12 h 15

Hélène Latour. © David Morganti
Hélène Latour. © David Morganti

Place à la folie ibérique avec ce programme consacré à l’un des thèmes les plus exploités de l’âge Baroque. La Folia est d’abord connue au Portugal puis en Espagne au XVe siècle comme une danse de transe dont la gradation expressive était destinée à énergiser les foules. À trois temps, elle est souvent bâtie sur les variations toujours plus enfiévrées d’un même thème. Les compositeurs de l’Europe entière se la sont ensuite appropriée, tirant comme un trait d’union entre les grandes écoles musicales des nations. C’est toutefois la dernière Sonate en triode l’opus 1 de Vivaldi qui demeure la plus célèbre et que les musiciens de l’Opéra, jouant sur cordes en boyaux, nous servent en final d’une anthologie étourdissante.
 
Au programme :
Folias echas para mi senora Dona Tarolilla de Carallenos  d’Andrea Falconieri (1575-1661)        
Chaconne, extrait de la 2e récréation de musique op. 8 de Jean-Marie Leclair (1697-1764)   
Chaconne en sol mineur, Z730 de Henry Purcell (1659-1695)     
Sarabande con variazioni de Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
Les folies Françaises, extrait du 3e livre de clavecin, ordre 13 de François Couperin (1668-1733)               
Sonate en trio en ré mineur, rv 63 "La Folia" d’Antonio Vivaldi (1678-1741)         
 
Avec Hervé Walczak Le Sauder et Hélène Bordeaux au violon, Hélène Latour au violoncelle et Frédéric Hernandez au clavecin
 
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
 
Juliette Richards. © Jade Bailleul
Juliette Richards. © Jade Bailleul

J'aimerais te parler de balades sur le port *

Depuis toujours, Pierre et Gilles aiment la pop, la variété… et s’en nourrissent. Pour mettre en lumière cet aspect de leur travail, nous avons invité Juliette Richards à relever un défi : celui de composer un set à partir de chansons d’artistes portraiturés par nos photographes. Défi relevé par la jeune havraise, qui réussit le double pari d’un hommage sincère et d’une programmation fidèle à son propre univers !
 
Née en 1991, Juliette Richards fonde son premier groupe de Rock indie en 2005 : The Tinun's avec Candice Picard et Justine Rebeuf. Compositrice principale, chanteuse et guitariste, elle s’inspire des grandes dames du rock’n’roll comme Patti Smith, Janis Joplin ou PJ Harvey. The Tinun's sort son premier album autoproduit Blind Rabbit in Love en 2010. Leur dernier enregistrement est sorti en vinyle en 2015.
Entre-temps, Juliette devient la chanteuse d’un autre groupe : Golden Gloss and The Cannon, qui sort son premier opus en 2015. Elle y rencontre Baptiste, avec qui elle forme 13th Procession, un projet acoustique alternatif.
Juliette Richards rejoint la Compagnie Akté en 2011 pour composer et jouer la musique du projet Toxique, puis Addiction(s) : Paroles d’Artistes en 2012 et I need more en 2014. Cette même année, elle fonde le groupe Family Three avec son oncle (Philippe Morino) et son cousin. Ensemble, ils composent la BO du dyptique Ouasmok ? et Lys Martagon. Juliette a composé et joue actuellement avec Maxime Liberge la musique du spectacle l'ÎIe aux Esclaves.

* extrait de « Promesses » d'Etienne Daho (album La Notte La Notte)
Mauvais Geste. © Antonia Enos
Mauvais Geste. © Antonia Enos

Marie-France Garcia, chanteuse et actrice, est une icône du Paris des années 1970 et 1980. Photographiée à de nombreuses reprises par Pierre et Gilles, elle est également comme une muse pour eux. Nous avons donc eu envie de lui faire un clin d’œil, et avons, pour cela, fait appel à l’association I love LH avec qui nous travaillons régulièrement, et avec qui nous sommes en train d’imaginer une création à base de DJing pour lui rendre hommage.
 
