Archives des expositions havraises

Voici une sélection - non exhaustive - des expositions collectives ou individuelles de Raoul Dufy dans sa ville natale, Le Havre.

1899 - 1954

1899 | Société des amis des arts du Havre. Exposition de 1899, Le Havre, galeries du musée, 5 août-8 octobre 1899. Catalogue. Œuvres exposées : quatre aquarelles sous le n° 569 : Harfleur, vieilles maisons ; Le Bassin de la Barre. Havre ; Le Soir, fond de l’avant-port et Côte de Grâce.

1901 | Le Havre, rue Racine, galerie Beuzebosc, novembre 1901. Œuvres exposées : Fin de journée au Havre (sous le titre Le Quai Voltaire) ; Le Clocher de Harfleur ; des scènes de marché ; des aquarelles des environs de Paris et un projet de décoration pour la mairie d’Asnières.

1902 | Société des amis des arts du Havre. Exposition de 1902, Le Havre, galeries de l’Exposition, 2 août-5 octobre 1902. Catalogue. Œuvres exposées : Effet du soir, quai Videcoq, au Havre (n° 135), l’aquarelle Vue de la Seine à Paris, le pont des Arts (n° 519) et L’Orchestre du Grand Théâtre (hors catalogue).

1904 | Le Havre, galerie Beuzebosc, septembre 1904. Œuvres exposées : une série d’études représentant des vues de Marseille et de Paris (dont deux vues Bords de Seine, Rue de Montmartre, Place du Carrousel, Pont par temps de pluie, Quais, Seine vers le soir, Coins du Louvre, Intérieur d’atelier, Toits) ainsi que La Plage.

1905 | Le Havre, galerie Lebas, janvier 1905. Œuvres exposées : série d’études sur les berges de la Seine et les lavoirs parisiens et trois études de la plage du Havre.

Société des amis des arts du Havre. Exposition de 1905, Le Havre, galeries de l’Exposition, chaussée des États-Unis, 26 juillet-1er octobre 1905. Catalogue. Œuvres exposées : deux études, intitulées Grands arbres, effet gris (n° 148) et Grands arbres, soleil (n° 149), et deux aquarelles, La Place Saint-François (n° 582) et Le Square Notre-Dame (n° 583).

1906 | Cercle de l’art moderne. 1ère Exposition, Le Havre, hôtel de ville, 26 mai-30 juin 1906. Catalogue. Œuvres exposées : deux peintures, Neige (n° 29) et Le Port (n° 30).

1907 | Cercle de l’art moderne. 2e Exposition, Le Havre, hôtel de ville, mai-juin 1907. Catalogue. Œuvres exposées : deux peintures, Paysage (n° 19) et Le Port (n° 20).

1908 | Cercle de l’art moderne. 3e Exposition, Le Havre, hôtel de ville, juin 1908. Catalogue. Œuvres exposées : deux peintures, Paysage (n° 17 et 18)

1909 | Cercle de l’art moderne. 4e Exposition, Le Havre, hôtel de ville, juin 1909. Catalogue. Œuvres exposées : deux peintures, Paysage (n° 21 et 22)

1921 | Le Havre, galerie M. Maury, septembre 1921. Œuvres exposées : quatre peintures, Le Grand Prix d’Auteuil, Le Boulevard maritime et deux vues de Vans (Ardèche).

1923 | Le Havre, exposition de peintures et de textiles dans le hall du journal La Cloche, 16-30 janvier 1923.

1926 | Le Havre, exposition collective pour l’inauguration de la nouvelle galerie Maury, rue Jules-Siegfried, en mai 1926. Œuvres exposées : trois peintures de Raoul Dufy, aux côtés de son frère Jean.

1954 | Raoul Dufy, fils du Havre, Le Havre, galerie Jacques Hamon, 15 décembre 1954-7 janvier 1955. Catalogue. 1ère exposition posthume de Raoul Dufy organisée au Havre dans les nouveaux locaux que la galerie Jacques Hamon inaugure, après les terribles destructions de la guerre, au 44, place de l’Hôtel-de-Ville, en 1954.

« Hier soir, la nouvelle galerie Jacques Hamon, 44, place de l’Hôtel-de-Ville, a été le lieu d’une brillante et simple manifestation d’amitié, destinée à marquer auprès des entrepreneurs, architectes et collaborateurs de Jacques Hamon l’inauguration des splendides cimaises.
Aujourd’hui en fin d’après-midi aura lieu le vernissage de la merveilleuse exposition Raoul Dufy, qui groupe un nombre considérable de peintures et qui est   particulièrement intéressante en ce qu’elle révèle du Dufy jeune et un peu ignoré des foules. […] Aussi, maintenant que la galerie Jacques Hamon a le vent en poupe, attendons-nous les plus grandes expositions. Et la plus grande de toutes est déjà en place, et celle qui nous est la plus chère, puisque le premier hommage de cette galerie naissante va au cher Raoul Dufy, l’un des plus grands artistes français de tous les temps – un Havrais !
» extrait du journal Le Havre libre, 10 décembre 1954

1963 : Musée-Maison de la culture du Havre

Raoul Dufy, 70 œuvres léguées au musée du Havre
1963 |
29 juin-30 septembre

« […] L’exposition Raoul Dufy, 70 œuvres léguées au musée du Havre par madame R. Dufy est inaugurée le 29 juin 1963 à 15 heures. Pour l’occasion, l’accès au musée est gratuit et tous les Havrais sont invités à découvrir les œuvres de Dufy. Dans son discours inaugural, Reynold Arnould salue l’importance et la portée du legs : « Dufy est mieux que présent aujourd’hui pour nous, car il y est de façon définitive. Le geste de Mme Dufy, reliant le musée du Havre à l’œuvre de Dufy, ne cessera d’être honoré durant toutes les années à venir. » Désormais, le legs d’Emilienne Dufy fonde le cœur de la collection consacrée à l’artiste au musée du Havre. Grâce à son geste, Raoul Dufy est, juste après Eugène Boudin, l’artiste le mieux représenté dans la collection du musée d’art moderne André Malraux.

