BOUDIN, Dame en blanc sur la plage de Trouville

Eugène BOUDIN (1824-1898), Dame en blanc sur la plage de Trouville, 1869, huile sur carton, 31,4 x 48,6 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Eugène BOUDIN (1824-1898)
Dame en blanc sur la plage de Trouville
1869
huile sur carton
31,4 x 48,6 cm
© MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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Dans son compte rendu du Salon de 1869, le critique Castagnary note que le peintre Eugène Boudin (1824-1898) a inventé un nouveau type de marines, « qui consiste à peindre avec la mer tout un beau monde exotique que la vie rassemble l'été dans nos Villes d'eau ». Entre 1860 et 1896, Boudin exécute près de trois cents peintures illustrant le thème de ces plages « à crinolines ». Alors que ses premières scènes de plage se concentrent sur les activités de plein air, à partir de 1890, ses peintures deviennent de vastes paysages de bord de mer, à peine ponctués de quelques silhouettes lointaines.

Boudin peint ses premières scènes de plage vers 1860, à l'instigation de son ami Ferdinand Martin. Le genre connaît très vite un vif succès auprès des amateurs, à tel point que l'artiste écrit à son frère en 1865 : « je ferai autre chose, mais je serai toujours le peintre des plages ».
Dame en blanc sur la plage de Trouville est une peinture caractéristique de cette période particulièrement féconde. Boudin compose son œuvre en trois registres horizontaux dont les coloris subtils gardent la douceur de l'aquarelle et où le pinceau léger laisse apparaître le support.

Au lieu de chercher à individualiser les silhouettes, l'artiste, dans une vision panoramique, saisit la foule du bord de mer, qui forme une frise occupant l'espace médian du littoral, entre plage et ciel. L'absence de contours précis des personnages, leur façon de se fondre dans le site, contribuent à évoquer ce corps social dans son ensemble. Boudin exprime ici l'essence même de la vie moderne. Le traitement léger de la touche qui s'accorde aux variations de la lumière et au mouvement des nuages annonce les recherches des impressionnistes.

Œuvres commentées : Eugène Boudin (8)

Eugène BOUDIN (1824-1898), Le Pardon de Sainte-Anne-la-Palud au fond de la baie de Douarnenez (Finistère), 1858, huile sur toile, 87 x 146,5 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Eugène BOUDIN (1824-1898), Étude de nuages sur un ciel bleu, ca. 1888-1895, huile sur bois, 37 x 46 cm. © MuMa Le Havre / David Fogel
Eugène BOUDIN (1824-1898), Dame en blanc sur la plage de Trouville, 1869, huile sur carton, 31,4 x 48,6 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Eugène BOUDIN (1824-1898), Crinolines et cabines, 1865, crayon noir, graphite et aquarelle sur papier vergé, 16,7 x 23,7 cm. © MuMa Le Havre / Charles Maslard
Eugène BOUDIN (1824-1898), Troupeau de vaches sous un ciel orageux, ca. 1881-1888, huile sur toile, 43,1 x 69 cm. © MuMa Le Havre / David Fogel
Eugène BOUDIN (1824-1898), Nature morte au potiron, ca. 1854-1860, huile sur toile, 56,5 x 83 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Eugène BOUDIN (1824-1898), Ciel, soleil couchant, arbustes au premier plan, ca. 1848-1853, huile sur papier, 11 x 19,5 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Eugène BOUDIN (1824-1898), Barques et estacade, 1890-1897, huile sur toile, 40 x 55 cm. © MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn