VIDÉO

Français
Helga Fanderl, Gelbe Blätter (Feuilles jaunes)
Helga Fanderl, Gelbe Blätter (Feuilles jaunes)

« Je présente un programme composé d’une sélection de 22 films très courts, en Super 8 et en 16 mm. Par un libre jeu de correspondances et de résonances un « film » éphémère et unique prend forme au cours de la projection qui se fait à partir de la salle. Le son du projecteur s’entend. Mes films muets évoquent à la fois la présence de l’objet et la mienne en train de filmer. Je trouve ce que je filme en me promenant avec ma caméra, attentive et réceptive à la réalité. Chaque objet impose au film une forme particulière. Les films captent le moment d’une communication animée et s’inspirent de rythmes trouvés. Je filme de façon concentrée et directe, d’un seul geste. La caméra est l’instrument de création in situ. Il n’y a pas de montage ultérieur. Le film individuel garde la chronologie des prises de vue. Le spectateur partage ainsi mon regard et mes décisions et fait l’expérience intense d’un cosmos filmique où il peut facilement perdre la notion habituelle du temps et de l’espace. » Helga Fanderl

Programme :

- en Super 8 :
Carrousel au Jardin d’Acclimatation
Trains de marchandises
Lousias
Sculptures dans la brume
Plantes
Après le feu II
Valse de noces
Arbre à kakis en hiver


- en 16 mm :
Oiseaux au Checkpoint
Charlie
Berlin Est
Tunnel
De l’Empire State
Building
Tortelloni
Eaux violentes
Ours blanc
Panthère de Chine
Feuilles mortes
Rouille
Containers
Verres
Feuilles jaunes
Fleuve


En présence de l’artiste
Dans le cadre du 50e anniversaire du Super 8
Madame H. © Droits réservés
Madame H. © Droits réservés
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Musique : Aña ; Réalisation : Jean-Marie Chatelier ; Production : I love LH

Jean-Marie Chatelier, réalisateur havrais, rencontrait en 2009 Madame H, et tombait sous le charme de cette patiente de l’Hôpital Pasteur. Cette « petite fée vaporeuse » allait longtemps lui rester en mémoire, jusqu’à devenir le personnage principal d’un ciné-concert créé à base d’images d’archives issues de la Mémoire Audiovisuelle du Pôle Image Haute-Normandie. Accompagné par les musiciens de Aña qui réalisent la bande son, Jean-Marie Chatelier rend hommage à la vieille femme. Mais à travers elle, c’est aussi un portrait du Havre qu’il dresse.

Un portrait entre documentaire et fiction, faits historiques et histoire romancée.
Pour une ville ayant connu bien des histoires, et dont nous célébrons actuellement le classement du centre-ville reconstruit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

En partenariat avec le Pôle Image Haute-Normandie.
Haute Normandie, Marines, sans titre n°1. © Jacques Perconte
Haute Normandie, Marines, sans titre n°1. © Jacques Perconte
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Film infini, compressions dansantes de données vidéos montées à la volée par Jacques Perconte

« Le vent pousse délicatement l’écume à la verticale des falaises, pour la déposer sur les feuilles des arbres. En soufflant, il emporte les couleurs. Les formes se mélangent presqu’à l’infini et rappellent cette Normandie nouvelle à chaque regard.
[...]
La première partie de la série des Marines est réalisée dans la perspective de son installation au sein des urgences de l’hôpital Jacques Monod. Ces pièces génératives travaillent une dilatation du temps. Plus que dans la plupart de mes recherches, ces marines mettent en scène chaque événement saisi dans sa projection immédiate à une vitesse peu habituelle, le poussant ainsi dans un mouvement harmonique de séparation et d’accord avec son sujet. C’est une nouvelle manière de redistribuer la hiérarchie visuelle de l’image qui est déjà très perturbée due au travail sur les compressions vidéo. C’est aussi une manière de tendre encore plus vers une douceur du mouvement pour y imposer un maximum de fluidité. J’ai envie faisant cela d’ouvrir encore plus la porte temporelle qui saisit le regard du spectateur dans l’immensité plastique de l’image. » Jacques Perconte

Diffusée dans les accueils du service des Urgences Adultes de l’hôpital Jacques Monod, cette oeuvre a été réalisée dans le cadre des projets culturels développés par le Groupe Hospitalier du Havre et grâce au soutien de partenaires.

