12 h 15

Daniel Isoir
Daniel Isoir

Toujours dans le cadre de À l’école de Charles Lhullier, le MuMa invite le pianiste Daniel Isoir pour un programme conçu autour de figures telles que César Franck ou Gabriel Fauré, et avec pour fil conducteur la notion de transmission. Un programme en construction à l’heure où nous publions ces lignes, et donc sous réserve de modifications.
Avec Daniel Isoir
Alice Cissokho, Patrick Dussart et Kouchyar Shahroudi. portrait Alice Cissokho : Patrick Hubschwerlin
Alice Cissokho, Patrick Dussart et Kouchyar Shahroudi. portrait Alice Cissokho : Patrick Hubschwerlin

Dans le cadre de l’exposition consacrée à Charles Lhullier, le MuMa a souhaité faire un clin d’œil au Café des Turcos, un tableau peint par l’artiste entre 1867 et 1868. Les accents orientalistes de cette œuvre renvoient au goût dont a fait preuve toute une époque pour un ailleurs, plus ou moins lointain, direction le Sud et l’Est. Au-delà de l’exotisme, c’est un intérêt pour « l’Autre », sa culture, ses traditions… qui transparaît.
 
Avec pour point de départ la Sonate pour flûte, alto et harpe de Debussy, œuvre emblématique impressionniste et fondatrice pour cette formation si riche en nuances et couleurs, le concert chemine entre les siècles et les continents.
Les regards tournés vers le passé, Saint Saëns et la fin du XIXème siècle, et le romantisme français.
Et projections dans l'avenir et l'ailleurs avec l'univers poétique du japonais Toru Takemitsu et son trio And Then I Knew it was Wind, évocation des attributs du vent dans le monde naturel et dans notre inconscient.
 
Avec Alice Cissokho, Patrick Dussart et Kouchyar Shahroudi.
. © Droits réservés
. © Droits réservés

Le Festival PiedNu se transforme et devient Pour les oiseaux. Et le MuMa continue de l’accompagner en accueillant deux duos pour deux concerts qui promettent de beaux échanges, avec la clarinette en fil conducteur.


Jeudi 30 septembre, 12h15
Duo Marion Buisset / François Lebègue
La rencontre entre une accordéoniste et un clarinettiste, sur le terrain de l'exploration des sons aux mélanges multiples des instruments utilisés (accordéon, clarinettes et saxophone soprano), le tout dans le champ contemporain d'une improvisation toujours à l'écriture, n'allait pas de soi !
Le chemin est tracé, le débroussaillage a eu lieu et l'objectif d'un enregistrement en studio, après quelques présentations publiques, s'annonce !
Les différents et nombreux registres de l'accordéon s'accordent aux sonorités variées des instruments à vent choisis dans une recherche de nouveaux horizons sonores.
 
Autre recontre musicale : le dimanche 3 octobre, 17h30
Duo Xavière Fertin / Louis Frères
Cécile Mainardi . © Gilles Dacquin
Cécile Mainardi . © Gilles Dacquin

Geneviève Asse est identifiée aujourd’hui par une couleur incomparable, le « bleu Asse », dont elle décline les innombrables modulations. Pour ouvrir le dialogue et entrer en résonance avec l’une de ses œuvres, Ouverture II : la voix et les poèmes de Cécile Mainardi, la mer au loin… et la magie opère.
 
Cécile Mainardi est « exo-poète ». Parmi ses œuvres  poétiques : La Blondeur, Je suis une grande Actriste, L’Immaculé Conceptuel, Rose Activité Mortelle, Idéogrammes Acryliques... Autant d’ouvrages où elle tourne autour d’un point de sidération depuis lequel le langage ne semble renvoyer qu’à son propre mirage. Depuis cinq ans, elle concentre toutefois sa pratique du côté de l’image et de la situation parlée, comme si toute ses œuvres textuelles n'avaient été qu'un liminaire conceptuel à ce geste désormais décisif de déplacer le poème dans l'art.
 
Cécile Mainardi revisitera ici le bestiaire qu’elle n’a jamais voulu ni même pensé écrire, mais qui se trouve néanmoins diffracté dans ses différents ouvrages…
 
Un événement programmé dans le cadre du festival Terres de Paroles
Waveparty. © Laurent Philippe
Waveparty. © Laurent Philippe

Dans le cadre du Festival Pharenheit en vue de la préparation de la Waveparty* proposée dans le cadre du festival le samedi 8 février 2020.
 
Le Before
David Monceau (Olyphant), qui a composé la musique de la Waveparty à partir de musiques existantes, revient sur le procédé de transformation et de métamorphose de chacun des morceaux afin de créer continuité et fluidité ! Pour ce « Before Wavebreak » nous écouterons ainsi le grand mix opéré pour la transe finale de la Waveparty !
 
