VIDÉO
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Tales of a Sea Cow . © Etienne de France 2012
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Rencontre avec Bidhan Jacobs
Bidhan Jacobs est Docteur en études cinématographiques, chercheur postdoctoral au Labex Arts-H2H, Paris 8 - ENSLL et enseignant à Paris-Est Marne-la-Vallée et Paris 3 Sorbonne-Nouvelle. Il est l’auteur d’une thèse à paraître aux Presses Universitaires du Septentrion sous le titre Esthétique du signal, et codirecteur avec Nicole Brenez du Cinéma critique.
De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle (Presses de la Sorbonne, 2010)
Le signal est l’essence même du son et de l’image numérique : de l’information matérielle invisible à l’œil nu, codifiée et circulant à travers les technologies filmiques de l’âge du Web. Son accès, d’une importance capitale, est en mode protégé (Friedrich Kittler). D’un côté les outils numériques sont construits comme des boîtes noires au cœur desquelles le traitement du signal est soigneusement rendu opaque et inaccessible. De l’autre, les entreprises privées et les services d’intelligence des gouvernements disposent d’une puissance technologique illimitée d’interception et d’investigation des signaux pour mener leurs opérations de surveillance et de profilage à l’échelle planétaire. Récusant ce paradoxe, certains artistes tels Pierre-Yves Cruaud, HC Gilje, Paolo Gioli, Gaëlle Cintré, Jacques Perconte, Leighton Pierce, Joost Rekveld, Sadia Sadia, Jérôme Schlomoff, développent l’intelligence du signal : ils passent ainsi de son traitement régulé selon des normes audiovisuelles à son expérimentation pour en libérer les ressources plastiques inexploitées et exprimer toutes les strates de sensibilité de l’artiste.
Bidhan Jacobs est Docteur en études cinématographiques, chercheur postdoctoral au Labex Arts-H2H, Paris 8 - ENSLL et enseignant à Paris-Est Marne-la-Vallée et Paris 3 Sorbonne-Nouvelle. Il est l’auteur d’une thèse à paraître aux Presses Universitaires du Septentrion sous le titre Esthétique du signal, et codirecteur avec Nicole Brenez du Cinéma critique.
De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle (Presses de la Sorbonne, 2010)
Le signal est l’essence même du son et de l’image numérique : de l’information matérielle invisible à l’œil nu, codifiée et circulant à travers les technologies filmiques de l’âge du Web. Son accès, d’une importance capitale, est en mode protégé (Friedrich Kittler). D’un côté les outils numériques sont construits comme des boîtes noires au cœur desquelles le traitement du signal est soigneusement rendu opaque et inaccessible. De l’autre, les entreprises privées et les services d’intelligence des gouvernements disposent d’une puissance technologique illimitée d’interception et d’investigation des signaux pour mener leurs opérations de surveillance et de profilage à l’échelle planétaire. Récusant ce paradoxe, certains artistes tels Pierre-Yves Cruaud, HC Gilje, Paolo Gioli, Gaëlle Cintré, Jacques Perconte, Leighton Pierce, Joost Rekveld, Sadia Sadia, Jérôme Schlomoff, développent l’intelligence du signal : ils passent ainsi de son traitement régulé selon des normes audiovisuelles à son expérimentation pour en libérer les ressources plastiques inexploitées et exprimer toutes les strates de sensibilité de l’artiste.
Date(s)
- 17 mai 2017
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

David Bryant & Karl Lemieux, Quiet Zone, 2014. © David Bryant & Karl Lemieux
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Bien que les films qui composent ce programme donnent à voir des mondes tout à fait réels, ils pourraient être autant de chapitres d’une fiction dystopique, autant de visions d’une planète en perdition : nature fantasmée, envahissante, post-apocalyptique (Wayward fronds), nature saccagée (Le Pays dévasté), humains exilés, contraints de trouver refuge dans des zones de silence radio (Quiet Zone), paysage désolé, ruines sinistres et inquiétantes d’une ancienne station radar (Cobra Mist). Enfin, une Gotham City lugubre disparaît dans un ultime cataclysme (Black Rain White Scars) qui n’est pas sans rappeler La Tempête de William Shakespeare dont s’inspira Aldous Huxley pour le titre de son roman Brave New World (Le Meilleur des Mondes).
Il s’agit pourtant de la réalité de notre monde contemporain dans lequel l’espèce humaine semble créer les conditions de sa propre disparition.
