Eugène Boudin, l’atelier de la lumière

du 16 avril au 26 septembre 2016

Exposition d'intérêt national
Eugène Boudin, l’atelier de la lumière
« Comme j’ai soif de lumière » Eugène Boudin, 1888

Cette exposition est organisée par la Ville du Havre / MuMa et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, Paris, dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste
 
Après Dufy, Friesz, Signac, Pissarro, de Staël, le MuMa continue d’explorer les grandes figures de la scène artistique des XIXe et XXe siècles liées à l’histoire de ses collections et venues chercher au Havre et sur les côtes normandes la source de leur inspiration. Dans le cadre du 3e festival Normandie Impressionniste, c’est au tour d’Eugène Boudin (1824-1898), peintre de l’estuaire par excellence, de faire l’objet d’une grande rétrospective.
 
Avec un ensemble de 325 œuvres (peintures, dessins, aquarelles, gravures), le MuMa conserve la deuxième plus grande collection au monde de cet artiste. Provenant en grande majorité du fonds d’atelier du peintre, donné par son frère en 1900, la collection s’est encore enrichie au XXe et début du XXIe siècle grâce à des acquisitions et de nouveaux dons et legs.

À la lumière de nouvelles recherches, soutenues par une connaissance approfondie de l’homme grâce à son abondante correspondance, le MuMa organise la première rétrospective Eugène Boudin au Havre … depuis 1906 !
 
Si Eugène Boudin n’est pas né au Havre, mais à Honfleur, il y est très lié. Il y a grandi, s’y est installé professionnellement (comme papetier), puis s’est vu aider par la municipalité par l’attribution d’une bourse et l’achat de sa première œuvre de Salon. Les amateurs havrais ont compté parmi ses premiers acheteurs. Et surtout, plus que tout autre peintre (sauf Dufy un peu plus tard), il a trouvé dans le paysage portuaire havrais une source infinie d’inspiration, peignant tout au long de sa vie les quais et les bassins, le va et vient des bateaux, captant les infinies variations de l’atmosphère de l’estuaire de la Seine.
 
L’exposition « Eugène Boudin. L’atelier de la lumière » entend apporter un éclairage nouveau sur l’art de cette figure pionnière de l’impressionnisme, en confrontant à la collection du MuMa, plus d’une centaine d’oeuvres provenant de collections particulières comme de grandes collections publiques, françaises et étrangères.
Des thématiques inexplorées jusque-là seront abordées, comme le statut de l’esquisse chez Boudin, ombres et lumière,  les œuvres peintes pour le Salon… L’exposition consacrera une place d’honneur à des séries de premier plan comme les études de ciel, « prodigieuses magies de l’air et de l’eau », remarquées par Baudelaire dès 1859, ou les scènes de plage. Grâce à des prêts exceptionnels, cette section réunira pas moins de 27  pièces (16  peintures et 11  aquarelles), donnant à voir comment Boudin explore autant les possibilités d’un sujet neuf - la vie moderne-, qu’il poursuit ses recherches sur la lumière.
 
Enfin soulignons deux « plus » de cette exposition :
 
  • Boudin sera présenté face à ce paysage maritime changeant dont il s’est plu à saisir tout au long de sa vie les infinies variations.
  • Le musée entier participe de cette exposition. Les collections permanentes présenteront le reste du fonds Boudin, mais aussi les œuvres que Boudin a vues à partir de l’ouverture du musée en 1845 (et qu’il a copiées pour certaines), les œuvres de ses amis (Courbet, Jongkind, Monet…), enfin, les œuvres collectionnées par ses amateurs havrais tels que Charles-Auguste Marande et Olivier Senn. Une exposition totale en quelque sorte ! 

Cette exposition réunira 200 œuvres (144 peintures, 55 œuvres sur papier), dont 116 provenant de collections particulières ou publiques. Parmi elles, 12 œuvres d’artistes contemporains de Boudin dont 2 œuvres de Monet. De nombreux prêteurs privés ainsi que de grandes  collections publiques françaises, anglaises, danoises, chypriotes, tchèques, américaines, canadiennes s’associent par leurs prêts à cette rétrospective : en France, le musée d’Orsay en premier lieu, mais aussi les musées de Agen, Angers  Bordeaux, Caen, Dieppe, Grenoble, Honfleur, Reims, Rouen, Strasbourg, Saint-Lô; en Grande–Bretagne : Cambridge, Dundee, Edimbourg, County Durham ; au Danemark, Charlottenlund ; à Chypre, Nicosie ; en République Tchèque : Liberec ; aux Etats-Unis : Hartford, Philadelphie, Princeton, Richmond, Washington,  Williamstown ; au Canada : Ottawa. Un tiers des œuvres empruntées n’ont jamais été exposées en France.
 
Commissariat général :
Annette Haudiquet, conservateur en chef, directrice du MuMa - musée d’art moderne André Malraux
Virginie Delcourt, attachée de conservation, MuMa –musée d’art moderne André Malraux
 
Commissariat scientifique :
Laurent Manœuvre, historien de l’art, ingénieur de recherche au Service des musées de France
Anne-Marie Bergeret, conservateur en chef, directrice du musée Eugène Boudin, Honfleur
 
Cette exposition est reconnue d'intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des patrimoines / Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d'un soutien financier exceptionnel de l'État.
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