18 h 00

Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
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Tony Conrad (1940-2016), cinéaste, musicien, enseignant, artiste et performer, figure séminale de l’avant garde new yorkaise des années 60, fut l’un des pères de la musique minimaliste, ayant notamment collaboré avec La Monte Young et John Cale au sein de The Dream Syndicate ainsi qu’avec le groupe allemand Faust. Comme cinéaste, ses recherches ont porté sur les effets de clignotement de l’image et son nom reste attaché au film stroboscopique THE FLICKER (1966). Ce programme réunit deux films de Conrad ainsi qu’un film de Paul Sharits, qui a enseigné aux côtés de Conrad et s’est engagé également dans la voie de la stimulation rétinienne par clignotement. Enfin, parmi les nombreux artistes ayant travaillé avec Conrad, on retrouvera Charlemagne Palestine dans le film de Pip Chodorov.
 
Programme :
Tony Conrad, The Eye of Count Flickerstein, 1966-75, 11’
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970, 10’
Paul Sharits, T,O,U,C,H,I,N,G, 1968, 12’
Pip Chodorov, Charlemagne 2 : Piltzer, 2002, 22’
 
Dans le cadre du Festival PiedNu
 
A voir aussi :
Tony Conrad : Completely in the Present, documentaire de Tyler Hubby (2016/1h42/VOSTF) présenté au Studio le jeudi 14 mars à 20h30.
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
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Warren Sonbert (1947-1995) fut l’une des figures les plus originales et influentes du cinéma expérimental américain. Dès ses débuts en 1966 alors qu’il est encore étudiant à l’université de New York, et avant ses vingt ans, sa première rétrospective est un succès public et critique. « CARRIAGE TRADE: les déplacements, les voyages, les goûts de Warren Sonbert sont arrangés musicalement dans des compositions cadrées avec brio et des mouvements de caméra tourbillonnants. Les monuments les plus familiers – la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Sphinx – sont placés entre les guillemets des jump cuts. Une heure d’expérimentation fascinante qui repose sur l’idée d’utiliser les images comme des notes de musique. Cela a été fait auparavant, mais rarement avec un tel talent et un tel esprit. » Andrew Sarris, Village Voice, Oct 1973
 
Programme :
Warren Sonbert, Carriage Trade,  1972, 61’
 
Une programmation en écho à l’exposition Retour du vaste monde présentée au MuMa du 23 février au 14 avril 2019.
. © Sabine Meier
. © Sabine Meier
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« Programmée dans le cadre de l’édition 2015, la chorégraphe havraise Margot Dorléans présente cette année sa nouvelle création. C’est au MuMa que vous pourrez la découvrir dans une version in situ, lieu qui se prête parfaitement à la contemplation d’une sculpture vivante. Le titre même de la pièce nous livre un de ses secrets : Confier, un duo intimiste où se déclinent la confidence, le prendre soin et la confiance. Ici, dans un corps-à-corps indéfectible, l’espace physique est restreint alors que l’espace sonore et lumineux à géométrie variable capte la pulsation cardiaque. Ici, encore, les deux corps sont comme mis en orbite l’un avec l’autre. Ils s’écoutent, se sentent, se confient, se confondent. Les corps sont matières vivantes et vibrantes. Ici, enfin, le spectateur est comme pris dans cet enlacement infini. Il est le témoin de la révolution des corps dans cet univers. Il ne peut alors qu’être à l’écoute des confidences partagées… » (extrait du programme du Festival Pharenheit)
 
Conception, chorégraphie : Margot Dorléans
Interprétation : Manon Parent & Margot Dorléans
Création sonore : Laurent Durupt
Création lumière : Grégoire Desforges
Création costume : Salina Dumay

Production : Du Vivant Sous Les Plis
 
En partenariat avec Le Phare – CCN du Havre
Retrouvez toute la programmation du festival Pharenheit 2019 sur : www.lephare-ccn.fr