Fern Silva, Wayward Fronds, 2014, 13’15
Emmanuel Lefrant, Le Pays dévasté, 2015, 11’30
David Bryant & Karl Lemieux, Quiet Zone, 2014, 14’
Emily Richardson, Cobra Mist, 2008, 7’
Lukas Marxt, Black Rain White Scars, 2014, 9’
Il s’agit pourtant de la réalité de notre monde contemporain dans lequel l’espèce humaine semble créer les conditions de sa propre disparition.
Fern Silva, Wayward Fronds, 2014, 13’15
Emmanuel Lefrant, Le Pays dévasté, 2015, 11’30
David Bryant & Karl Lemieux, Quiet Zone, 2014, 14’
Emily Richardson, Cobra Mist, 2008, 7’
Lukas Marxt, Black Rain White Scars, 2014, 9’
Date(s)
- 26 avril 2017
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Jacques Perconte, Ettrick, 2015. © Jacques Perconte - dist. Light Cone
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« Le chemin que nous prenons mène au cœur de la forêt d’Ettrick. C’est une plongée dans une terre textile que nous entreprenons. Une terre où l’homme, la machine et la nature entretiennent une relation complexe qui dessine leur avenir. En glissant par la poésie entre la brutalité de la matière et le sublime du paysage, nous portons ce regard attentif qui incarne la stabilité de notre désir de vivre profondément en paix.
Spectateurs trop conscients d’une impuissance de nos mouvements, nous savons que la nature, elle, trouvera son chemin. »
Richard Aschrowan, Alchemy film festival Catalogue 2015
Jacques Perconte, Ettrick, 2015, 57’
Spectateurs trop conscients d’une impuissance de nos mouvements, nous savons que la nature, elle, trouvera son chemin. »
Richard Aschrowan, Alchemy film festival Catalogue 2015
Jacques Perconte, Ettrick, 2015, 57’
Date(s)
- 15 mars 2017
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Marie Menken, Andy Warhol, 1965. © Marie Menken - dist. Light Cone
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Le 22 février 1987, Andy Warhol mourait à 58 ans des suites d’une banale opération de la vésicule biliaire. Trente ans après sa mort, Warhol reste une superstar des ventes et des fréquentations d’exposition et sa notoriété va bien au-delà du monde de l’art.
Ce programme lui rend hommage avec trois films réalisés par des cinéastes qui l’ont bien connu dans le New York des années 60 et plus tard. Andy Warhol de Marie Menken nous plonge dans l’univers de la Factory où l’artiste, assisté par Gérard Malanga, est au travail sur ses œuvres en cours : boîtes de Brillo, sérigraphies de fleurs et portraits de Jackie sont produits en continu. Les deux films suivants sont de Jonas Mekas : Award Presentation to Andy Warhol et Scenes from the life of Andy Warhol, tranches de vies saisies de 1965 à 1982 où l’on croise également des personnalités comme Allen Ginsberg, Yoko Ono, John Lennon, Barbara Rubin, Caroline Kennedy ...
Marie Menken, Andy Warhol, 1965, 22’
Jonas Mekas, Award Presentation to Andy Warhol, 1964, 12’
Jonas Mekas, Scenes from the life of Andy Warhol, 1963-1990, 37’
Ce programme lui rend hommage avec trois films réalisés par des cinéastes qui l’ont bien connu dans le New York des années 60 et plus tard. Andy Warhol de Marie Menken nous plonge dans l’univers de la Factory où l’artiste, assisté par Gérard Malanga, est au travail sur ses œuvres en cours : boîtes de Brillo, sérigraphies de fleurs et portraits de Jackie sont produits en continu. Les deux films suivants sont de Jonas Mekas : Award Presentation to Andy Warhol et Scenes from the life of Andy Warhol, tranches de vies saisies de 1965 à 1982 où l’on croise également des personnalités comme Allen Ginsberg, Yoko Ono, John Lennon, Barbara Rubin, Caroline Kennedy ...
Marie Menken, Andy Warhol, 1965, 22’
Jonas Mekas, Award Presentation to Andy Warhol, 1964, 12’
Jonas Mekas, Scenes from the life of Andy Warhol, 1963-1990, 37’
Date(s)
- 08 février 2017
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Esther Urlus, Rode Molen, 2014. dist. Light Cone
Prodigieuse mécanique, le Cinématographe est l'invention décisive qui fait aboutir de multiples recherches antérieures sur l'analyse et la restitution du mouvement. C'est ce que nous rappellent Guido Seeber avec son énergique Kipho et Bill Morrison avec Footprints, poétique évocation du cinéma des origines.
