1 heure environ

© Ken Ueno & Vincent Daoud
© Ken Ueno & Vincent Daoud

« Sound artist, compositeur et vocaliste, Ken Ueno s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument : chants diphonique, de gorge ou circulaire, multiphoniques, registres extrêmes... De son côté, le saxophoniste Vincent Daoud, qui travaille étroitement avec de nombreux compositeurs, enrichit ses recherches sonores par une pratique régulière de l'improvisation. Ensemble, ils considèrent l'espace architectural du MuMa, font entendre le musée d'une manière inouïe en y occupant des endroits spécifiques et en développant une pratique instrumentale innovante. Par la qualité de leur collaboration, tant humaine que musicale, ils souhaitent célébrer à travers cette performance et dans l'espoir d'une société meilleure le potentiel d'empathie du genre humain. »
Joël Pagier
 
Biographies
Lauréat du prix de Rome et du prix de Berlin, Ken Ueno est compositeur, vocaliste, "sound artist" et enseigne actuellement la composition à l'université de Californie à Berkeley. En tant que vocaliste, il s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument (chant diphonique, "chant de gorge", "chant circulaire", multiphoniques, registres extrêmes...), Sa musique a pu être entendue ces dernières années en Amérique du nord (Lincoln Center et Metropolitan Museum of Art à New York, Kennedy Center à Washington...) en Europe (MusikTriennale Köln Festival, Muziekgebouw Amsterdam, Ars Musica à Strasbourg, Warsaw Autumn...) et en Asie (Thailand Philharmonic Orchestra, Murai Masanari Memorial Museum, Tokyo, Phoenix Hall, Osaka...). Ken est au bénéfice d'un diplôme de doctorat de l'Université de Harvard. Un CD monographique de ses trois concertos a été produit par le label Bmop.
 
Vincent Daoud, saxophoniste, est passionné par le processus de création. Il travaille étroitement avec de nombreux compositeurs pour la réalisation et la diffusion d'un nouveau répertoire incluant le saxophone, en Suisse (son lieu de résidence) et à l'étranger. Dans le même temps, des projets d'improvisation viennent ponctuer et enrichir ses recherches sonores. Le quintet d'improvisation libre «Ensemble 5», a récemment vu la sortie de son disque «Solstice» (Leo records) salué par la critique. Des concerts avec des musiciens venus d'horizons divers (Gilberto Gil, Zaz, Mathieu Chédid, Marcel Khalife, George Lewis, Ramon Lopez, Garth Knox, Steve Potts, François Janneau, Christian Wolff, Ken Ueno, Jonas Kocher, Dragos Tara, Jacques Demierre, Big Band de l'Université de Lausanne...) permettent de renouveler son intérêt pour ce mode d'expression. Vincent est diplômé des Conservatoires de Boulogne-Billancourt, Lausanne et Berne. Par ailleurs, il est au bénéfice d'un Bachelor en Sciences Politiques de l'Université de Lausanne, et termine un Master en Sociologie.
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
Retrouvez toute la programmation du festival sur piednu.fr
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
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NOT HOME BUT BACK…*
En 1987, le cinéaste américain Robert Kramer revient aux Etats Unis pour réaliser Route One/USA, un film documentaire le long de la route numéro un qui traverse la côte Est du nord au sud. Un parcours à la fois arbitraire et symbolique. Arbitraire parce que, comme le lui souffle Walt Whitman : « le long chemin brun devant moi me mène où je veux » et symbolique parce que Kramer part à la recherche des origines, de la route des « vieilles colonies », de lui-même, il va sans dire. La géographie des lieux déplie un livre d’histoire(s), la série de portraits dessine son rapport aux autres et au monde. C’est en étranger qu’il revient car c’est en étranger qu’il a fait tous ses films, dans l’inconfort de la rencontre et de la création. La mise en mouvement déclenche chez lui, dans une tension constante, la clarté du récit et le trouble de l’expérience. On s’interrogera sur la forme cinématographique issue de ce  voyage et sur la forme de voyage immobile que le film propose au spectateur.
*Pas à la maison mais de retour…
 
Programme :
Dominique Dureau nous proposera sa vision du cinéma de Robert Kramer. Dominique Dureau est Professeur agrégé d’arts plastiques. Enseignant d’histoire de l’art et de cinéma à l’IUT du Havre.
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
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L’analogie entre chemin de fer et cinéma, ces deux grandes inventions de la vie moderne, est évidente : tout rapproche ces deux machines de voyage et de vision nées au XIXe s. Le train est un moyen de transport qui offre à ses voyageurs passifs le spectacle, bien cadré par la fenêtre du compartiment, d’un paysage défilant à grande vitesse. Le compartiment est la salle de projection, la locomotive est une machine, comme la caméra ou le projecteur, la fenêtre du wagon et l’écran sont le cadre dans lequel défilent paysage et image filmique. La voie ferrée aussi rappelle le ruban de celluloïd… Mais c’est également sur le plan de l’expérience visuelle qu’on peut rapprocher les deux dispositifs : la perception de l’espace n’est plus unique et continue, mais est fragmentée et discontinue, caractéristiques particulièrement mises en évidence par le cinéma expérimental.
 
