1 heure environ

© Les Films de la Butte
© Les Films de la Butte
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Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos. Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance. Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.
Auteure et cinéaste, Callisto Mc Nulty a suivi des Cultural studies à l’Université des Arts de Londres et des études du genre à Goldsmiths, Université de Londres. En 2017, elle coréalise avec Anne Destival, Eric’s Tape. Delphine et Carole, insoumuses est son second documentaire.

Programme :
Callisto Mc Nulty, Delphine et Carole, insoumuses, 2018, 68’

Dans le cadre du Mois du film documentaire
en partenariat avec Lire au Havre, la bibliothèque et le service culturel de l’université du Havre, le festival Du Grain à démoudre, Cannibale Peluche, Havre de Cinéma

 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
Unter © Gaëlle Rouard
Unter © Gaëlle Rouard
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Gaëlle Rouard est une cinéaste singulière, unique même. Diplômée de l’École Supérieure d’Art Visuel de Genève en 1996, elle s’implique dans plusieurs projets collectifs à Grenoble : le 102, lieu alternatif dédié à la diffusion des arts expérimentaux et surtout MTK, laboratoire d’artiste dont elle est une des chevilles ouvrières.
En 2005, c’est l’exil : la montagne du Trièves, loin de la ville et de l’agitation collective. C’est dans cette retraite désirée qu’elle va constituer progressivement son arsenal de  production personnel qui permettra la création d’oeuvres aussi rares que précieuses. Dans le noir du laboratoire et le scintillement lumineux du projecteur 16 mm, les films adviennent, avec le temps qu’il faut.
Pour parler de ses interventions en public, Gaëlle Rouard préfère parler d’interprétation en direct de ses films plutôt que de performance – qui laisse entendre une part  d’improvisation, ce qui n’est pas le cas. Ses instruments ? Projecteur, pellicule et quelques accessoires optiques…

Programme :
Gaëlle Rouard, Unter, 2011, 20’
Gaëlle Rouard, Les Noces rompues, 2014, 25’

Projection en présence de la réalisatrice
 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
Dessin original de Gaël Dezothez
Dessin original de Gaël Dezothez
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S’inspirant des toiles de Dufy, lui-même grand voyageur, une conteuse et un musicien proposent aux enfants et à leurs parents de partir en mer depuis la plage de Sainte Adresse…
Après quelques détours contés par la cité océane d’hier et  d’aujourd'hui, embarquez à bord du fameux Cargo noir, pour quelques voyages aux destinations mystérieuses comme l’île des N'ont qu’un œil et autres récits insolites…
Oreilles emportées par le vent des contes, n’oubliez pas de les réclamer en partant…
 
Contes : Muriel Bloch
Musiques : João Mota
 
En partenariat avec les Rencontres d’été – théâtre et lecture en Normandie
 
Biographies
Muriel Bloch est conteuse et auteure de nombreux recueils de contes. Elle a publié une trentaine de livres (Gallimard, Seuil, Syros, Naïve, Magnard, Thierry Magnier) et participe au renouveau du conte en France dès 1979. Elle raconte seule ou en musique, pour petits et grands, des contes du monde entier, mêlant des contes d’origine populaire et des contes littéraires, comme ceux du Cabinet des fées, ou des récits empruntés à la littérature. Elle anime des ateliers dans les théâtres, médiathèques, écoles… et travaille pour la radio, la télévision et des festivals en tant que programmatrice.
 
João Mota est né à Gabu, en République de Guinée-Bissau d’une mère peule et d’un père portugais. Après avoir été membre du célèbre Orquestra Super Mama Djombo, puis de l’Orchestra Produçao N’Kassa Cobra, il est contraint de quitter son pays en 1985. Il poursuit sa carrière au Portugal où il accompagne le grand chanteur Bana, puis en France auprès du Cabo Verdi Show, de Cesaria Evora, de Sam Mangwana, Manu Di Bango, les Touré Kounda, Fred Laser, Salif Keita, Sally Nyolo, les Gars de Kaliman, Angélique Kidjo...
Elfie Bonnardel . © Opéra de Rouen Normandie
Elfie Bonnardel . © Opéra de Rouen Normandie
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Les compositeurs de musique dite « savante » ne dédaignent pas les formes populaires ou folkloriques. Elles deviennent même parfois de remarquables sources d’inspiration.
 
