Nicolas de Staël. Lumières du Nord. Lumières du Sud

du 07 juin au 09 novembre 2014

Exposition d'intérêt national
Nicolas de Staël. Lumières du Nord. Lumières du Sud
À l'occasion du centenaire de la naissance de l'artiste (Saint-Pétersbourg, 1914 – Antibes, 1955), le MuMa organise la première exposition consacrée au paysage dans l'oeuvre de cette grande figure de l'art du milieu du XXe siècle. Dédié à la lumière, ouvert sur la mer et haut lieu de la peinture moderne de paysage, le musée du Havre a été conçu dans les années mêmes où Staël « retourne sur le motif » pour travailler en Ile-de-France, dans le sud de la France, mais également en Normandie. Les paysages de la côte de la Manche ont été à l'origine d'une quarantaine de peintures réalisées en 1952.
Nicolas de Staël réalise au cours d'une carrière fulgurante, entre 1942 et 1955, l'une des productions artistiques les plus libres et reconnues de l'après-guerre. Après une période abstraite, il évolue, au moment du triomphe des abstractions, vers une peinture qui renoue avec le réel, la nature et le paysage, dépassant l'opposition apparente entre abstraction et figuration.

« Je n'oppose pas la peinture abstraite à la peinture figurative. Une peinture devrait être à la fois abstraite et figurative. Abstraite en tant que mur, figurative en tant que représentation d'un espace ».
Nicolas de Staël, 1952.

Au terme de l'année 1951, où la réalisation de bois gravés pour Poèmes - le livre qu'il réalise avec René Char - accompagne une nouvelle conception de l'espace pictural, sa peinture s'ouvre pleinement aux lumières d'Ile-de-France, de Normandie, du midi de la France ou de la Sicile. Entre le début de l'année 1952 et mars 1955, le paysage représente un peu plus de la moitié de l'ensemble des peintures réalisées par l'artiste, dont une majorité de marines.

Le paysage, pour Staël, ce n'est pas le pittoresque ou la description fidèle d'un site, mais avant tout la lumière et l'espace, les éléments. Il réalise des études peintes sur le motif, dessine également, à l'encre ou au feutre, à l'occasion de ses voyages, puis reprend les thèmes à l'atelier, dans un renouvellement formel continu, évoluant de peintures à la matière épaisse à des fluidités presque transparentes.

Gentilly, Mantes-la-Jolie, Honfleur, Villerville, Dieppe, Calais, Dunkerque, ou Gravelines au Nord ; Le Lavandou, Lagnes, Ménerbes, Marseille, Uzès, Antibes, ou la Sicile au Sud sont ces lieux de choix et de circonstances traversés par la vision de ce « nomade de la lumière » qui écrivait dès 1949 : « L'espace pictural est un mur, mais tous les oiseaux du monde y volent librement. A toutes profondeurs ».

Cette exposition réunit plus de 130 oeuvres (80 peintures et 50 dessins) réalisées entre 1951 et 1955. Un quart d'entre elles est inédit ou n'a jamais été exposé en Europe.
De nombreux prêteurs privés ainsi que les plus grandes collections publiques françaises, allemandes et américaines s'associent par leurs prêts à ce grand projet : Paris, musée national d'art moderne, Bibliothèque Nationale de France ; Dijon, musée des beaux-arts ; Antibes, musée Picasso ; Aix-en-Provence, musée Granet ; musées de Düsseldorf, Karlsruhe, Los Angeles, Milwaukee, Buffalo, Cincinnati, Charlotte.

Commissariat
Annette Haudiquet, conservateur en chef au MuMa
Virginie Delcourt, attachée de conservation au MuMa
avec le soutien du Comité Nicolas de Staël

Cette exposition s'inscrit dans le cadre du centenaire de Nicolas de Staël et constitue avec l'exposition « Staël, la figure à nu, 1951 – 1955 » au musée Picasso à Antibes (17 mai – 7 septembre 2014) l'un des deux volets en France de cette commémoration.
 
Cette exposition est reconnue d'intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d'un soutien financier exceptionnel de l'État.
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