« Le duo Mauvais Geste s'est constitué dans la précipitation pour assurer la première partie du groupe Frustration au Havre en novembre 2016. Entre codes punk, rap et électro, Rémi & Cyril font cracher des synthés électriques et analogiques et passent des rythmes saturés sur des cassettes audio. Cyril raconte ses jeunes années en Picardie, dans le village de ses grands-parents entre la forêt et les champs. Rémi n'en pense pas moins.
Au MuMa — dans le cadre de l'exposition Pierre & Gilles — Mauvais Geste propose une création exclusive de concert/performance. En revisitant le répertoire de la formation punk française Marie France et ses pairs, Rémi et Cyril feront également référence à des figures fondatrices ou emblématiques de l'art moderne et contemporain (Broodthaers, Duchamps, John Cage, Wim Delvoye...). »
 
Rémi Dacheux, né en 1986 à Sainte-Adresse
Rémi Dacheux a toujours joué de la batterie. Il a commencé par taper sur des dictionnaires en s'aidant d'un métronome quand il était enfant puis il est passé à la batucada brésilienne, à la bossa-nova et enfin au post-rock. Son projet de musique électronique Blvck Sand le colle à l'écran d'un ordinateur pour tromper la solitude et l'isolement. Il y explore diverses sonorités sombres imprégnées de trip hop, de broken beats, inspirées par la forêt et l'espace. Ces ambiances nocturnes et mélancoliques séduisent ceux qui les découvrent sur internet. Il est poussé à se produire sur scène malgré-lui et en vient depuis quelques temps à s'équiper de synthétiseurs modulaires et analogiques pour se constituer un spectacle-installation-concert autonome et s'affranchissant peu à peu de l'ordinateur et des samples.

Cyril Doche, né en 1986 à Compiègne
Cyril est arrivé à la musique par passion du spectacle. Il étudie pendant 5 ans à l'École Supérieure d'Art de Cambrai où il s'initie à la performance, à la vidéo expérimentale au design graphique et à l'école buissonnière. Parallèlement il multiplie les projets musicaux (électro-trash, punk-rock et hardcore) et se produit de la moitié nord de la France jusqu'aux Pays-Bas avec diverses formations éphémères. Songwritter et frontman, il maltraite des instruments qu'il dompte au besoin (guitares électriques, claviers, machines...). Après avoir obtenu son DNSEP, il entre dans la vie active par le biais du réseau des musiques actuelles ce qui le conduit au Havre pour s'y installer et travailler au Sonic. Inspiré par l'atmosphère locale, il renoue avec la musique et la scène en fondant Grand Guignol puis Mauvais Geste avec Rémi Dacheux.

En partenariat avec I love LH
Teona Kharadze, Opéra de Rouen. © David Morganti
Teona Kharadze, Opéra de Rouen. © David Morganti

En regard de l’exposition Pierre et Gilles, ce programme nous entraîne dans différents univers, de la mythologie à la religion.

Syrinx, pièce de Claude Debussy pour flûte seule transcrite pour violoncelle, nous raconte l’histoire de Syrinx, nymphe poursuivie par le Dieu Pan, qui se transforma en roseaux pour échapper à ses ardeurs. Pan coupa quelques roseaux pour faire une flûte, et conserver l’objet de son amour au plus près de lui... d’où le deuxième nom de la flûte de pan: Syrinx.
Le Quatuor n 1 de Villa-Lobos est un ensemble de miniatures variées, tantôt « cantabile », tantôt burlesque comme en témoigne le titre du dernier mouvement « Saltando como um Saci » ! (littéralement sautant comme un haricot sauteur).
Le Quatuor n 12 en do m de Schubert, encore appelé Quartettsatz, est une œuvre profonde, à la fois lyrique et dramatique, composée durant la période charnière de la vie de Schubert, qui préfigure une intense évolution stylistique tant dans le domaine musical que dans le domaine littéraire.
Les Sept dernières paroles du Christ de Haydn quant à elles nous plongent dans un univers religieux, celui du Nouveau Testament. Cette œuvre dramatique, austère et tourmentée se termine par un tremblement de terre final impitoyable.

« On aime idéaliser mais on parle aussi de la mort, du mystère et de l'étrangeté de la vie. Il y a autant de douceur que de violence dans nos images… » Pierre et Gilles.
C’est aussi le discours de la musique…
 
Avec Elena Pease et Téona Kharadze au violon, Cédric Rousseau à l’alto et Hélène Latour au violoncelle
 
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie

 
Alfred Charles WEBER (1862-1922), Portrait du père de l'artiste en marin, 1887, huile sur toile, 173,5 x 106 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre
Alfred Charles WEBER (1862-1922), Portrait du père de l'artiste en marin, 1887, huile sur toile, 173,5 x 106 cm. Le Havre Musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre
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A quelques jours de l’ouverture de l’exposition consacrée à Pierre et Gilles, ressortons l’œuvre d’Alfred-Charles Weber, Portrait du père de l’artiste en marin, des réserves du MuMa.  Existe-t-il une iconographie du marin à travers les arts ? A quels symboles fait-elle référence et quelle est sa signification pour les artistes d’hier et d’aujourd’hui ? Naviguons d’œuvre en œuvre pour répondre à ces questions.
 