Malcolm Arnold, cela ne vous dit rien ? Mais si, bien sûr ! C’est lui qui a composé la musique du Pont de la rivière Kwai pour laquelle il reçut un Oscar. Moins connus mais tout aussi séduisants, ses Three Shanties puisent leurs racines dans les chants marins populaires, dans une partition burlesque et plaisante. A l’origine pour violon et piano, la pièce en forme d’Habanera de Maurice Ravel, réarrangé par Clarke Kessler, revisite cette œuvre aux impressions hispaniques, en une version pour quintette à vents. C’est à l’Amérique du Sud que nous évoque la suite Belle époque de Julio Medaglia, traversée par un tango, une valse et un « chorinho ». Retour en Europe avec Ferenc Farkas qui s’inspire de danses hongroises du XVIIe siècle pour tenter de « recréer un style baroque hongrois « provincial » ». Un tour du monde des instruments à vents !
 
Au programme :
Three Shanties de Malcolm Arnold                        
Pièce en forme d’Habanera de Maurice Ravel                 
Danses hongroises du XVIIe siècle de Ferenc Farkas                        
Suite « Belle époque in Sud America » de Julio Medaglia                    
 
Avec :
Kouchyar Shahroudi à la flûte                           
Fabrice Rousson au hautbois                    
Naoko Yoshimura à la clarinette                   
Elfie Bonnardel au basson                       
Eric Lemardeley au cor                            
 
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
© The lost films, Stan Brakhage
© The lost films, Stan Brakhage
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Christophe Guérin, l’un des artistes de La Bande des Havrais, et par ailleurs programmateur de MuMaBoX au MuMa depuis presque 10 ans, vous propose de découvrir un film de Stan Brakhage de 1996, The lost films.
 
« Dans l'esprit et dans l'aspect photographique, il s'agit de «travelogues» (carnets de voyage). Dans l'incapacité financière d'en tirer des copies, je les avais laissés dans un tiroir. Le premier a été réalisé en 1991, le deuxième, et jusqu'au sixième en 92, le septième et le huitième en 93, et le neuvième en 92.
 # 1. Un travelogue «nocturne» dans la ville de Londres comme illuminée par le vernis enlevé de la surface des toiles de Turner.
 # 2. Un travelogue dans le nord de la Finlande baigné par le soleil de minuit.
 # 3. Un travail peint à la main, un songe d'une nuit d'été, évoquant encore l'expérience de l'été précédent en Finlande.
 # 4. Un boursouflement kaléidoscopique de tonalités pastel, dû au brouillard, triomphe de tous les résidus photographiques que l'on ne perçoit plus que dans l'angle inférieur droit de la représentation.
 # 5. Une méditation alpestre principalement dans les montagnes bleues façonnées par des jaunes ternes et des violets passés informes.
 # 6. Film peint à la main - des couleurs identiques à celles des films précédents, tamisées par les bancs de sable et les océans de souvenirs méditatifs.
 # 7. Il s'agit de l'éternel processus par lequel on tente de se souvenir des images qui ouvrent la voix / être déplacé par l'irruption de ce que l'on découvre à chaque mouvement de l'oeil (ou comme dans le cas du film, à chaque mouvement de caméra, mise au point et coupe du montage) l'écheveau de l'Atlantique, les particularités des lumières des nuits bostoniennes et les traces lumineuses d'un camion de poubelles dans un parking près du désert du Nouveau Mexique.
 # 8. Un sombre chant photographique de la mer.
 # 9. La couleur négative de la «vérité» - ce qui revient à dire qu'il s'agit de la «vérité» entière (autant que le film peint puisse prétendre y atteindre) et d'un contrepoids épiphanique afin qu'une telle «vérité» soit mise entre guillemets. »
(Stan Brakhage, extrait du dossier de présentation, Light Cone, distributeur)
 