Programme :
Al Razutis, Lumière’s train / visual essays n°1, 1979, 7’30
Ken Jacobs, The Georgetown loop, 1997, 11’
D.A. Pennebaker, Daybreak express, 1953, 5’
Robert Breer, Fuji, 1973, 9’
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007, 8’
Guy Sherwin, Night train, 1979, 2’
Pablo Mazzolo, NN, 2014-2017, 2’30
John Smith, Song for Europe, 2017, 3’50
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, 7’08
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
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Tony Conrad (1940-2016), cinéaste, musicien, enseignant, artiste et performer, figure séminale de l’avant garde new yorkaise des années 60, fut l’un des pères de la musique minimaliste, ayant notamment collaboré avec La Monte Young et John Cale au sein de The Dream Syndicate ainsi qu’avec le groupe allemand Faust. Comme cinéaste, ses recherches ont porté sur les effets de clignotement de l’image et son nom reste attaché au film stroboscopique THE FLICKER (1966). Ce programme réunit deux films de Conrad ainsi qu’un film de Paul Sharits, qui a enseigné aux côtés de Conrad et s’est engagé également dans la voie de la stimulation rétinienne par clignotement. Enfin, parmi les nombreux artistes ayant travaillé avec Conrad, on retrouvera Charlemagne Palestine dans le film de Pip Chodorov.
 
Programme :
Tony Conrad, The Eye of Count Flickerstein, 1966-75, 11’
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970, 10’
Paul Sharits, T,O,U,C,H,I,N,G, 1968, 12’
Pip Chodorov, Charlemagne 2 : Piltzer, 2002, 22’
 
Dans le cadre du Festival PiedNu
 
A voir aussi :
Tony Conrad : Completely in the Present, documentaire de Tyler Hubby (2016/1h42/VOSTF) présenté au Studio le jeudi 14 mars à 20h30.
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
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Warren Sonbert (1947-1995) fut l’une des figures les plus originales et influentes du cinéma expérimental américain. Dès ses débuts en 1966 alors qu’il est encore étudiant à l’université de New York, et avant ses vingt ans, sa première rétrospective est un succès public et critique. « CARRIAGE TRADE: les déplacements, les voyages, les goûts de Warren Sonbert sont arrangés musicalement dans des compositions cadrées avec brio et des mouvements de caméra tourbillonnants. Les monuments les plus familiers – la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Sphinx – sont placés entre les guillemets des jump cuts. Une heure d’expérimentation fascinante qui repose sur l’idée d’utiliser les images comme des notes de musique. Cela a été fait auparavant, mais rarement avec un tel talent et un tel esprit. » Andrew Sarris, Village Voice, Oct 1973
 
Programme :
Warren Sonbert, Carriage Trade,  1972, 61’
 
Une programmation en écho à l’exposition Retour du vaste monde présentée au MuMa du 23 février au 14 avril 2019.
Bande des havrais. © Ville du Havre / Philippe Bréard
Bande des havrais. © Ville du Havre / Philippe Bréard

En compagnie d’une médiatrice du MuMa, un artiste de la Bande des havrais vous présente son travail, son parcours et la genèse de sa résidence à l’étranger, celle-là même dont il a bénéficié dans le cadre de ce programme culturel initié à l’occasion du 500ème anniversaire de la ville.
Certains de ces artistes seront accompagnés ou laisseront la parole à des auteurs fins connaisseurs de leurs œuvres. Mais toujours il s’agira d’aller au plus près de ces artistes d’ici et d’aujourd’hui, pour apprendre à les connaître.
 