Au début du XXe siècle, le mouvement des machines intègre la chorégraphie du monde moderne et inspire les cinéastes d'avant-garde comme Eugène Deslaw. Un siècle plus tard, les promesses d'un monde meilleur ne sont plus qu'un lointain souvenir et les silhouettes des puits de pétrole de l'Alberta (Oil Wells : Sturgeon road & 97th street) accomplissent une sinistre pantomine.
Devant l'objectif de la caméra, les mécaniques rotatives -moulins, manège- sont autant de motifs d'expérimentations filmiques pour Chris Welsby, Esther Urlus et Rose Lowder.
Programme :
Guido Seeber, Kipho, 1925, 6'
Bill Morrison, Footprints, 1992,6'
Eugène Deslaw, La Marche des machines, 1928, 9'
Christina Battle, Oil Wells : Sturgeon road & 97th street, 2002, 3'
Chris Welsby, Windmill 2, 1972, 8'
Esther Urlus, Rode molen, 2013, 5'
Rose Lowder, Couleurs mécaniques, 1979, 16
Au début du XXe siècle, le mouvement des machines intègre la chorégraphie du monde moderne et inspire les cinéastes d'avant-garde comme Eugène Deslaw. Un siècle plus tard, les promesses d'un monde meilleur ne sont plus qu'un lointain souvenir et les silhouettes des puits de pétrole de l'Alberta (Oil Wells : Sturgeon road & 97th street) accomplissent une sinistre pantomine.
Devant l'objectif de la caméra, les mécaniques rotatives -moulins, manège- sont autant de motifs d'expérimentations filmiques pour Chris Welsby, Esther Urlus et Rose Lowder.
Programme :
Guido Seeber, Kipho, 1925, 6'
Bill Morrison, Footprints, 1992,6'
Eugène Deslaw, La Marche des machines, 1928, 9'
Christina Battle, Oil Wells : Sturgeon road & 97th street, 2002, 3'
Chris Welsby, Windmill 2, 1972, 8'
Esther Urlus, Rode molen, 2013, 5'
Rose Lowder, Couleurs mécaniques, 1979, 16
Date(s)
- 18 janvier 2017
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Marie Voignier, Tourisme International, 2014. dist. Bonjour Cinéma
Comment une dictature se présente à ses touristes ? Quel récit, quels acteurs, quelle mise en scène mobilise-t-elle ?
Tourisme International a été tourné comme la captation d'un spectacle à l'échelle d'un pays, la Corée du Nord. Musées, ateliers de peinture, studios de cinéma ou usine chimique nous sont présentés par des guides nord-coréens dont on n'entendra jamais les voix. Car le film a été entièrement re-sonorisé au montage pour créer de toute pièce un univers sonore déconnecté des discours officiels : tous les sons ont été réenregistrés pour restituer l'épaisseur des espaces, le frémissement des touristes, les gestes des guides, à l'exception des voix. Les guides parlent mais on ne les entendra jamais: ce mutisme des discours donne à voir la contrainte du régime sur les espaces et les corps.
Programme :
Marie Voignier, Tourisme International, 2014, 48'
En présence de l'artiste.
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec Lire au Havre, la bibliothèque et le service culturel de l'université du Havre, le festival Du Grain à Démoudre, l'association Cannibale Peluche et le Pôle Image Haute-Normandie.
Tourisme International a été tourné comme la captation d'un spectacle à l'échelle d'un pays, la Corée du Nord. Musées, ateliers de peinture, studios de cinéma ou usine chimique nous sont présentés par des guides nord-coréens dont on n'entendra jamais les voix. Car le film a été entièrement re-sonorisé au montage pour créer de toute pièce un univers sonore déconnecté des discours officiels : tous les sons ont été réenregistrés pour restituer l'épaisseur des espaces, le frémissement des touristes, les gestes des guides, à l'exception des voix. Les guides parlent mais on ne les entendra jamais: ce mutisme des discours donne à voir la contrainte du régime sur les espaces et les corps.
Programme :
Marie Voignier, Tourisme International, 2014, 48'
En présence de l'artiste.