Programme :
The lost films de Stan Brakhage
16 mm / couleur / silencieux / 55' 00
© Laurent Bréard / Ville du Havre
© Laurent Bréard / Ville du Havre
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Retrouvez au MuMa ce concert dessiné né de la résidence d’Agnès Maupré dans les Cyclades dans le cadre du programme de La Bande des Havrais, et créé à l’occasion du festival littéraire Le Goût des Autres en janvier 2019.
Avec le groupe Esprit Chien (Agnès Maupré, Philippe d’Albret et Jean-Philippe Le Saint) et le dessinateur Singeon

Extrait du programme du Goût des Autres :
« Férue de mythologie grecque depuis fort longtemps, la créatrice de bande dessinée Agnès Maupré rêvait depuis longtemps d’une grande fresque voyageuse émaillée de rencontres avec des monstres mélancoliques. La Bande des Havrais a donné corps à ses envies à travers une résidence d’écriture dans les Cyclades et un accompagnement par le Studio Honolulu. Il est ressorti de cette résidence un projet hybride de bande dessinée musicale, accompagné de chansons du groupe Esprit chien. Le livre et les chansons retracent l’histoire de deux jeunes filles en quête de leur identité et du père qu’elles n’ont jamais rencontré, le grand Zeus. Mais les dieux sont fuyants, surtout pour leurs enfants, et on ne les rencontre pas sur simple demande. Heureusement, d’autres bâtards traînent leurs égarements sur les routes poussiéreuses et pourront peut-être les aider à savoir qui elles sont, à défaut de savoir d’où elles viennent… Le concert dessiné au Goût des Autres, accompagné de l’auteur de bande dessinée Singeon et de sa plume voluptueuse est une première restitution de ce périple initiatique mythologique et musical. »

Extraits du dossier de présentation :
« Zeus est un dieu, c’est même le roi des dieux. Or ni les rois ni les dieux ne font les meilleurs pères. Ce qu’ils savent faire surtout, c’est semer des bâtards. Et que deviennent-ils, ces bâtards, ces enfants abandonnés, ces grains de poussière sous la semelle divine, quand ils sont en âge de se dresser et de lever le poing? Ils tournent en rond, ils boxent le vide, cherchent qui ils sont, parfois se trouvent, parfois se perdent. Ils sont comme vous et moi, tout simplement humains…
 
Le projet « Bâtards » est un projet hybride mêlant musique, écriture et dessin. Né d’une résidence en Grèce soutenue par La Bande des Havrais, il se décline sous plusieurs formes:
- Une bande dessinée, scénario et dessin d’Agnès Maupré, accompagnée de chansons dʼEsprit Chien, à paraître aux éditions Dupuis
- Un concert dessiné avec des images de Singeon sur des musiques dʼEsprit Chien
 
