Itinéraires Abstraits

du 28 octobre 2023 au 31 mars 2024

La saison hivernale 2023-2024 du MuMa se place sous le signe d’une exploration de ses collections du 20e siècle avec pour fil rouge l’un des axes emblématiques de ce siècle fertile, l’abstraction.  
Itinéraires Abstraits















En dialogue avec les mouvements d’avant-garde de la fin du 19e siècle qui forment le cœur de son parcours permanent, quelques 80 œuvres rarement montrées retracent une histoire subjective, à plusieurs voix, de la non figuration. 

Depuis la disparition du sujet, cette exploration nous invite à interroger certaines des formes qu’a pu prendre l’abstraction - dilution des formes de la nature morte (André Masson, Fernand Léger, Albert Gleizes), effacement du paysage (Nicolas de Staël, Olivier Debré, Geneviève Asse), pur langage plastique et/ou géométrique (Jean Hélion, Maurice Estève, Léon Gischia), importance du geste et sens de l’informel (Zao Wou-ki, Camille Bryen, Albert Féraud, Julius Baltazar), place accordée aux matériaux (Ladislas Kijno, Théo Kerg, Marc Devade)… c’est un voyage sensible que le MuMa engage, un itinéraire à travers des univers, sensations et couleurs qui s’offrent à notre regard comme une autre explication du monde, une ouverture à le percevoir différemment.


Visuel de l'affiche : détail de "Tensions", Jean HÉLION, 1932, huile sur toile, 72,8 x 60 cm. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux ©MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn ©Adagp, Paris 2023
 
 
Maurice ESTÈVE (1904-2001), Noirlac, 1954, huile sur toile, 61 x 50 cm. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, dépôt du Centre National des Arts Plastiques, 1955. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2023
Maurice ESTÈVE (1904-2001), Noirlac, 1954, huile sur toile, 61 x 50 cm. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux, dépôt du Centre National des Arts Plastiques, 1955. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2023
Depuis 2019, avec l’exposition, Reynold Arnould et le nouveau musée du Havre, Voyages d’hiver en 2020 puis, À l’école de Charles Lhullier, le MuMa explore chaque fin d’année ses collections afin de montrer et de valoriser les oeuvres qui n’ont pas trouvé leur place dans le parcours permanent et celles qui, par leurs matériaux et leurs fragilités (dessins, estampes, photographies, textiles) ne peuvent être montrées que de manière temporaire.

C’est à chaque fois l’occasion de se plonger dans l’histoire singulière de la constitution d’une collection, de redécouvrir des oeuvres et des artistes et d’encadrer, de bichonner et de restaurer de nouvelles pépites, leur permettant une nouvelle vie pour nos parcours et d’éventuels prêts.

Pour l'automne 2023 et le début de la programmation de 2024, entre l’exposition Marquet en Normandie et le prochain festival « Normandie Impressionniste », le MuMa propose Itinéraires abstraits, un nouveau cheminement inédit à travers ses collections. Inédit car la plupart des oeuvres exposées ont rarement été montrées. Et parce que l’ensemble constitué ici n’a jamais été proposé de la sorte.

Pensées et enrichies au fil des années par des artistes et des conservateurs soucieux d’ouvrir le musée à l’art de leur temps, les collections du MuMa, on le sait peu, sont pour moitié constituées d’oeuvres des XXe et XXIe siècles. De ce fait, l’abstraction ayant été l’une des grandes questions artistiques du XXe siècle, elles regorgent d’oeuvres abstraites remarquables.
 
Fernand LÉGER (1881-1955), Composition aux clés, 1929, huile sur toile, 65 x 50,5. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
Fernand LÉGER (1881-1955), Composition aux clés, 1929, huile sur toile, 65 x 50,5. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
En effet depuis l’invention de la photographie au XIXe siècle, les artistes, débarrassés de l’obligation de « coller à la réalité », n’ont de cesse de chercher à laisser s’exprimer formes et matières pour explorer de nouvelles manières de représenter le réel. Et ce dès la fin du XIXe siècle. Certaines oeuvres des collections du MuMa – Les Nymphéas de Monet par exemple – en témoignent. Si notre accrochage permanent donne à voir cette amorce de changement, le musée n’a jamais proposé d’exposition qui permette d’explorer la variété des suites nourries de ces recherches.