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec Lire au Havre, la bibliothèque et le service culturel de l'université du Havre, le festival Du Grain à Démoudre, l'association Cannibale Peluche et le Pôle Image Haute-Normandie.
Date(s)
- 16 novembre 2016
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Rose Lowder. © DR
"Un moment est un espace de temps limité, mais très particulier, car il repose sur les faits qui le caractérisent singulièrement. Il n'y a peut-être rien de mieux que d'essayer de filmer un moment donné pour se rendre compte de la grande difficulté de transmettre celui-ci sur un écran.
Globalement les films de ce soir ont été composés dans la caméra pendant le tournage pour créer des instants visuels à partir d'une succession d'images apparaissant simultanément sur l'écran. Quant aux lieux filmés, étant donné que l'état des éléments naturels du monde se dégrade jusqu'à un degré alarmant, il me semble important d'attirer l'attention sur notre environnement, en espérant que le rôle de l'art soit de rendre sensible aux difficultés essentielles."
Rose Lowder
Programme :
Champ provençal, 1979, 9'
Quiproquo, 1992, 13'
Bouquets 1-10, 1994-95, 11'33
Voiliers et coquelicots, 2001, 3'28
Beijing 1998, 1988-2011, 12'17
Sous le soleil, 2011, 3'28
Sources, 2012, 5'22
foryannfromrose - hair removed, 2014, 1'04
Tous les films sont projetés en 16 mm. En présence de l'artiste.
Globalement les films de ce soir ont été composés dans la caméra pendant le tournage pour créer des instants visuels à partir d'une succession d'images apparaissant simultanément sur l'écran. Quant aux lieux filmés, étant donné que l'état des éléments naturels du monde se dégrade jusqu'à un degré alarmant, il me semble important d'attirer l'attention sur notre environnement, en espérant que le rôle de l'art soit de rendre sensible aux difficultés essentielles."
Rose Lowder
Programme :
Champ provençal, 1979, 9'
Quiproquo, 1992, 13'
Bouquets 1-10, 1994-95, 11'33
Voiliers et coquelicots, 2001, 3'28
Beijing 1998, 1988-2011, 12'17
Sous le soleil, 2011, 3'28
Sources, 2012, 5'22
foryannfromrose - hair removed, 2014, 1'04
Tous les films sont projetés en 16 mm. En présence de l'artiste.
Date(s)
- 12 octobre 2016
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

. © CHC
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« Du rythme des pas, tu passes à la vague, de la vague au chien qui court.
C'est le chien qui court jusqu'à la plage qui guide tes pas, la vague disperse la chanson.
Du saut des vagues, la marée digère la plage, annule l'image et perd le chien.
C'est cette ritournelle mouvante qui décide du cadre de tes pas, tu chantes ? »
Suivez les ballades de Audrey Gleizes, Claire Serres & Valentine Siboni. Au menu : dispositif de tournage en double vision, performance tournée-montée, snacks en 3 dimensions, fiction variable et belles images.
Les trois artistes partageront ainsi leur lecture singulière de l’œuvre de Boudin en s’appuyant sur leurs outils propres : la performance, la vidéo… Et dévoileront ce qui fait, pour elles, la modernité d’une telle figure de l’histoire de l’art.
C'est le chien qui court jusqu'à la plage qui guide tes pas, la vague disperse la chanson.
Du saut des vagues, la marée digère la plage, annule l'image et perd le chien.
C'est cette ritournelle mouvante qui décide du cadre de tes pas, tu chantes ? »
Suivez les ballades de Audrey Gleizes, Claire Serres & Valentine Siboni. Au menu : dispositif de tournage en double vision, performance tournée-montée, snacks en 3 dimensions, fiction variable et belles images.
Les trois artistes partageront ainsi leur lecture singulière de l’œuvre de Boudin en s’appuyant sur leurs outils propres : la performance, la vidéo… Et dévoileront ce qui fait, pour elles, la modernité d’une telle figure de l’histoire de l’art.