 
Gabriele BASILICO (1944-2013), Le Havre. L'église Saint-Joseph, 1984, photographie couleur, tirage au gelatino-bromure d’argent, 60 x 50 cm. © MuMa Le Havre / Gabriele Basilico
Gabriele BASILICO (1944-2013), Le Havre. L'église Saint-Joseph, 1984, photographie couleur, tirage au gelatino-bromure d’argent, 60 x 50 cm. © MuMa Le Havre / Gabriele Basilico

Conférence proposée par la Maison du patrimoine du Havre.
L'église Saint-Joseph : chronologie d'un chantier mouvementé par Françoise Gasté, docteur ès lettres

Lorsqu’Auguste Perret meurt en février 1954, l’église Saint-Joseph est loin d’être terminée. Comment continuer cette construction dans l’esprit du maître qui n’en avait pas fixé les lignes définitives, comment passer de la galerie carrée à l’octogone de la tour, comment prendre des décisions qui conviennent à Raymond Audigier, architecte havrais associé à Perret, et à l’équipe parisienne qui en revendique la paternité morale. Cette conférence relate la chronologie de ce chantier coûteux et mouvementé.
Reason over passion, 1969. © Joyce Wieland, dist. Light Cone
Reason over passion, 1969. © Joyce Wieland, dist. Light Cone
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Joyce Wieland (1930-1998) commence sa carrière comme peintre à Toronto avant de s’installer à New York en 1962, où elle se fait rapidement un nom en tant que cinéaste expérimentale. Son œuvre est ouvertement politique, traitant de nationalisme, de féminisme et d’écologie.
En 1968, à l’occasion d’un voyage en train de Toronto à Vancouver, elle tourne pendant des heures le paysage qui défile. Puis, lors du congrès du parti libéral à Ottawa, elle filme le visage de Pierre Trudeau, sur le point de devenir premier ministre. C’est après un autre voyage de Cap-Breton à Québec, filmé de sa voiture, que se forme le projet d’un film sur son pays natal. Réunissant les images de ces trois épisodes, ce sera son grand opus : La Raison avant la Passion / Reason Over Passion (1969) dont Wieland a dit : «J’étais dans la panique ; une panique écologique, spirituelle sur ce pays… J’ai photographié tout le sud du Canada pour le préserver à ma façon, avec ma propre vision».

Programme :
Joyce Wieland, Reason over passion, 1969, 83’40
 
Occidente. © Ana Vaz, 2014, dist. Light Cone
Occidente. © Ana Vaz, 2014, dist. Light Cone
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L’exposition Still que le MuMa consacre à la photographe Trine Søndergaard du 13 octobre 2018 au 27 janvier 2019 réunit deux séries de l’artiste. Interiors montre des manoirs inhabités et Guldnakke des coiffes traditionnelles, deux sujets dont la matière documentaire est savamment mise en scène. Ces images, sous influence picturale, entraînent imperceptiblement l’imaginaire du spectateur vers les territoires de la fiction.
Considérons les films de ce programme comme autant de scènes d’une dramaturgie du réel, d’un réel cinématographique augmenté, parsemé de signes, ponctué d’interstices d’où la fiction peut saillir, provoquant un trouble. De quoi les lieux, les gestes, les choses ainsi devenues images animées, sont-ils le récit ?

Programme :
Arianne Olthaar, Hotel Forum, 2016, 9’40
Miriam Gossing & Lina Sieckmann, One hour real, 2017, 12’40
Fern Silva, The Watchmen, 2017, 10’00
Ana Vaz, Occidente, 2014, 15’15
João Maria Gusmão & Pedro Paiva, Getting into bed, 2011, 2’47’’
João Maria Gusmão & Pedro Paiva, Dream of a ray fish, 2011, 2’48’’
João Maria Gusmão & Pedro Paiva, Wave, 2011, 2’43’’
João Maria Gusmão & Pedro Paiva, Wheels, 2011, 2’33’’
João Maria Gusmão & Pedro Paiva, The horse of the prophet, 2011, 2’02’’
Atelier de Conversation . © Bernhard Braunstein
Atelier de Conversation . © Bernhard Braunstein
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Une fois par mois, d'octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l'image en mouvement (cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire...) avec le cycle de projections MuMaBoX.

