Si la peinture permet d'offrir la vue d'un paysage (réel ou imaginaire), il peut également être envisagé à travers les mots. Qu'elle se matérialise par une image ou une évocation verbale, la représentation donne lieu à des interprétations de la part de celui qui la conçoit puis de celui qui la perçoit. L'art est l'endroit d'une rencontre entre deux subjectivités, entre quelqu'un qui montre et quelqu'un qui voit.

Lors de l'atelier, les participants ont sélectionné chacun une peinture de paysage dans l'exposition « Le siècle d'or de la peinture danoise ». S'en est suivie une série d'entretiens individuels enregistrés où chaque personne a été invitée, sur la base d'un questionnaire, à livrer au micro une description subjective du paysage choisi. Des montages sonores ont été réalisés d'après ces entretiens, chaque montage correspondant à un point de vue personnel sur un paysage proposé par un peintre. Chaque participant a ensuite travaillé, d'après un montage sonore, sur la retranscription d'un paysage décrit par un autre.

Les approches plastiques étaient libres, adaptées aux envies de chacun. L'objectif de l'atelier n'étant pas d'appréhender un médium, mais de questionner à travers la pratique les notions d'interprétation et de subjectivité opérées dans la représentation.