12 h 15

Daniel Isoir
Daniel Isoir

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Le premier de ces rendez-vous sera consacré à Frédéric Chopin, et c’est au pianiste Daniel Isoir que nous avons confié le soin de concocter un programme autour de ce compositeur et pianiste fameux de la période romantique.

Par Daniel Isoir, piano
© Kai Fagachinski et Michael Thieke
© Kai Fagachinski et Michael Thieke

« Les spectateurs du MuMa, et plus précisément ceux dont la sensibilité vibre à l'écoute des plus imperceptibles nuances, on décidément bien de la chance ! The International Nothing, ce duo de clarinettistes improvisateurs initié par les résidents berlinois Michael Thieke et Kai Fagachinski, propose une forme compositionnelle fondée sur la résonnance et l'interaction des plus chaudes couleurs de l'instrument et délivre ainsi, dans une subtile tension, des variations aussi ténues que manifestes. "In doubt we trust", leur 5ème album après "The dark side of success", laisse entendre, dans son intitulé même, l'aspect quasi scientifique - puisque reposant sur des hypothèses à vérifier - de leur démarche créatrice. »
Joël Pagier
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
Retrouvez toute la programmation du festival sur piednu.fr
. © Sabine Meier
. © Sabine Meier
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« Programmée dans le cadre de l’édition 2015, la chorégraphe havraise Margot Dorléans présente cette année sa nouvelle création. C’est au MuMa que vous pourrez la découvrir dans une version in situ, lieu qui se prête parfaitement à la contemplation d’une sculpture vivante. Le titre même de la pièce nous livre un de ses secrets : Confier, un duo intimiste où se déclinent la confidence, le prendre soin et la confiance. Ici, dans un corps-à-corps indéfectible, l’espace physique est restreint alors que l’espace sonore et lumineux à géométrie variable capte la pulsation cardiaque. Ici, encore, les deux corps sont comme mis en orbite l’un avec l’autre. Ils s’écoutent, se sentent, se confient, se confondent. Les corps sont matières vivantes et vibrantes. Ici, enfin, le spectateur est comme pris dans cet enlacement infini. Il est le témoin de la révolution des corps dans cet univers. Il ne peut alors qu’être à l’écoute des confidences partagées… » (extrait du programme du Festival Pharenheit)
 
Conception, chorégraphie : Margot Dorléans
Interprétation : Manon Parent & Margot Dorléans
Création sonore : Laurent Durupt
Création lumière : Grégoire Desforges
Création costume : Salina Dumay

Production : Du Vivant Sous Les Plis
 
En partenariat avec Le Phare – CCN du Havre
Retrouvez toute la programmation du festival Pharenheit 2019 sur : www.lephare-ccn.fr

 
Félix VALLOTTON (1865-1925), En rade du Havre, 1918, huile sur toile, 45 x 54 cm. . © Fondation Félix Vallotton, Lausanne
Félix VALLOTTON (1865-1925), En rade du Havre, 1918, huile sur toile, 45 x 54 cm. . © Fondation Félix Vallotton, Lausanne
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Présentée aux côtés d’Impression, soleil levant de Claude Monet, dans le cadre de l’exposition Impression(s), soleil, la peinture de Félix Vallotton, En rade du Havre (1918) est depuis déposée au MuMa par ses propriétaires qui souhaitaient que le public puisse en profiter plus longuement.
Vallotton peint cette œuvre à la fin de la Première Guerre Mondiale, mais les noirs nuages qui occultent partiellement le soleil couchant en disent long sur le sentiment d’inquiétude qui continue d’occuper l’artiste.