Un esprit chien dans un corps chien!
Esprit Chien est un groupe d’électro-pop-canine à textes formé en 2015 entre Marseille et le Havre. Au départ formé de Philippe d'Albret, Agnès Maupré et Sharmila Naudou, il a troqué Marseille pour Toulouse et Sharmila pour JP le Saint. Mais il est toujours question d’aboyer le nez au vent. Certaines choses ne changent pas…
Le groupe s'est produit en concert à Marseille et au Havre où il a, entre autres, participé à l’édition 2017 du festival WE LOVE LH. La résidence « la Bande des Havrais » lui a donné un nouveau souffle en lui permettant de transporter son goût de la magie et de la métamorphose dans la poussière des Cyclades et de jouer avec leur panthéon de déités foutraques, composant un récit hybride fait de bande dessinée et de chanson. Le studio Honolulu, au Havre, a contribué à mettre tout ça en forme et une première représentation du concert dessiné a eu lieu au festival littéraire Le Goût des Autres sous le titre Les Fils cachés de Zeus. 
(…)
Singeon naît en 1982 à Fort de France, sur l'île de la Martinique, et y passe son enfance à rêver de bande dessinée. Après un bac littéraire, il s'installe à Paris en 1999 pour y étudier la communication visuelle et le graphisme. Il intègre ensuite l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts où il réalise un titanesque livre collectif en sérigraphie : Constance. Il se lance dans divers blogs, œuvre pour des fanzines, tel Dopututto, dessine des story-boards pour le cinéma d'animation, notamment La Mécanique du Coeur de Mathias Malzieu, et participe à la revue Lapin... Ses travaux, étranges et virtuoses, témoignent de son goût pour les artistes anglo-saxons, de Jim Woodring à Joe Daly en passant par Will Sweeney. Sauvetages, paru en 2011 chez Cornélius, en propose un recueil peuplé de singes et de princesses. Sa rencontre avec Marguerite Abouet lui donne l'occasion de mettre ses talents au service d'un long récit en bande dessinée. Bienvenue, aux éditions Gallimard, est son premier livre. Une première collaboration, Tristan et Yseult (Gallimard, 2017), le lie à Agnès Maupré. Les « Bâtards » leur donnent l’occasion de se retrouver… »
Edgar DEGAS (1834-1917), Étude de bras et étude de tête , vers 1860-1862, graphite sur papier vélin,  23.5 x 32.2 cm. Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
Edgar DEGAS (1834-1917), Étude de bras et étude de tête , vers 1860-1862, graphite sur papier vélin,  23.5 x 32.2 cm. Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. © 2005 MuMa Le Havre / Florian Kleinefenn
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« tel Degas : il reprend indéfiniment son dessin, l’approfondit, le serre, l’enveloppe, de feuille en feuille, de calque en calque. »
Paul Valéry, Degas Danse Dessin
 
Le plasticien Patrice Balvay et la danseuse-chorégraphe Margot Dorléans se sont rencontrés à travers une expérience commune du Japon. Etude constitue leur troisième collaboration, où ils font résonner les liens et les écarts entre la danse et le dessin.
 
Partir des dessins de Degas du MuMa, de ces études qui peuvent se voir comme un même corps en mouvement. La ligne fuit, se perd, surgit.
Danser en suivant les lignes internes et externes du corps, dessiner avec ce corps animé.
La proposition de Patrice Balvay et de Margot Dorléans est une performance où se construit in-situ un espace de papier, de geste et de son.
© Seijiro Murayama
© Seijiro Murayama

« S'il en est un dont on ne risque pas d'imaginer ce qu'il va pouvoir nous inventer, c'est bien le percussionniste Seijiro Murayama ! Déjà, le terme de percussions demeure en lui-même sujet à caution puisqu'il use désormais autant de sa voix haut-perchée que de cette caisse-claire sur laquelle il peut asséner les plus cinglantes frappes. Un type improbable, aussi imprévisible que généreux, qui tint la batterie dans Ruins, le gang proto-punk de Yamatsuka Eye, ou Fushitsusha, le trio apocalyptique de Keiji Haino, mais affirmait encore, en 2012, qu'on ne peut plus s'offrir le luxe du minimalisme après le désastre de Fukushima… Un personnage absolu, en quelque sorte ! »
Joël Pagier
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
Retrouvez toute la programmation du festival sur piednu.fr
© Ken Ueno & Vincent Daoud
© Ken Ueno & Vincent Daoud