Date(s)
- 10 septembre 2016
Tarif(s)
Gratuit
Réservation obligatoire, aux heures d'ouverture du musée, à l'accueil et par téléphone au 02 35 19 62 72

Jacques Perconte, Hyper Soleils, 2015
Rencontre avec Bidhan Jacobs, Docteur en études cinématographiques, chargé de cours à l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, auteur d’une Thèse à paraître cette année aux Presses Universitaires du Septentrion sous le titre Esthétique du signal, et codirecteur avec Nicole Brenez du Cinéma critique. De l’argentique au numérique, voies et formes de l’objection visuelle (Presses de la Sorbonne, 2010)
Le signal est l’essence même du son et de l’image numérique : de l’information matérielle invisible à l’oeil nu, codifiée et circulant à travers les technologies filmiques de l’âge du Web. Son accès, d’une importance capitale, est en mode protégé (Friedrich Kittler). D’un côté les outils numériques sont construits comme des boîtes noires au coeur desquelles le traitement du signal est soigneusement rendu opaque et inaccessible. De l’autre, les entreprises privées et les services d’intelligence des gouvernements disposent d’une puissance technologique illimitée d’interception et d’investigation des signaux pour mener leurs opérations de surveillance et de profilage à l’échelle planétaire. Récusant ce paradoxe, certains artistes tels Pierre-Yves Cruaud, HC Gilje, Paolo Gioli, Benjamin Muzzin, Jacques Perconte, Leighton Pierce, Joost Rekveld, Sadia Sadia, Jérôme Schlomoff, développent l’intelligence du signal : ils passent ainsi de son traitement régulé selon des normes audiovisuelles à son expérimentation pour en libérer les ressources plastiques inexploitées et exprimer toutes les strates de sensibilité de l’artiste.
Le signal est l’essence même du son et de l’image numérique : de l’information matérielle invisible à l’oeil nu, codifiée et circulant à travers les technologies filmiques de l’âge du Web. Son accès, d’une importance capitale, est en mode protégé (Friedrich Kittler). D’un côté les outils numériques sont construits comme des boîtes noires au coeur desquelles le traitement du signal est soigneusement rendu opaque et inaccessible. De l’autre, les entreprises privées et les services d’intelligence des gouvernements disposent d’une puissance technologique illimitée d’interception et d’investigation des signaux pour mener leurs opérations de surveillance et de profilage à l’échelle planétaire. Récusant ce paradoxe, certains artistes tels Pierre-Yves Cruaud, HC Gilje, Paolo Gioli, Benjamin Muzzin, Jacques Perconte, Leighton Pierce, Joost Rekveld, Sadia Sadia, Jérôme Schlomoff, développent l’intelligence du signal : ils passent ainsi de son traitement régulé selon des normes audiovisuelles à son expérimentation pour en libérer les ressources plastiques inexploitées et exprimer toutes les strates de sensibilité de l’artiste.
Date(s)
- 18 mai 2016
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.

Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Sleeping Image, 2014. Supersonicglide
« Kenny Burrell disait du blues qu’il est un « train lancé dans la nuit ». C’est de là dont nous sommes partis, d’un paysage désolé sous l’orage que les flashs blancs des éclairs révèlent dans la nuit. Paysage du mal-être et révélation splendide, le blues est l’inadéquation intime qu’il faut résoudre, une exhortation à ne pas renoncer à sa vérité. Car ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas la passivité mortifère du sentiment dépressif mais le potentiel de transformation que cet état recèle. C’est cette expérience que nous vous proposons de partager. » Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein
Durant une année, entre la France, la Suisse et l’Autriche, plusieurs lieux culturels accueillent le projet Blues. Chaque fois, une nouvelle série est élaborée avec le public et réalisée par les auteurs. Le film Sleeping Image, qui lui est associé, permet d’appréhender l’univers des deux auteurs et d’expérimenter cette forme particulière qui travaille sur l’inconscient, le rémanent, le fantomatique.
Programme :
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Sleeping Image, 2014, 27’
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Blues série 1, 2015, 47’’
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Blues série 2, 2015, 42’’
Avec la complicité du Théâtre de l’Impossible
Durant une année, entre la France, la Suisse et l’Autriche, plusieurs lieux culturels accueillent le projet Blues. Chaque fois, une nouvelle série est élaborée avec le public et réalisée par les auteurs. Le film Sleeping Image, qui lui est associé, permet d’appréhender l’univers des deux auteurs et d’expérimenter cette forme particulière qui travaille sur l’inconscient, le rémanent, le fantomatique.
Programme :
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Sleeping Image, 2014, 27’
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Blues série 1, 2015, 47’’
Lucile Chaufour & Bernhard Braunstein, Blues série 2, 2015, 42’’
Avec la complicité du Théâtre de l’Impossible
Date(s)
- 20 avril 2016
Tarif(s)
Gratuit
Sans réservation, dans la limite des places disponibles.