Avec le soutien financier de :
  • la DRAC  de Haute-Normandie
  • la MACSF
  • la société ACAT
  • la société Geteve production
  • la fondation Charles Nicolle
  • la société DJO Global
  • la société Prodexpo
  • l'association Le lien
  • l'association Zélia

En partenariat avec le MuMa.  

Jacques Perconte est représenté par la Galerie Charlot (Paris).
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, dist. Light Cone
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, dist. Light Cone

Rencontre avec Vincent Deville, Maître de conférences en cinéma à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, auteur du livre Les formes du montage dans le cinéma d’avant-garde (PUR, 2014).

La palingénésie désigne une régénération après une mort apparente. Au cinéma, la renaissance de la nature peut apparaître au niveau du motif, de la forme du film ou de l’image elle-même. Par exemple dans le retour de la végétation parmi les ruines et les traumas de l’Histoire (Resnais, Pollet, Herzog). Dans les passages et échanges d’une forme de vie à une autre, d’un règne à un autre, grâce à un usage discontinu et rythmique du montage (Stan Brakhage filme la décomposition du cadavre de son chien au milieu d’un bois; Rose Lowder tisse entre elles les images du minéral, du végétal, de l’animal et du monde humain).

Ou encore quand l’image numérique, qui semblait contrainte à la plus grande ressemblance avec le monde et à une qualité de définition toujours accrue, laisse soudain émerger de l’abstrait, de l’informe et de l’aléatoire, comme un retour de la nature et du vivant au sein du dispositif technologique (Jacques Perconte).

Programme :
  • Stan Brakhage, Sirius Remembered, 1959, 11’
  • Rose Lowder, Bouquets écologiques 21-30, 2001-2005, 14’
  • Jacques Perconte, Après le feu, 2010, 7’
Matthias Müller, Home Stories, 1991, dist. Light Cone
Matthias Müller, Home Stories, 1991, dist. Light Cone

Dans la fabrication d’un film traditionnel, le montage est la phase où sont assemblés les éléments visuels et sonores, selon un principe plus ou moins transparent respectant des impératifs de vraisemblance narrative.

Mais depuis les avant-gardes historiques jusqu’à aujourd’hui, d’autres pratiques du montage se sont développées, en particulier pour les cinéastes de found-footage qui utilisent du matériau filmique existant qu’ils démontent pour le remonter selon différentes modalités. Par exemple en assemblant des éléments prélevés dans plusieurs films selon un principe d’analogie (Cut, Home stories), ou en vue de (re) constituer un autre récit (False friends, Hollywood movie). Ou bien en extrayant une séquence d’un film afin d’en revisiter la matière (Outerspace) ou la temporalité (Passage à l’acte). Internet est également une inépuisable ressource pour les artistes du remploi comme le collectif Neozoon ou Yves-Marie Mahé.

Programme :
  • Matthias Müller, Home Stories, 1991, 6’
  • Volker Schreiner, Hollywood movie, 2012, 7’
  • Christoph Girardet & Matthias Müller, Cut, 2013, 13’
  • Sylvia Schedelbauer, False friends, 2007, 4’50
  • Yves-Marie Mahé, Libertine X 6, 2014, 3’30
  • Neozoon, My BBY 8L3W, 2014, 3’
  • Peter Tscherkassky, Outerspace, 1999, 10’
  • Martin Arnold, Passage à l’acte, 1993, 12’
Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, dist. ciné-archives
Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, dist. ciné-archives

De la cathédrale de Chartres à l’Exposition Universelle de 1937, l’histoire du bâtiment présentée par la CGT.