Si critiques et historiens s’accordent pour désigner Vassily Kandinsky comme le père officiel de l’art abstrait au début des années 1910, le XXe siècle explore ensuite de multiples voies dans les possibles de la non-figuration : certains artistes privilégieront par exemple l’expression libre par la couleur, d’autre par la ligne et la forme, ou encore, tandis que certains cherchent l’expression de l’émotion, d’autres interrogent le statut de l’oeuvre par sa matière.

Choisis dans la limite assumée de nos collections comme un exercice de style, ces Itinéraires abstraits n’ont pas pour objectif de faire une narration historiciste de l’art non figuratif du XXe siècle, ni encore moins d’en fournir une vision exhaustive. Il s’est agi avant tout de bâtir un chemin sensible, imaginé principalement autour des oeuvres elles-mêmes et des points communs que certaines d’entre elles ont. Le parcours s’est d’abord construit au gré des disponibilités, de l’état des oeuvres, mais aussi de nos coups de coeur, des dialogues et correspondances possibles.
C’est un choix subjectif, partiel, délibéré mais nullement définitif. Il correspond à un instant, à un regard porté sur la collection.

Notre accrochage se propose donc de faire voyager le visiteur de la figuration, pas à pas, vers l’abstraction car il a été aussi motivé par le désir de proposer à ceux que l’abstraction pourrait effrayer une progression lente et douce, à mesure que le motif disparaît.
 
Sonia DELAUNAY-TERK (1885-1979), Rythme couleurs n°1091, 1967, huile sur toile, 78 x 117,8 cm. @ MuMa
Sonia DELAUNAY-TERK (1885-1979), Rythme couleurs n°1091, 1967, huile sur toile, 78 x 117,8 cm. @ MuMa
L’exposition pose ainsi les questions qui trouveront en chaque visiteur une réponse singulière : que représente une peinture abstraite ? Est-on libre de nos interprétations face à elle ?
Une oeuvre abstraite a-t-elle une utilité ? Si l’abstraction déroute encore, étonne, agace parfois, elle est une invitation à prendre du recul par rapport à la réalité, pour explorer des sensations esthétiques en dehors de toute référence à la réalité – ou presque.

L’une des difficultés à apprécier cette abstraction réside peut-être dans le fait que nous sommes, nous homo spectator, sans cesse confrontés à des images de cette réalité. Bombardés pourrait-on dire. Ces images sont littérales, explicites, crues parfois. Et pourtant, elles ne sont aussi « que » des images, c’est-à-dire un fragment de réalité, chargé de sous-entendus et d’intentions diverses, par lesquelles on se laisse manipuler parfois.
On croit qu’elles sont immédiates, mais sans doute pas tant. Elles nécessitent, comme les oeuvres abstraites, que nous nous posions des questions, que nous exercions notre regard de façon active. Et les expériences actuelles engendrées par l’intelligence artificielle vont se charger de nous le rappeler dans un avenir proche.

Les oeuvres abstraites ne sont pas plus muettes que les images qui nous entourent. Et nous espérons que cette exposition proposera quelques clés qui permettront de dialoguer avec elles.
 