Bernhard Braunstein vit entre Paris et Salzbourg et travaille comme monteur, cadreur et réalisateur de films documentaires. Atelier de Conversation est son premier long métrage documentaire.
A la Bibliothèque Publique d‘Information, au Centre Pompidou à Paris, des personnes venant des quatre coins du monde se rencontrent chaque semaine, dans un Atelier de conversation pour parler français. Les réfugiés de guerre côtoient les hommes d‘affaires, les étudiants insouciants croisent les victimes de persécutions politiques. Malgré leurs différences, ils partagent des objectifs communs : apprendre la langue et trouver des allié(e)s et des ami(e)s pour pouvoir (sur)vivre à l’étranger. C’est dans ce lieu rempli d’espoir où les frontières sociales et culturelles s’effacent, que des individus, dont les routes ne se seraient jamais croisées, se rencontrent d’égal à égal.

Programme :
Bernhard Braunstein, Atelier de conversation, 2017, 72’
 
Dans le cadre du Mois du film documentaire en partenariat avec Lire au Havre, la bibliothèque et le service culturel de l’Université du Havre, le festival Du Grain à démoudre, l’association Cannibale Peluche et Normandie Images.
La Chanson politique de Colette Magny . © Yves-Marie Mahé
La Chanson politique de Colette Magny . © Yves-Marie Mahé
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Une fois par mois, d'octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l'image en mouvement (cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire...) avec le cycle de projections MuMaBoX.

En présence d’Yves-Marie Mahé

Tout comme la chanson de Colette Magny, le cinéma d’Yves-Marie Mahé est politique, tendance libertaire. Animé par l’esprit Do it yourself depuis ses débuts en 1997, il a réalisé plus de 70 films courts expérimentaux et plusieurs documentaires sur la contreculture.
Colette Magny (1926-1997) a très tôt refusé la carrière dans le showbusiness que sa voix lui offrait. Elle choisit l’engagement politique et la recherche musicale en abordant blues, free jazz, collage, anti-poésie, voix parlée, chanson-enquête, musique contemporaine… Elle était l’une des rares artistes à traiter dans les années 1960 de la discrimination raciale, des violences policières, du gaspillage de la société de consommation, de l’épuisement des ressources… Certains Havrais se souviennent de ses passages dans la cité portuaire, où elle a chanté pour les dockers, et de ses collaborations avec le bassiste Jean-Jacques Avenel, qui a débuté sa carrière au Havre avant de gagner Paris.

Programme :
Yves-Marie Mahé, Une bonne leçon, 2009,3’50
Yves-Marie Mahé, C’est de la merde, 2017, 4’00
Yves-Marie Mahé, Tabula rasa, 2016, 5’32
Yves-Marie Mahé, Socialistes, 2011, 1’36
Yves-Marie Mahé, La main Copé, 2013, 1’36
Yves-Marie Mahé, Le fascisme à notre porte, 2014, 2’15
Yves-Marie Mahé, La Chanson politique de Colette Magny, 2017, 32’
AMAM
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"Salvador Dali et le surréalisme"

par Fabrice Flahutez, professeur d’histoire de l’art contemporain à Lyon Saint-Etienne, commissaire d’exposition, commissaire de l’exposition Surré-Alice, Lewis Carroll et le surréalisme.
 
AMAM
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"Les années 60 : une remise en cause de la tapisserie de lice"

par Odile Contamin, docteur en histoire de l’art, conservatrice honoraire de la Villa  Arnaga, musée Edmond Rostand à Cambo-les-Bains. 

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