18 h 00

. © Jacques Perconte
. © Jacques Perconte
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Avec les immenses cargos, les couleurs de l’horizon viendront, poussées par les vents, prendre les blancs des falaises pour les projeter dans les verts de la végétation des vals et s’enfoncer dans les terres jusqu’aux industries de Rouen. De là emportées par les vents contraires, les colonnes de fumée des usines se disperseront au fil des routes et des champs pour revenir aux falaises blanches. Et des dizaines de mètres à pics sur la mer, les mouettes dans leurs danse iront défier le vertige de nos sens pour nous conduire au ciel. Ciel qui se renversa pour nous mettre la tête à l’envers, la mer au dessus de nous, puis partout.

Programme :
Jacques Perconte, Albâtre, 2018
. © Light cone
. © Light cone
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40 ans de Light Cone
Carte blanche à Emmanuel Lefrant, directeur de Light Cone


Light Cone, qui célèbre en 2022 son 40ème anniversaire, oeuvre depuis ses débuts pour la distribution, la diffusion, la connaissance et la sauvegarde du cinéma expérimental dont elle s’attache à assurer la promotion en France et dans le monde. Le catalogue qui, en quinze ans, s'est considérablement enrichi (passant de 3500 à 6000 titres, devenant ainsi l'une des plus importantes archives de cinéma expérimental au monde), réunit des cinématographies d'origines très diverses, sur les plans géographiques, historiques et formels. Le programme présenté au MuMa se veut l'écho de cette diversité.

Programme :
Patrick Bokanowski, Au bord du lac, 1993
Mike Rollo, Eidolon, 2020
Larry Gottheim, Fog line, 1970
Oswell Blakeston & Francis Bruguière, Light rythms, 1929-1930
Anita Thacher, Loose corner, 1986
Mara Mattuschka, Parasympathica, 1986
Charlotte Pryce, Prima materia, 2015
Takashi Ito, Spacy, 1981
Laszlo Moholy-Nagy, Tönendes ABC – ABC in sound, 1933
Claudio Caldini, Ventana, 1975
. © Félix Dufour-Laperrière
. © Félix Dufour-Laperrière
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Essai documentaire filmé lors d’une traversée de l’océan à bord d’un navire de charge. Un film sur l’immensité, sur la foi, sur les mouvements ininterrompus des flots et leur puissance. Et enfin, peut-être surtout, sur les hommes à bord, témoins et acteurs de cette vie entre deux rives, personnages en huis clos au milieu de l’infini. Transatlantique fait le récit du périple et du quotidien des marins et révèle le navire comme microcosme et métaphore : une île humaine au cœur d’un grand ailleurs.

Programme :
Félix Dufour-Laperrière, Transatlantique, 2014

Patrice Balvay pratique le dessin de manière performative en engageant tout son corps. À l’occasion de l’exposition À l’école de Charles Lhullier, il propose quatre ateliers de dessin sur le « vivant », dans la grande nef du MuMa. Ces ateliers, sans pré requis nécessaire, consistent à produire du dessin dans l’interaction entre le mouvement, ténu ou rapide, du corps du modèle et de celui/celle qui dessine. Ces séances s’articulent selon deux modalités : un dispositif traditionnel avec un/une modèle professionnel/le et un dispositif expérimental avec la danseuse et chorégraphe Margot Dorléans.
 
A noter : n’hésitez pas à participer à plusieurs séances, chacune ayant son propre programme et étant complémentaire des autres !
. © Olivier.Biks
. © Olivier.Biks
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Une performance participative familiale
 
Le MuMa accueille la compagnie Sac de Nœuds pour un moment créatif et festif, à vivre en famille :
 
« De grands lés de papiers blancs sont posés au sol et investissent différents espaces d’un lieu. Invitation à voyager par la danse et le graphisme, les Parcours Choré-graphites prennent la forme d'atelier-performance où chaque participant devient acteur. Un casque audio sur les oreilles, vous serez guidés par des consignes simples : déambuler, s'arrêter, accélérer, se munir d'un pastel gras, dessiner des points… Temps de partage ludique et collectif où chacun peut être acteur et spectateur du projet en train de se faire, un moment dansé unique où émerge une œuvre plastique commune. »
 
Conception : Solenne Pitou
Interprètes et guides : Solenne Pitou et Anne-Laure Mascio
Bande son et technique : Studio des Docks – Eric Docteur
 
Production Compagnie Sac de Noeuds
Création avec le soutien de la Région Normandie, de la Ville du Havre et du Volcan - Scène Nationale du Havre.
Hélène Bordeaux (à gauche), Emmanuel Pleintel (centre) et Tatsiana Dahan (à droite)
Hélène Bordeaux (à gauche), Emmanuel Pleintel (centre) et Tatsiana Dahan (à droite)

Un concert concocté par l’Opéra de Rouen Normandie
 

Ce concert-lecture brosse le portrait du couple Schumann à travers leur musique, mais aussi leur correspondance avec leur ami Johannes Brahms.
 