LE PARCOURS DE L'EXPOSITION

Nature Morte
Des siècles durant, les artistes n’auront eu de cesse de « mimer » le réel. Ou de tenter d’y parvenir du mieux possible.
Albert GLEIZES (1881-1953), Peinture familière, 1923, peinture à colle sur toile, 80,5 x 65,5 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn ©Adagp Paris 2023
Albert GLEIZES (1881-1953), Peinture familière, 1923, peinture à colle sur toile, 80,5 x 65,5 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn ©Adagp Paris 2023
Mais leur démarche a toujours été double : représenter avec véracité un paysage, un objet, un personnage… et dans le même temps signifier, symboliser, transcrire une idée à travers la peinture. La nature morte est de ces genres picturaux qui ne représentent pas les choses pour ellesmêmes, ou pas seulement. La nature morte est une invitation à questionner l’éphémère, le mortel, la vacuité…

Avec la tentation de l’abstraction, les objets disparaissent, semblent se dissoudre ou se diluer. Le sujet s’évapore…
Comme pour mieux nous rappeler qu’une nature morte, ce n’est pas le réel. C’est d’abord comme le disait Maurice Denis de la peinture « en un certain ordre assemblée » sur la toile pour signifier… quoi, ici  L’évanescence des choses ? Peut-être l’absurdité du monde ? Les artistes tentent en tout cas de fuir l’anecdote, ne se contentent plus de l’apparence des objets. Ils nous invitent à prendre conscience qu’une peinture, aussi « réaliste » soit-elle, reste une peinture.
C’est-à-dire un point de vue singulier sur le monde. Et que ce point de vue peut s’exprimer de bien des manières !


Paysage
Le sujet se dissout. Et le paysage lui aussi s’efface. Il s’abstrait. L’histoire du paysage en peinture nous rappelle que le report sur la toile en deux dimensions d’un espace en trois dimensions oblige l’artiste à faire des choix, à adopter un cadre, un point de vue. Le paysage pictural est une vision d’un espace, une traduction, et, même très réaliste, une distorsion du réel.
Nicolas de STAËL (1914-1955), Paysage, Antibes, 1955, huile sur toile, 116 x 89 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard — © ADAGP, Paris, 2013
Nicolas de STAËL (1914-1955), Paysage, Antibes, 1955, huile sur toile, 116 x 89 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard — © ADAGP, Paris, 2013
Les artistes abstraits vont pousser cette distorsion pour nous faire entrer dans la matière même du paysage, dans les sensations qu’il procure. Si l’on ne reconnaît plus l’arbre ou le building, on s’immerge dans l’humidité d’un jour de pluie, dans l’immensité d’un champ, on pourrait palper la matière des nuages… Bref, on se rapprocherait de l’essence du paysage, plutôt que de son image.
Le temps passé à cette expérience compte : nous spectateurs qui accordons notre attention à une oeuvre y passons un certain moment. Dans ce moment, des expériences se font.
Finalement, la disparition du paysage en peinture, c’est aussi pour nous une ouverture vers de nouvelles expériences spatiotemporelles.

De la traduction mentale d’un espace à la traduction d’un espace mental, celui de l’artiste, n’y aurait-il qu’un pas ?


Abstraction géométrique
Déchargé de l’obligation au réalisme, l’artiste peut transformer l’espace de la toile en un formidable terrain de jeu et d’exploration. Jouer des formes et des couleurs !
L’abstraction autorise les associations les plus osées, l’alternance des formes et des contre-formes, l’utilisation de tons complémentaires… 
Jean HÉLION (1904-1987), Tensions, 1932, huile sur toile, 73 x 60 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © Adagp Paris 2023
Jean HÉLION (1904-1987), Tensions, 1932, huile sur toile, 73 x 60 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © Adagp Paris 2023

Des assemblages qui créent du rythme. Qui impriment notre rétine au gré d’un tempo propre à la composition.
De cette expérience, on pourrait dire qu’elle est hors du temps, hors du monde. Chez certains, il sera en effet question de se détacher le plus possible de notre vision rétinienne. Mais chez d’autres, la géométrie c’est aussi la possibilité de montrer le tout-petit, l’infiniment petit. Comme une vue du monde exploré au microscope.

« Un monde qui en chacun de ses détails, chacun de ses signes se souviennent du monde entier » (Jean Bazaine, Notes sur la peinture d’aujourd’hui, 1953).


Le pur langage plastique ne s’abstrait jamais complètement… d’un certain rapport au monde.