Ce Musée à la carte propose, pour saluer à sa manière le 100e anniversaire de la fin de la Guerre, un dialogue à deux voix entre Anne Charlotte Perré, guide conférencière et Christine Labourdette, conteuse. Elles auront à cœur de faire entendre avec une lecture d'extraits d'Art et Guerre, un texte écrit par Félix Vallotton en 1917, les propos mêmes de l'artiste. Une leçon d’humanité.
Antoine Berland Solo © Guillaume Laurent, La Base du Mouvement
Antoine Berland Solo © Guillaume Laurent, La Base du Mouvement

Pour clore une année riche de beaux programmes musicaux, le MuMa vous propose, avec  l’un de ses partenaires réguliers, PiedNu, de découvrir le pianiste Antoine Berland. Mais peut-être avez-vous déjà croisé « ce primate aquatique » à l’occasion de la performance organisée par le musée aux Bains des docks en juin dernier !
Cette fois-ci en solo, le pianiste invite le public à se rapprocher au plus près de l’instrument pour voir et sentir vibrer les cordes du piano, pour voir et entendre respirer l’artiste… « L’œil guide l’oreille pour goûter avec précision la moindre attaque et résonance du son. »
Zuzana Lemaire au chant et Daniel Isoir . © Marc Lemaire
Zuzana Lemaire au chant et Daniel Isoir . © Marc Lemaire

A l’occasion de l’exposition Still, explorons les territoires musicaux de la Scandinavie en compagnie de Zuzana Lemaire au chant, et Daniel Isoir au piano.

Les pays nordiques, leur atmosphère si particulière, ces longs moments de quasi hibernation, où le soleil rase l'horizon, procurent aux peintres et aux photographes une matière infinie d'inspiration. Le silence glacé des forêts et des lacs, la proximité avec la nature, les légendes racontées au coin du feu lors de la longue nuit d'hiver ont aussi depuis longtemps façonné l'esthétique musicale des artistes de ces pays. Grieg, Sibelius, Carl Nielsen, et bien d'autres ont écrit une musique chaleureuse, souvent très riche et colorée, comme peuvent l'être les intérieurs des maisons de ces pays pris une grande partie de l'année dans la blancheur de la neige et de la glace. Zuzana Zelenakova Lemaire et Daniel Isoir vous proposent cette odyssée nordique: cinq pays, pour des univers musicaux pleins de mystères, de personnages fantasmagoriques et inquiétants, ou célébrant le réveil de la nature, à chaque printemps.

Programme :
Finlande
Jean Sibelius : Se’n har jag ej frågat mera
Jean Sibelius : Sof in
 
Grieg : Au printemps, op 43 n.6 et Papillon, op 43 n.1 pour piano
 
Islande
Sveinbjorn Sveinbjornsson : Come to me
Sveinbjorn Sveinbjornsson : Sverrir konungur
 
Suède
Wilhelm Peterson-Berger : Das Goldes Kalb
Wilhelm Peterson-Berger : Osmans sang
Franz Berwald : Fantaisie sur deux chansons populaires suédoises pour piano
 
Danemark
Carl Nielsen : Har Dagen sanket al sin Sorg
Carl Nielsen : I seraillets have
Carl Nielsen : Solnedgang
 
Norvège
Edward Grieg : Pièces lyriques, op.12 - Arietta, Valse, Mélodie norvégienne  pour piano
Edward Grieg : Jägerlied
Edward Grieg : Wass soll ich sagen
Edward Grieg : Gruss
 
Avec :
Zuzana Zelenakova Lemaire, chant
Daniel Isoir, piano
Paul-Marie Beauny et Emma Stephenson
Paul-Marie Beauny et Emma Stephenson

Du début du 19ème siècle avec le courant Sturm und drang au courant pré-impressionniste qui émerge au début du 20ème siècle, la musique se nourrit étroitement de littérature :
  • Beethoven, dont la force et la vigueur des compositions ne peuvent que renvoyer à ce Tempête et passion inspiré par Goethe  (l'une de ses sonates, la Tempête, ne fait-elle pas, d'ailleurs, référence à William Shakespeare ?)
  • Ernest Chausson, lui, crée une pièce emblématique du répertoire pour violon et orchestre, sous le titre de Poème, et inspirée d'une nouvelle d'Ivan Tourgueniev, Le Chant de l'amour triomphant.
  • Enfin, Karol Szymanowski offre au tournant du siècle un triptyque Mythes dans lequel figure cette allégorie musicale inspirée de la légende grecque d’Aréthuse.

L’homme, dans la spontanéité romantique de ses passions (en contraste avec la rationalité qui avait précédé)  fusionne avec la Nature, et avec la force des éléments naturels (la tempête, encore ?..) et  surnaturels.