1977 : Musée des beaux-arts André Malraux

Raoul Dufy (1877-1977)
1977 | 3 juin-18 septembre

 « Cent ans, Dufy ? Il les aurait cette année, et son art, qui jusqu’à la fin de sa vie fût un art de jeunesse et de joie, ne le laisse pas deviner. Aussi bien, d’ailleurs, les responsables du Musée national d’Art moderne, aujourd’hui incorporé au Centre Pompidou, n’y ont-ils pas songé. Et rien ne marquerait cet anniversaire si trois musées de Province n’y avaient pensé, celui du Havre où il est né, celui de Nice où il passa de logs moments, et celui d’Orléans.
Chacun a mis ses collections à contribution, et celle du Havre est certainement la plus importante, qui permet de réunir dans l’exposition quelque cent vingt peintures, aquarelles, céramiques et tapisseries. On trouve là, entre autres, un autoportrait de jeunesse daté de 1898, le « Yacht pavoisé au Havre » de 1904, une « Fête maritime » de 1925, « La Véranda de Villerville » de 1930-1933, le « Violon rouge » de 1948, des « Modèles dans l’Atelier », un « 14 juillet ».
Cependant le musée d’Orléans montre soixante-quinze dessins provenant du legs de Mme Dufy, dont le plus ancien date de 1913, et qui remplissent, pour la plupart, la décennie entre 1920 et 1930. C’est encore le legs de Mme Dufy et les œuvres appartenant au Musée de Nice qui permettent de présenter, à la Galerie des Ponchettes à Nice, environ cent cinquante dessins, aquarelles, gravures et des céramiques exécutées avec Artigas. Le centenaire de Dufy n’aura tout de même pas été oublié
»
L’œil, Revue d’art, n° 264-265,  juillet-aout 1977

1979 : Musée des beaux-arts André Malraux

L'art comme Utopie : En habillant la Belle Epoque – Impressions/Créations de Raoul Dufy et Paul Poiret
1979 | 13 janvier-28 février

 « […] C’est à l’étoffe, symbole de joie et de plaisir que se tourne notre propos, car c’est dans cette conception que Raoul Dufy s’exprime uniquement, lui et son mécène  Poiret, le chantre incontesté de la Belle Époque et des Folles Années. La soirie, fête perpétuelle, voilà qui pourrait être une définition de la mode de cette glorieuse époque, car la soie coulait effectivement à profusion. Pour une fois encore, il joua ce rôle qui était le sien depuis des millénaires, c’est-à-dire transcrire les raffinements artistiques les plus élevés. En effet, et il n’est pas injuste de la souligner à nouveau, par le biais de la Haute Couture qui s’élève au rang d’un art majeur, la soirie devenait le support de la dernière nouveauté textile et artistique. Par essence même, l’étoffe est un support coloré et il était évident qu’elle participât à l’évolution qui bouleversait les conceptions picturales dans ce domaine, ceci dès la fin du XIXème siècle. Raoul  Dufy sera l’un des nombreux innovateurs à s’intéresser à la question et à transposer l’art sur tissu, grâce à l’amitié qui le liait à Poiret. »
Raoul Dufy, créateur d’étoffes, Jean-Michel  Tuchscherer, conservateur du Musée Historique des Tissus de Lyon

2003 : Musée Malraux

Raoul Dufy. Du motif à la couleur
2003 |
8 mars-1 juin

Le choix des œuvres exposées successivement dans les musées du Havre, de Céret puis de Roubaix, souligne l'interaction des différentes expressions artistiques et les échanges féconds entre le peintre et le décorateur. La confrontation art décoratif/art pictural témoigne d'une même inspiration, de l'engagement total de l'artiste jusqu'a sa théorie de couleur-lumière, et des possibilités infinies qu'il puise dans ces sources communes.
Ce dialogue créatif entre la peinture, la voie décorative et les techniques artisanales décline et renouvelle les thématiques chères à Dufy : la mer et les baigneuses, les cargos, les pêcheurs, les coquillages, l'atelier et le modèle, la mode, les animaux, Paris,
L'exposition met en relation plus de deux cents œuvres appartenant à de grandes collections publiques et privées, peintures, dessins et aquarelles, céramiques, textiles (provenant de chez Bianchini-Février), productions de mode, de nombreux projets de tissus ainsi que des gravures illustrant Le Bestiaire ou Cortège d'Orphée de Guillaume Apollinaire.
Parallèlement aux œuvres majeures connues elle présente des pièces peu ou jamais exposées en France dont la décoration murale de la villa L'Altana à Antibes.