Informel 
Si le sujet se dissout, la peinture reste un langage. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, certains peintres feront l’expérience d’un langage abstrait. 
Albert FERAUD (1921-2008), Sans titre, 1976, encre de chine appliquée à la seringue hypodermique sur papier, 65 x 50 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Laurent Lachèvre © Adagp, Paris 2023
Albert FERAUD (1921-2008), Sans titre, 1976, encre de chine appliquée à la seringue hypodermique sur papier, 65 x 50 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Laurent Lachèvre © Adagp, Paris 2023
Les traits de pinceaux forment comme autant de signes qui, bout à bout, formeraient comme autant de phrases… qu’il nous faudrait décoder. Traduire. Le signe, ce serait comme une écriture à interpréter. Une écriture singulière – la voix de l’artiste qui s’exprimerait à travers sa propre langue ? Ou bien une écriture universelle ? Car à se laisser porter, il semblerait que chacun puisse dépasser les barrières de la langue. La matière raconte, elle vibre, elle est chaotique, douce. Elle impose ou s’efface. Elle retient la lumière ou bien au contraire la nourrit…
Alors, chacun interprétera ce sens de la matière en fonction du ressenti provoqué. Car l’abstraction, c’est aussi une invitation à plonger à l’intérieur de soi-même, à porter attention à nos émotions, douces ou vives, lumineuses ou douloureuses.


Geste
Du signe, le regard se porte sur le geste. La matière, déposée sur la toile, est marquée du geste même de l’artiste. 
ZAO Wou-Ki (1920-2013), Growing, 1956, huile sur toile, 54 x 65 cm. Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1956. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
ZAO Wou-Ki (1920-2013), Growing, 1956, huile sur toile, 54 x 65 cm. Le Havre, musée d'art moderne André Malraux, achat de la Ville, 1956. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn © ADAGP, Paris 2020
Depuis les impressionnistes, on s’interroge : « Pour mieux dire la singularité de la vision proposée à travers la peinture, la trace du geste du peintre ne pourrait-elle pas rester apparente ? ».

La touche s’épaissit, virevolte, se trouve contenue, en rythme… Le geste de l’artiste imprime la toile. Il imprime la matière. Il insuffle une certaine énergie à la représentation qui se déploie sous nos yeux. La matière, façonnée par le peintre, traduit des émotions. Ainsi, il dit ce qu’il est lui, dans l’instant de la création.

Mais le geste dans son mouvement resté visible rejoue à chaque réception l’acte de création sous les yeux du spectateur qui est ainsi invité à y prendre part.



Matériaux
Débarrassés de l’injonction de signifier, attendus à ne plus livrer que ce que l’on a sous les yeux, des artistes de l’abstraction interrogent alors l’oeuvre d’art dans ses composants même : le médium, le support, le cadre, le matériau…
Ladislas KIJNO (1921-2012), Papier froissé peint, 1976, papier froissée peint, 108 x 75 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
Ladislas KIJNO (1921-2012), Papier froissé peint, 1976, papier froissée peint, 108 x 75 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
En explorant tous les possibles : ajouter du volume, retirer, plier, froisser, fendre, ils offrent une autre possibilité d’exprimer le geste artistique, l’art en train de se faire en permanence.
Alors la main ne dirige plus, volontaire et consciente, l’outil de l’artiste mais celui-ci choisit de se laisser guider par la matière elle-même. Bois, pierre, fibre textile, toile, papier, comme la densité des peintures à l’huile ou acrylique, la transparence des encres, le pouvoir colorant des plantes, les traces du temps, le matériau a ses propriétés expressives propres. À l’artiste d’en jouer, quitte à se laisser faire. À se laisser aller aux joies du hasard et de l’aléatoire.
Enfin pour les plus radicaux, c’est le statut même de l’art et sa limite (sa fin ?) qui est remis en question par la présentation crue de ses composants et de son élaboration, pour eux-mêmes.