Le Wavebreak
Pour vous préparer à la Waveparty proposée dans le cadre du Festival Pharenheit, différents temps de transmission sont proposés les jours qui précèdent la soirée de clôture pour vous permettre de découvrir à chaque fois deux danses différentes qui composeront cette « transe participative » d’Emmanuelle Vo-Dinh pour la clôture du festival Pharenheit…
 
Renseignements auprès du Phare au 02 35 26 23 00 ou contact@lephare-ccn.fr
 
* Waveparty est né pendant le festival Pharenheit de l'an passé. Superbe succès. Waveparty revient conclure le festival 2020. Alors Waveparty s'enrichit. On a donc une party : chacun, chacune, est invité à rentrer dans la danse. Waveparty est une joyeuse expérience à vivre, plutôt qu'un spectacle auquel assister. On y goûte à la wave. La vague : cette houle des corps, ce chaloupé des émotions, qui, à force de répétitions, au fil des variations, débouchent sur une sorte de transe. Nul besoin d'une quelconque expertise en danse pour se jeter dans ce flux. C'est une traversée, débordante d'énergie. La soirée se pare du rituel du maquillage. C'est pour mieux intégrer cette joyeuse tribu ! Un atelier préalable est conseillé : juste deux heures pour assimiler des pas, des figures très simples, inventés par Emmanuelle Vo-Dinh. Elles s’intitulent Vagues, Totem, Sacre, Flower Power… Il n'est aucune sensation qui n'éveille tout un imaginaire. Grisant. Flotter, s'élancer, surfer : tous ensemble vers un bonheur partagé au sommet de la soirée.
— Gérard Mayen

En partenariat avec Le Phare – CCN du Havre
Retrouvez toute la programmation du festival Pharenheit sur : www.pharenheit.fr

 
Les Discordantes Augmentées
Les Discordantes Augmentées

Les Discordantes « augmentées »
 
Revisiter l'Histoire des industries dans leur période florissante allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, leur activité, leurs atmosphères, autour desquels des bassins de vie se sont créés, rythmant la vie de plusieurs générations de Normands, a permis au trio Les Discordantes Augmentées, par une immersion totale sur des sites encore en activité, de retracer l'activité dense de cette époque à travers le son.
S'inscrire dans un aspect de la démarche de Reynold Arnould, à savoir rendre l'art accessible à toutes les couches de la société, et tenter de retranscrire l'ambiance sonore des ateliers d'usine dans un objectif de transmission aux jeunes générations, tel est le défi que s'est lancé le trio en créant cette pièce de musique mixte sous forme de performance nourrie de témoignages et de sons collectés dans le milieu industriel normand.
La performance s'inspire des répertoires et techniques issus des musiques nouvelles : musique contemporaine, expérimentale, improvisée, électro-acoustique et acousmatique.
 
Safa Azzoug, saxophones
Amélie Grould, percussions
Hubert Michel, électronique
. © ManLef
. © ManLef

A l’occasion du festival Piano is not dead, et en écho à l’ouverture prochaine de l’exposition temporaire du MuMa consacrée à Reynold Arnould, le MuMa invite le duo Iana pour une expérience musicale hors-norme autour de deux pianos.
 
« En ce début du XXIe siècle, bousculer les consciences demeure indispensable. Quand tout est design-é, aseptisé et sous contrôle, la beauté de l’aspérité, la plongée dans le bienveillant inconnu restent de mise. Loin de tomber dans l’incantation, Iana préfère la décantation, le dé-chanté à l’en-chanté – ou plutôt l’en-chantier à l’enchanté. L’entendement s’y voit chahuté, l’inconscient décrypte tout absolument.
Deux femmes, porteuses d’histoires musicales polychromes. Deux pianos, formation dont les potentialités sont loin d’avoir été toutes révélées. Deux parcours aux tracés apparemment parallèles, mais qui convergent vers un même horizon, leur domaine de prédilection se rapprochant sans cesse depuis un demi-siècle – Christine Wodrascka est une figure fameuse des scènes de l’improvisation libre, attirée par la musique contemporaine, pendant que la fréquentation des œuvres de Ligeti, Cage, Crumb, Harvey, etc. a porté tout naturellement Betty Hovette hors des portées fixes de la partition écrite.
Leur rencontre s’est d’abord apparentée à un laboratoire de recherche musicale ayant vite mis en évidence une nécessité commune : occuper l’espace sonore par des moyens minimaux – non sans aller jusqu’à la démarche des minimalistes américains – en évitant tout éparpillement ; mais aussi aller au bout d’une intention de jeu par l’exploration obsessionnelle d’un geste, d’une grappe sonore, etc. Cela pour un déploiement d’énergie sans dérive ni complaisance. Se trouve alors mise en jeu par les musiciennes une certaine forme d’endurance physique, avec l’espoir de susciter chez l’auditeur son écoute la plus active.
Iana met également en acte un décloisonnement des genres et des univers musicaux, une recherche transidiomatiques, dé-compartimentée, que rien ne comprime : autant au travers qu’en travers !
Leurs improvisations ne « disent » rien. L’intention n’est pas de « raconter une histoire ». Elles se contentent de mettre en jeu des complexions sonores, de faire se télescoper des particules de musique formant un noyau insolite pour engendrer tout un monde lointain, laissant toute latitude à l’auditeur pour greffer ses propres fantasmagories. »
Extrait du dossier de présentation
 