Programme détaillé :
  • 3 mars : La Bazooka à propos de son installation Antipodes
  • 10 mars : Christophe Guérin autour de sa proposition filmique The Passenger *
  • 17 mars : François Trocquet à propos de son ensemble de dessins intitulé Le Havre-Détroit, villes parallèles *
  • 24 mars : Thomas Soriano autour de l’œuvre Brasilia-Le Havre de Delphine Boeschlin
  • 31 mars : Laure Delamotte-Legrand à propos de son installation Vasterival *
  • 7 avril : Patrice Balvay à propos notamment de sa série de dessins Drawing by Walking *
  • 14 avril : Sébastien Jolivet autour de ses deux œuvres Generation et Dark light

*Retrouvez François Trocquet le 17 mars à 11h15 pour une rencontre avec Alexandre Mare, critique et commissaire d’exposition
Retrouvez Laure Delamotte-Legrand le 31 mars à 11h15 pour une rencontre avec Pauline Male, directrice du Craft
Retrouvez Christophe Guérin le 2 avril à 19h pour une projection d’un film de Stan Brakhage
Retrouvez Patrice Balvay le 13 avril à 17h30
. © MuMa Le Havre / Claire Palué
. © MuMa Le Havre / Claire Palué

A l’occasion de l’exposition temporaire Retour du vaste monde, l’équipe du MuMa a souhaité mettre en lien les pièces qui y seront présentées avec des œuvres de ses collections permanentes - une façon d’apporter un éclairage sur les liens qui unissent ces artistes de la Bande des havrais au musée et aux œuvres qu’il conserve.
Chaque visite sera donc l’occasion d’un parcours dans les collections permanentes, parcours qui se terminera par la présentation d’une œuvre ou installation présente dans l’exposition temporaire Retour du vaste monde. Ce parcours et cette œuvre seront différents d’un dimanche à l’autre, construits et choisis au gré des opportunités et des envies.
 
Programme détaillé des parcours :
  • 3 mars : collections permanentes avec un focus sur Antipodes, une installation de La Bazooka
  • 10 mars : collections permanentes avec un focus sur The Passenger, une proposition filmique de Christophe Guérin
  • 31 mars : collections permanentes avec un focus sur Vasterival de Laure Delamotte-Legrand
  • 14 avril : collections permanentes avec un focus sur les deux œuvres de Sébastien Jolivet
. © MuMa Le Havre / Laura Guichard
. © MuMa Le Havre / Laura Guichard

Découvrez les collections permanentes en compagnie d'une médiatrice du musée.
 
. © MuMa Le Havre - Laura Guichard
. © MuMa Le Havre - Laura Guichard

Découvrez les collections permanentes en compagnie d'une médiatrice du musée.
 
Feeding Back © Julia Thurnau
Feeding Back © Julia Thurnau
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« Ils sont artistes associés au Phare pour les saisons 2019-2021 et le festival est l’occasion d’accueillir la première en France de Feeding Back, une pièce pour cinq à sept interprètes, un intervenant invité et un public ! Ce projet est pensé comme un dialogue au sujet des résistances sociales, une chorégraphie engagée vis-à-vis de la société qui nous entoure. Quelle forme de résistance devons-nous développer aujourd’hui pour rester des êtres autonomes ? La danse recèle toujours quelque chose de politique dans ce qu’elle déploie individuellement et collectivement. Ici, les découvertes créatives soulevées par la pièce sont débattues et reformulées par un intervenant invité, artiste ou théoricien, en dialogue avec le public. La pièce est vue au Phare et débattue, le lendemain, au MuMa. Bien loin des traditionnels « retours » sur le spectacle, cet espace-temps fait partie de la création elle-même, transforme la pièce et vous invite à une autre forme chorégraphique ! » (extrait du programme du Festival Pharenheit)
 
Conception, chorégraphes : Malgven Gerbes, David Brandstätter
Interprètes et collaboration : Malgven Gerbes, Raphael Hillebrand, Hyoung Min Kim, Sebastian Kurth, Aline Landreau,  
Invités, en cours de proposition : Dominique Boivin, Emmanuelle Vo-Dinh, Adrienne Goehler, Alexandros Mistriotis, Jeffrey Gormly
Consulting et dramaturgie : Heike Albrecht
Textes : Uwe Goessel, Marc Luppiner
Composition sonore : Brendan Dougherty
Création lumière : Ruth Waldeyer
Administration, production, diffusion : Clara Debour, Ann-Christin Görtz, Alix Pellet
Graphisme : Yoann Bertrandy
Vidéo : Christoph Lemmen

Production : shifts - art in movement
Coproduction : Le Phare, Centre chorégraphique national du Havre Normandie, direction Emmanuelle Vo-Dinh ; le Centre Chorégraphique National - Ballet de Lorraine, direction Peter Jacobsson ; fabrik Potsdam : artistes en résidence
Avec le soutien du Ministère de la Culture - DRAC de Normandie, de la Région Normandie, du Hauptstadtkulturfonds
 
En partenariat avec Le Phare – CCN du Havre
Retrouvez toute la programmation du festival Pharenheit 2019 sur : www.lephare-ccn.fr

 

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