Julius Baltazar
En 2022 lors de l’inauguration de l'exposition Le vent. « Cela qui ne peut être peint », Julius Baltazar, qui faisait partie des artistes présentés dans l’exposition, a offert au MuMa 50 dessins datés de 1981 à 2017 qui forment un ensemble représentatif de ses grandes recherches depuis les années 1980.
Julius BALTAZAR (1949 - ), Sans titre, 2014, encre de Chine et acrylique sur papier, 76 x 56 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
Julius BALTAZAR (1949 - ), Sans titre, 2014, encre de Chine et acrylique sur papier, 76 x 56 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. MuMa Le Havre / Charles Maslard © Adagp, Paris 2023
Itinéraires abstraits est l'occasion de présenter pour la première fois au public, dans un espace dédié, une partie de ces oeuvres. Pour parfaire cette présentation et compléter le fonds, Julius Baltazar a ajouté en 2023 une nouvelle donation constituée de 15 peintures, 9 dessins et 5 gravures.
L’artiste Julius Baltazar éclot en autodidacte au milieu des années 1960, quelque part dans l’univers de l’École de Paris, dans la parenté conjointe du surréalisme et de la poésie.
Dix années plus tard, il a posé le vocabulaire de toute une oeuvre. Dessinateur, peintre, graveur, toujours dans la proximité fructueuse du monde des lettres, il chemine depuis dans ses paysages rêvés dictés par sa main, librement maître des outils de l’artiste.

Peinture, gouache, encres, crayons arlequin dialoguent et calligraphient son écriture sans alphabet de poète abstrait, initiant couche après couche sur la surface la profondeur de sa vision.
Espaces, ciels, marines, les paysages de lumière intérieure de Julius Baltazar, dont la genèse remonte aux rivages de ses années d’enfance, ont une évidence universelle. Ils sont chacun définitifs dans leur évocation du temps et de l’infini et tous sont complémentaires dans leur narration du monde vu par son regard d'artistes.
 
Liste des artistes présentés :
Henri-Georges Adam (1904 – 1967), Geneviève Asse (1923 – 2021), Julius Baltazar (1949 –), Jacques Brachet (1928 –), Camille Bryen (1907 – 1977), Jean-Claude Cairon ( nc – nc), Nicolas Carrega (1914 – 1993), Roger Chastel (1897 – 1981), Chu Teh-Chun (1920 – 2014), Olivier Debré (1920 – 1999), Sonia Delaunay-Terk (1885 – 1979), Marc Devade (1943 – 1983), Pierre Doutreleau (1938 –), Jean Dubuffet (1901 – 1985), Maurice Estève (1904 – 2001), Albert Féraud (1921 – 2008), Léon Gischia (1903 – 1991), Albert Gleizes (1881 – 1953), Madeleine Grenier (1929 – 1982), Étienne Hajdu (1907 – 1996), Jean Hélion (1904 – 1987), Théo Kerg (1909 – 1993), Ladislas Kijno (1921 – 2012), Jean Labellie (1920 – 2021), Jacques Lagrange (1917 – 1995), André Lanskoy (1902 – 1976), Jean Lasne (1911 – 1940), Fernand Léger (1881 – 1955), Pierre Lesieur (1922 – 2011), John Levee (1924 – 2017), André Lhote (1885 – 1962), Alfred Manessier (1911 – 1993), André Masson (1896 – 1987), Michèle Moreau-Levacher (1942 – 2012), François Morellet (1926 – 2016), Roger Mühl (1929 – 2008), Zoran Mušič (1909 – 2005), Jean Piaubert (1900 – 2002), Jean Pougny (1894 – 1956), Simone Prouvé (1931 –), Endre Rozsda (1913 – 1999), Gustave Singier (1909 – 1984), Nicolas de Staël (1914 – 1955), François Stahly (1911 – 2006), David Tremlett (1945 –), Magdeleine Vessereau (1915 – 2000), Vandresvelde ( nc – nc), Renée Vautier (1898 – 1991), Jacques Villon (1875 – 1963) et Zao Wou-Ki (1920 – 2013)