Duo Iana :
Christine Wodrascka et Betty Hovette
, pianos
 
Dans le cadre du festival Piano is not dead
 
Le MuMa tient à remercier Paul-Etienne Berlioz, facteur et accordeur de piano, créateur et partenaire essentiel de ce festival, ainsi que le festival PiedNu,  et en particulier Emmanuel Lalande et Joël Pagier pour leurs belles suggestions.
Paul-Marie BEAUNY. © Juliette Le Maoult
Paul-Marie BEAUNY. © Juliette Le Maoult

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture.
Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Et pour clore ce cycle, Wolfgang Amadeus Mozart sera au chœur d’un programme pour quatuor à cordes imaginé par le violoniste habitué du MuMa, Paul-Marie Beauny. L’instrumentiste réunira pour l’occasion un quatuor inédit et pour lequel il envisage un moment de musique directement relié à la peinture de Raoul Dufy  :
 
« Dans les chaleureux tons rouges de ses toiles en hommage à Mozart, le violon prédomine chez Raoul Dufy. Dufy représente-t-il le violon pour son attrait pictural, ou associe-t-il son admiration pour Mozart avec les instruments à cordes en général ? La forme du quatuor à cordes, héritée de Haydn, évolue ensuite grâce au génie de Mozart au cours de plus d’une vingtaine d’opus, rivalisant les uns avec les autres de juvénilité, d’intensité, de drame ou de sarcasmes… La clarté des formes, ces couleurs pures juxtaposées, et l’intensité de l’expression ne sont-elles pas, d’ailleurs, les caractéristiques des premiers fauvistes, dont Dufy fait partie ? » Paul-Marie Beauny
 
Programme :
- Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor n. 4 en Do M K 157
- Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor n. 15 en ré m K 421
 
Avec :
Paul-Marie Beauny et Izleh Henry, violons
Sandrine Dupé, alto
Clotilde Lacroix, violoncelle
Le quatuor joue sur instruments d’époque classique.
 
Izleh Henry
Izleh Henry
 
Clotilde Lacroix
Clotilde Lacroix
 
Sandrine Dupé
Sandrine Dupé
Daniel Isoir
Daniel Isoir

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Le cycle continue, après Chopin et Bach, par un programme dédié à Claude Debussy et quelques uns de ses contemporains.
 
Par Daniel Isoir, piano
Anaël Rousseau. © Opéra de Rouen Normandie
Anaël Rousseau. © Opéra de Rouen Normandie
  • -

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Après un rendez-vous consacré à Chopin, nous enchainerons avec Jean-Sébastien Bach et quelques Suites pour violoncelle sélectionnées par Anaël Rousseau, violoncelliste à l’Opéra de Rouen Normandie.
 
Par Anaël Rousseau
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
 
Biographie d’Anaël Rousseau
Anaël Rousseau étudie le violoncelle au Mans, puis au CNR de Paris où il obtient un premier prix de violoncelle, cycle Supérieur. Lauréat et premier prix des concours Bellan et UFAM en Honneur / Excellence, il entre ensuite au CNSM de Paris où il remporte un Premier prix d’instrument, bénéficiant aussi des conseils de Gary Hoffman, Arto Noras, Klaus Heitz, du quatuor Enesco, Christian Ivaldi, Alain Meunier… Parallèlement, il suit la classe de violoncelle baroque du CNSM avec Christophe Coin et enrichit son expérience de musique ancienne en master-class avec Anner Bylsma. Passionné d’orchestre, il participe plusieurs fois aux sessions de l’Orchestre Français des Jeunes (Marek Janowski, Jesús Lopez-Cobos) avant de remporter le concours de violoncelle solo de l’Opéra de Rouen Normandie en 2000. Invité de la Fondation Royaumont, il participe en 2009 aux Fenêtres sur Cour dans le cadre des Voix Célestes (voix, orgue, harpe et cordes). Il poursuit aussi une activité de chambriste, Japon, Normandie…
Anaël Rousseau joue un violoncelle de 1992 par Franck Ravatin.

Pages