La voie est alors ouverte vers l’expression de l’imaginaire, de l’onirique, et au surgissement de créatures fantastiques : sonates, poèmes, nymphes et néréides se côtoient, s’entremêlent, et confèrent à la musique un nouveau souffle empreint de sentiments, de couleurs et de volupté…
 
Au programme :
Beethoven,  Sonate n°4 en la m pour violon et piano
Ernest Chausson, Poème opus 25 pour violon et réduction piano
Karol Szymanowski, La fontaine d’Aréthuse (extrait des Mythes, opus 30) pour violon et piano
 
Avec :
Paul-Marie Beauny, violon
Emma Stephenson, piano
 
Charlotte HUG & Lucas NIGGLI
Charlotte HUG & Lucas NIGGLI

Comme chaque année, le MuMa accueille le Festival de musiques nouvelles et expérimentales PiedNu. Différents concerts auront lieu dans les espaces d’exposition du musée à cette occasion.

Quel est le plus brillant, du rire ou du violon de Charlotte Hug, quand l'archet baroque arrache leur cri aux quatre cordes en accord, quand sa gorge vibre d'éclats à l'unisson, atteint la plénitude d'une clarté solaire ? Suffit que les baguettes de Lucas Niggli tricotent les doubles croches d'un rythme effréné pour que le duo venu des montagnes dévale les pentes d'un lyrisme accompli nourri de rencontres, de risques vécus et de styles croisés entre classique, folk et jazz utopique. Toute la puissance de Steamboat Switzerland mêlée à l'équilibre et à l'audace du Stellari String Quartet !

Avec :
Charlotte Hug, violon, voix
Lucas Niggli, batterie
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
www.piednu.fr/festival-2018
Kouchyar Shahroudi et Alice Cissokho © Jean-Yves Lefrançois
Kouchyar Shahroudi et Alice Cissokho © Jean-Yves Lefrançois

Parfums d'Orient, rêve d'occident, est un programme qui essaye de créer un trait d'union musical entre un Orient aux milles senteurs et un Occident rêveur, tous deux à la recherche de poésie. 
Pour l’un : une poésie en quête de beauté, d’élégance et d’une sensibilité intelligente. Pour l’autre : une poésie mêlée d’humanisme, une poésie baignée dans le soufisme, dotée d’un emprunt culturel exprimant le poids de l'histoire.
Un programme qui évoque le rêve et les parfums d'ici et d'ailleurs, dans un monde qui évolue et qui s'enrichit grâce à un brassage culturel, dans le respect de sa propre identité et de son authenticité.
 
Après l'exposition Impression(s), soleil, c’est au tour de la musique d’apporter  un autre souffle de lumière grâce aux évocations d'atmosphères éphémères : brumes, rêveries, lumières aveuglantes, mais aussi une ouverture vers un monde nouveau.
 
Programme :
Ravi Shankar, L’aube enchantée
Maurice Ravel, Habanera
Michio Miyagi, Haro no Umi  (« La mer au printemps »)
Jacques Ibert, Entr’acte
Gabriel Fauré, Après un rêve
Astor Piazzolla, Histoire du tango, Bordel 1900
Kouchyar Shahroudi, Le souffle persan (pour ney et harpe)
 
Avec :
Kouchyar Shahroudi, flûte
Alice Cissokho, harpe
 
Duo Stephenso Beauny
Duo Stephenso Beauny

Que nous reste-t-il de l’exposition Impression(s), soleil s’étant tenue au MuMa entre le 10 septembre et le 8 octobre 2017 ? Chacun garde peut-être en mémoire une couleur, une matière, un agencement de lignes, un ensemble d’impressions… Pour prolonger l’expérience et réactiver le souvenir des œuvres de Claude Monet ou Félix Vallotton, le MuMa vous propose un programme confié au duo formé par Emma Stephenson au piano et Paul-Marie Beauny au violon. De Fauré à Ravel, de Schubert à Brahms, de sonates en mélodies, le programme s’appuiera sur un jeu de correspondances entre musique et couleurs.

« Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
(C. Baudelaire, Correspondances IV, extrait)
 
Avec Paul-Marie Beauny, violon
Emma Stephenson, piano

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