« Sound artist, compositeur et vocaliste, Ken Ueno s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument : chants diphonique, de gorge ou circulaire, multiphoniques, registres extrêmes... De son côté, le saxophoniste Vincent Daoud, qui travaille étroitement avec de nombreux compositeurs, enrichit ses recherches sonores par une pratique régulière de l'improvisation. Ensemble, ils considèrent l'espace architectural du MuMa, font entendre le musée d'une manière inouïe en y occupant des endroits spécifiques et en développant une pratique instrumentale innovante. Par la qualité de leur collaboration, tant humaine que musicale, ils souhaitent célébrer à travers cette performance et dans l'espoir d'une société meilleure le potentiel d'empathie du genre humain. »
Joël Pagier
 
Biographies
Lauréat du prix de Rome et du prix de Berlin, Ken Ueno est compositeur, vocaliste, "sound artist" et enseigne actuellement la composition à l'université de Californie à Berkeley. En tant que vocaliste, il s'est spécialisé dans les techniques permettant d'étendre les possibilités de son instrument (chant diphonique, "chant de gorge", "chant circulaire", multiphoniques, registres extrêmes...), Sa musique a pu être entendue ces dernières années en Amérique du nord (Lincoln Center et Metropolitan Museum of Art à New York, Kennedy Center à Washington...) en Europe (MusikTriennale Köln Festival, Muziekgebouw Amsterdam, Ars Musica à Strasbourg, Warsaw Autumn...) et en Asie (Thailand Philharmonic Orchestra, Murai Masanari Memorial Museum, Tokyo, Phoenix Hall, Osaka...). Ken est au bénéfice d'un diplôme de doctorat de l'Université de Harvard. Un CD monographique de ses trois concertos a été produit par le label Bmop.
 
Vincent Daoud, saxophoniste, est passionné par le processus de création. Il travaille étroitement avec de nombreux compositeurs pour la réalisation et la diffusion d'un nouveau répertoire incluant le saxophone, en Suisse (son lieu de résidence) et à l'étranger. Dans le même temps, des projets d'improvisation viennent ponctuer et enrichir ses recherches sonores. Le quintet d'improvisation libre «Ensemble 5», a récemment vu la sortie de son disque «Solstice» (Leo records) salué par la critique. Des concerts avec des musiciens venus d'horizons divers (Gilberto Gil, Zaz, Mathieu Chédid, Marcel Khalife, George Lewis, Ramon Lopez, Garth Knox, Steve Potts, François Janneau, Christian Wolff, Ken Ueno, Jonas Kocher, Dragos Tara, Jacques Demierre, Big Band de l'Université de Lausanne...) permettent de renouveler son intérêt pour ce mode d'expression. Vincent est diplômé des Conservatoires de Boulogne-Billancourt, Lausanne et Berne. Par ailleurs, il est au bénéfice d'un Bachelor en Sciences Politiques de l'Université de Lausanne, et termine un Master en Sociologie.
 
En partenariat avec le Festival PiedNu
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Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
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NOT HOME BUT BACK…*
En 1987, le cinéaste américain Robert Kramer revient aux Etats Unis pour réaliser Route One/USA, un film documentaire le long de la route numéro un qui traverse la côte Est du nord au sud. Un parcours à la fois arbitraire et symbolique. Arbitraire parce que, comme le lui souffle Walt Whitman : « le long chemin brun devant moi me mène où je veux » et symbolique parce que Kramer part à la recherche des origines, de la route des « vieilles colonies », de lui-même, il va sans dire. La géographie des lieux déplie un livre d’histoire(s), la série de portraits dessine son rapport aux autres et au monde. C’est en étranger qu’il revient car c’est en étranger qu’il a fait tous ses films, dans l’inconfort de la rencontre et de la création. La mise en mouvement déclenche chez lui, dans une tension constante, la clarté du récit et le trouble de l’expérience. On s’interrogera sur la forme cinématographique issue de ce  voyage et sur la forme de voyage immobile que le film propose au spectateur.
*Pas à la maison mais de retour…
 
Programme :
Dominique Dureau nous proposera sa vision du cinéma de Robert Kramer. Dominique Dureau est Professeur agrégé d’arts plastiques. Enseignant d’histoire de l’art et de cinéma à l’IUT du Havre.

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