À eux deux, ils constituent un duo d’exception : Robert Schumann et son épouse Clara Wieck sont tous deux virtuoses du piano et compositeurs, même si, conventions du XIXe siècle obligent, la musicienne doit mettre ses ambitions créatrices sous le boisseau. Lorsqu’un certain Johannes Brahms vient présenter ses œuvres à son aîné et le bluffe par ses talents, le duo devient trio. À la mort de Robert Schumann, Clara ne cessera de défendre l’œuvre de son époux tandis que Johannes, ébloui, ne cessera d’entretenir une correspondance avec elle.
La musique de Schumann et de Brahms, d’un lyrisme fervent, exprime les tourments et les joies du cœur tandis que les Romances de Clara traduisent sa tendresse. Avec en écho des extraits de leurs lettres et journaux intimes, c’est l’intimité de trois grands musiciens qui se dessine, pour une exquise plongée dans le romantisme allemand.
 
Avec Hélène Bordeaux (violon), Tatsiana Dahan (piano) et Emmanuel Pleintel (récitant).
 
Au programme :
Johannes Brahms : 3ème sonate
Robert Schumann : 2ème sonate (extrait)
Clara Schumann : Romances
Robert Schumann : Romances et extraits de pièces pour piano seul
Extraits des correspondances et journaux intimes de Clara Wieck-Schumann, Robert Schumann et Johannes Brahms
© Klaus Wyborny / LIGHT CONE
© Klaus Wyborny / LIGHT CONE
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Ce film musical expérimental fait référence à l'œuvre philosophique d'Osaald Spengler, Der Untergang des Abendslandes (The Decay of the West, 1918). Wyborny n'a pas entrepris de faire une version cinématographique des théories de Spengler, mais plutôt une réflexion visuelle sur l'ère moderne ; un voyage stroboscopique en cinq parties vers des paysages industriels, naturels et urbains. Il utilise 6 299 plans, montés directement dans une caméra Super8. Chaque note de piano et vibrato de violon évoque une nouvelle image : bâtiments démolis, décombres, destruction et nature, le tout tourné entre 1979 et 2010 dans des lieux tels que New York, la Ruhr, Hambourg, l'Afrique de l'Est et Rimini.

Programme :
Klaus Wyborny
STUDIEN ZUM UNTERGANG DES ABENDLANDS - Études sur Le Déclin de l'Occident
1979-2010 / couleur / sonore / 80' 00
© John Smith / LIGHT CONE
© John Smith / LIGHT CONE
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Dans le cinéma expérimental, on voit souvent des films « faits à la maison », c’est-à-dire avec les moyens du bord, sur le mode DIY (Do It Yourself *).
Ici, l’expression prendra son sens le plus littéral puisque les films ont été créés sans sortir de la maison, par choix ou par nécessité (celle d’un confinement sanitaire par exemple).
 
Programme :
Dan Browne
PALMERSTON BLVD. / 2017 / couleur / silencieux / 14' 10
Arianne Olthaar
INTERIOR (FEAR) / 2019 / couleur / sonore / 2' 30
John Smith
CITADEL / 2020 / couleur / sonore / 16' 05
TWICE / 2020 / couleur / sonore / 2' 32
Mati Diop
IN MY ROOM / 2020 / couleur / sonore / 20’
 
* Fais le toi-même
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Amputée de la presque totalité de ses séances, la saison MuMaBoX 2020-2021 aura subi de plein fouet les conséquences de la crise sanitaire. Mais nous ne pouvions pas en rester là ! Le MuMa vous propose donc, sous la forme d’un mini-festival, 5 des 7 séances annulées, pour enfin en profiter !

Couleurs australes
En écho à l’Escale Australienne
 
A travers les recherches de Arthur et Corinne Cantrill sur la séparation des couleurs et le travail de Richard Tuohy sur le traitement artisanal de la pellicule dans le laboratoire qu’il a créé à Melbourne, nous  explorerons l’espace de la couleur dans le cinéma expérimental australien.
 
Programme :
Arthur et Corinne Cantrill
Eikon, 1969, 4’00
City of Chromatic Dissolution, 1999, 17’ 00
The Room of Chromatic Mystery, 2006, 8’00
 
Richard Tuohy
China not China, 2018, 14’10
Tasmanian Splintering, 2010, 14’00
 
https://escaleaustralienne.lehavre.fr/
Anonyme, Le Havre, l'hôtel de ville, vers 1900-1910, carte postale. Le Havre, Archives municipales
Anonyme, Le Havre, l'hôtel de ville, vers 1900-1910, carte postale. Le Havre, Archives municipales

Après l’expérimentation du gaz en 1835, Le Havre fait le choix de l’électricité en 1889 pour assurer l’éclairage de ses rues, suivant l’exemple donné par le port, doté d’un éclairage Jablochkoff en 1881. Dès lors, les artistes se saisissent de l’éclairage artificiel comme d’un nouveau motif pictural. Regards croisés sur l’éclairage urbain et portuaire havrais à partir d’un corpus d’œuvres réalisées au havre entre 1872 et 1903 et de documents des Archives municipales.

Conférence de Michaël Debris, coordinateur des expositions du MuMa et de Pierre Beaumont, directeur des Archives municipales

Organisé par le Pays d'Art et d'Histoire Le Havre Seine Métropole

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