Les Bâtisseurs apporte également un témoignage sur les collaborations artistiques prestigieuses dont a pu bénéficier la confédération syndicale et sa Fédération du spectacle sous le Front populaire (Jean Epstein, Robert DesnosArthur Hoérée, Arthur Honneger…). On note un évident décalage entre les plans parfois somptueux de Jean Epstein (vues de chantiers et, surtout, de la cathédrale de Chartres) et les impératifs de la commande syndicale (le tour de parole et la présentation, hiératique et quasi-exhaustif, des délégués ouvriers).

Bien que ce documentaire syndical soit un plaidoyer original pour le modernisme architectural, les interventions finales des délégués tentent de valoriser tous les corps de métier, y compris les corps de métier traditionnels. (ciné-archives)

Programme :
  • Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, 48’

Dans le cadre du Mois de l’architecture contemporaine en Normandie.
Maki Satake, Remains, 2010, dist. Light Cone
Maki Satake, Remains, 2010, dist. Light Cone

L’enfant : un sujet comme un autre, dans la vie comme au cinéma.

Mais lorsque l’enfant paraît à l’écran, le spectateur adulte voit ce qu’il a été et ne sera plus jamais : un être au début de sa vie.
Ce terrible et banal constat de la fuite du temps s’accompagne d’un travail de mémoire : à l’image projetée se superpose celle de sa propre enfance. Et pour chacun, en fonction de sa propre histoire, émergeront réminiscences pleines d’une tendre nostalgie ou souvenirs précis de moments douloureux.
Du nouveau-né (Le corps humain d’Alexandre Larose) à l’adolescent (Dressage de Julika Rudelius), ces portraits d’enfants viendront compléter l’abondante galerie qui s’est constituée depuis les origines du cinéma.

Et cette projection n’est pas déconseillée au public qui approuve la sentence prêtée à l’illustre W.C. Fields : « Quelqu’un qui déteste les chiens et les enfants ne peut pas être complètement mauvais. » !

Programme :
  • Masha Godovannaya, The first round dance, 2001, 3’
  • Alexandre Larose, Le corps humain, 2006, 3’50
  • Gunvor Nelson, My name is Oona, 1969, 10’
  • Robert Cahen, Karine, 1976, 9’
  • Maki Satake, Remains, 2010, 6’
  • Valérie Mréjen, Cadavre exquis, 2013, 5’
  • Joël Bartoloméo, Famille a., 3’12 / D’où vient la neige ?, avril 1994, 1’12 / D’où viennent les nuages ?, avril 1994, 1’37 / Le chat qui dort, juin 1992, 3’35 / Le jeudi de l’Ascension, juin 1992, 1’52
  • Julika Rudelius, Dressage, 2009, 9’
Norbert Pfaffenbichler, A Messenger From The Shadows, 2013, dist. Sixpack
Norbert Pfaffenbichler, A Messenger From The Shadows, 2013, dist. Sixpack

Norbert PfaffenbichlerA Messenger From The Shadows (Notes on Film 06 A/Monologue 01), 2013, 60'

Une partition en solo pour « l'homme aux mille visages ». Lon Chaney, icône du cinéma muet d'horreur, était le fils de parents sourds-muets et par conséquent, dès l'enfance, un virtuose de la pantomime. Il se rendit célèbre pour son art du déguisement avec un penchant pour les apparences grotesques et les contorsions torturées. Norbert Pfaffenbichler a remonté les quarante-six films conservés parmi les deux cents dans lesquels l'acteur a joué et rend avec A Messenger from the Shadows un hommage à l'art de Chaney, à la puissance surnaturelle du film d'horreur et à l'enchantement paradoxal du cinéma.

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