Laques du Japon

du 29 octobre au 12 décembre 1993

Réalisée en partenariat avec l'Association Urushi, cette manifestation coïncide avec l'inauguration du jardin japonais du Havre et la réunion des cinq ports jumelés avec Osaka. Le Musée d'Art Moderne André Malraux possède une des plus belles collections de peintures impressionnistes françaises dont certaines ont été inspirées par le Japon.
Laques du Japon
DOSSIER DE PRESSE

"URUSHI" est une association havraise créée par un groupe d'amateurs et de collectionneurs d'art japonais et plus particulièrement d'objets en laque.
Son but est l'initiation des personnes intéressées par cet art, la restauration et la conservation des objets et des meubles, l'organisation de manifestations culturelles et la promotion de cet art.

Nous réaliserons une exposition de laques japonais, événement unique en France en Octobre 1993. Cette manifestation coïncidera avec l'inauguration du jardin japonais du Havre et la réunion des cinq ports jumelés avec Osaka.

Cette exposition réunira des pièces provenant du Musée Guimet de Paris, du Musée Municipal d'Osaka, et de collections privées.
D'un haut niveau artistique, elle se tiendra au Musée André Malraux du Havre. Ce Musée possède une des plus belles collections de peintures impressionnistes françaises dont certaines ont été inspirées par le Japon.

De plus un colloque est envisagé. Il réunira des experts et des laqueurs japonais.
Au cours de cette exposition, notre but est de réunir dans un même lieu les peintures impressionnistes françaises et les laques japonais afin qu'ils témoignent de l'art de vivre, de la sensibilité et de la culture de ces deux pays."

Présentation des collections : Laques de la Collection Marie-Antoinette

"L'ancienne collection de laques japonais de la Reine Marie-Antoinette, composée de manière homogène de boîtes de petites dimensions (coffrets à encens, meubles miniatures destinés à la Fête des Poupées Hinamatsuri...) datant de la 1ère moitié du 18e siècle, témoignage de l'intérêt de l'Europe des Lumières pour certains aspects de l'art extrême-oriental. Cependant, si tous les grands marchands parisiens de "curiosités" du XVIIIe siècle avaient en magasin des porcelaines du Japon ou de la Chine, plus rares étaient les objets de laque. De fait, cette collection est constituée de présents envoyés à Marie-Antoinette par sa mère, l'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche ; celle-ci offrit notament un coffret de laque à sa fille lors de la naissance de sa première fille, Madame Royale [Marie-Thérèse Charlotte de France1, surnommée « Madame Royale »], en 1779. L'ensemble de sa collection fut léguée à Marie-Antoinette après sa mort, en 1781.

Pour ces objets, la Reine imagina à Versailles un décor nouveau, commandant à l'ébéniste Reisener dès juillet 1781 des encoignures de "vieux lac sur fond noir". Elle tenait pour suffisamment précieux pour les confier à Daguerre et son associé Lignereux, devant l'ampleur que prenaient les événements, déclarèrent officiellement le dépôt royal. Entrées alors dans les collections du Museum, les boîtes en laque du Japon sont aujourd"hui réparties entre le Musée du Louvre, le Musée du château de Versailles et le Musée Guimet.

Au-delà de leur intérêt historique, ces pièces sont témoins de la perfection tecnhique atteinte par les artistes laqueurs de l'époque d'EDO, et en particulier de l'ère Genroku (1688-1704). Décorées pour la plupart en maki-e d'or raffiné, elles allient souvent la somptuosité des ors à la délicatesse du dessin, atteignant par là une dimension poétique."

Christine Michot, Présidente de l'Association Urushi

Commissariat :
Françoise Cohen, Conservateur du Musée des Beaux-Arts du Havre
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