Edgar DEGAS (1834-1917), Les Blanchisseuses, ca. 1870-1872, huile sur toile, 15 x 21 cm. © Ministère de la Culture et de la Communication / Didier Plowy
Edgar DEGAS (1834-1917), Les Blanchisseuses, ca. 1870-1872, huile sur toile, 15 x 21 cm. © Ministère de la Culture et de la Communication / Didier Plowy
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Retour sur la rocambolesque aventure des Blanchisseuses, volées, envolées et réapparues après 38 ans d’absence.  Qui sont ces femmes représentées ? Quand l’œuvre a-t-elle été exécutée ? Quelle est sa place dans l’œuvre de Degas ? Exploration et hypothèses.
 
. © Caroline Robillard
. © Caroline Robillard

En compagnie de Ambre, venez essayer un nouveau dispositif sonore au cœur de l’exposition Jacqueline Salmon. Du vent du ciel et de la mer : une écoute au creux de l’oreille, pour se laisser immerger dans l’univers créatif du collectif Alhambra Lab, inspiré pour cette création de celui de la photographe.

En partenariat avec L’Invitation au voyage.
 
. © Conservatoire Arthur Honegger
. © Conservatoire Arthur Honegger

Par Mirella GIARDELLI

Le clavecin est un instrument de musique à cordes muni d'un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est pincée par un dispositif nommé sautereau (à la différence du piano où la corde est frappée par un marteau).
Il est l’instrument privilégié de la musique baroque, pour lequel les plus grands compositeurs de l’époque ont écrit : Bach, Scarlatti, Rameau
Enseigné depuis septembre 2016 au Conservatoire Honegger, sa présence régulière au Havre va désormais permettre et faciliter l’éclosion d’une vie de la musique ancienne dans la cité océane.
L’instrument qui sera joué a été fabriqué en 2016 par le facteur néerlandais KLOP.

En partenariat avec le Conservatoire Arthur Honegger.

 

Comme chaque année, le MuMa accueille le festival PiedNu du jeudi 23 au dimanche 26 mars 2017. Différents concerts auront lieu dans les espaces d’exposition du musée à cette occasion.

Laurent Matheron, saxophone

« Saxophoniste, il étend son instrumentarium en créant des sculptures sonores. Interprète, la musique contemporaine et la création sont ses terrains de jeu favoris. Il joue également le répertoire germanique de l'Entre-deux-guerres. Sa pratique de l'improvisation s'enrichit des univers sonores des compositeurs qu'il interprète, et il intéresse ces derniers aux sons inouïs de ses sculptures. François Rossé, Damien Charron, Philippe Laval, Bruno Giner ont écrit pour ses instruments. Il a étudié avec Alain Bouhey à l’École Normale de Musique de Paris (Diplôme Supérieur de Concertiste) et Yochk'o Seffer (l'initiateur du concept de sculptures sonores) et a été fortement marqué par leur recherche scriptorale. Membre de l'Ensemble de Saxophones Français, du Septuor de Saxophones, il est membre fondateur des ensembles Inscape et Hinterland. Il enseigne au conservatoire de Corbeil-Essonnes (91). La pédagogie de Robert Pichaureau est à la base de son enseignement. »
 
« Sans doute le solo permet-il de rassembler ce qui nous semble essentiel.
On emporte avec soi des saxophones, de vieux tubes, des partitions, deux ou trois textes, afin que quelques instants de musique nous traversent.
La musique de François Rossé, dont l'univers ne cesse de s'élargir à mesure qu'on le pratique, dialoguera avec les fantômes de Joseph Conrad ou de Varlam Chalamov. Mais peut-être le compositeur, à travers d'autres voix, aura-t-il le dernier mot... »
Guillaume Romain FOUACE (1837-1895), À la cuisine Nature morte , 1894, huile sur toile, 181 x 128 cm. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Guillaume Romain FOUACE (1837-1895), À la cuisine Nature morte , 1894, huile sur toile, 181 x 128 cm. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
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