18 h 00


Venez vivre une expérience inédite dans la grande nef du MuMa !

Quatre séances qui ne sont pas des cours de dessin mais des « expériences dessinées » d’après modèles vivants en compagnie de l’artiste Patrice Balvay.
Une façon de dessiner le corps et le mouvement autrement.



Chaque proposition est unique et sera rythmée par des performances de Patrice Balvay où le modèle devient alternativement l’outil et le support du dessin.

A noter : n’hésitez pas à participer à plusieurs séances, chacune ayant son propre programme et étant complémentaire des autres ! 
Grand salon de l’appartement d’Olivier Senn, 10 avenue d’Iéna à Paris, après 1931 (détail).
Grand salon de l’appartement d’Olivier Senn, 10 avenue d’Iéna à Paris, après 1931 (détail).

Par Danièle Gutmann, historienne de l'art

Collectionner des choses remarquables est une pratique universellement partagée : elle appartient à tous les âges, à toutes les époques, à tous les continents.
Alors que de nombreuses collections sont consacrées aux œuvres d’art, il arrive en retour que les artistes se soient intéressés aux collections, que ce soit pour en constituer eux-mêmes, pour se former, pour les représenter, ou pour les prendre comme modèle de leur création.
Un survol historique de la typologie des collections en Europe, permettra de présenter quelques pratiques artistiques qui s'en sont inspirées.
Portrait d'Olivier Senn
Portrait d'Olivier Senn

Par Géraldine Lefebvre, directrice du MuMa, co-commissaire de l’exposition
Cette conférence révèle les personnalités singulières de ces grands collectionneurs havrais, négociants en café et coton qui ont fondé le Cercle de l’Art Moderne du Havre en 1906. Olivier Senn, mais aussi Georges Dussueil, Charles-Auguste Marande, Pieter van der Velde ou Edouard Choupay, ont réunis de remarquable collections d’art. La conférence invite à pénétrer l’univers intime de ces collectionneurs, qui au-delà de leur intérêt privé, ont souhaité s’associer pour promouvoir l’art moderne.

Conférence de présentation
Par Géraldine Lefebvre, directrice du MuMa, co-commissaire de l’exposition



L’exposition « Les Senn, collectionneurs et mécènes » propose un regard renouvelé sur la collection d’Olivier Senn qui comprenait initialement plus de 500 œuvres. Lors de cette conférence, la commissaire présente un état des lieux de la recherche sur cette importante collection impressionniste et sur le parcours de cette famille de collectionneurs, donateurs des musées français.

RENCONTRE avec Géraldine Lefèbvre et Michaël Debris
"Les Senn, collectionneurs et Mécènes"

La Galerne - Mercredi 27 nov. à 18h

Géraldine Lefebvre, directrice du MuMa Le Havre, et Michaël Debris, historien de l'art et coordinateur de l'exposition, présenteront la nouvelle exposition "Les Senn, collectionneurs et mécènes", visible jusqu'au 16 février 2025.


Par cette exposition, le MuMa entend célébrer le 20e anniversaire de la donation par Hélène Senn-Foulds de 205 œuvres impressionnistes et fauves héritées de son grand-père, Olivier Senn. Parmi celles-ci, des œuvres de Courbet, Delacroix, Monet, Sisley, Pissarro, Renoir, Degas, Sérusier, Vallotton, Marquet ou Cross. Le don, en 2014, de 17 œuvres provenant de la même collection par Pierre-Maurice Mathey, petit-fils par alliance du collectionneur, complétait l’ensemble.
Cette exposition permettra, grâce aux prêts provenant de collections publiques (Centre Pompidou, musée d’Orsay ou de Giverny notamment) et particulières, de donner un aperçu de la collection originale d’Olivier Senn, bien plus large et diversifiée que celle connue aujourd’hui, avec de nombreux artistes aujourd’hui absents des collections du MuMa.
Ce sera aussi l’occasion de mettre en avant l’insigne générosité d’Hélène Senn-Foulds qui donne en 2009 la collection de son père Edouard Senn (avec notamment Paysage d’Antibes de Nicolas de Staël) et d’évoquer la propre collection d’art contemporain constituée par cette femme d’exception, soulignant l’intérêt porté par trois générations successives de collectionneurs pour l’art de leur temps.
  • -

Berlin, die Sinfonie der Grosstadt de Walter Ruttmann est sans doute le film le plus représentatif du courant de la Nouvelle Objectivité, qui domine les années 20 en Allemagne et se caractérise par sa volonté de représenter le réel sans fard. Avec les moyens de la caméra documentaire et du montage, ce film symphonie de 1927 présente la vie et le rythme de la nouvelle métropole de Berlin, de l'aube à la nuit. L'esthétique de la modernité, imposée par le mouvement Dada, se prolonge dans cet hymne à la vitalité de la capitale alors en plein essor. Influencé par le cinéma soviétique, mais aussi par son expérience du "film absolu" ou abstrait, Walter Ruttmann explore un nouvel environnement urbain, récemment industrialisé, où rapidité, communication, machinisme, simultanéité et mouvements de foule sont les nouveaux mots d'ordre…
 
Programme détaillé :
Ruttmann BERLIN, SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLE 1927 / 35 mm / n&b / silencieux / 77’00
Last Lost (Eve Heller 1996), courtesy Light Cone
Last Lost (Eve Heller 1996), courtesy Light Cone
  • -

Ce que raconte toute histoire de l’animal au cinéma, c’est bien sûr celle du regard que portent sur lui ceux qui l’ont filmé. Or ce regard, et celui de la société humaine sur les bêtes, sauvages ou domestiquées, a évolué depuis les débuts du cinéma et même avant - avec les travaux de Marey et Muybridge sur le mouvement des animaux - en particulier sous la pression des défenseurs de la cause animale.

Dans ce premier des deux bestiaires cinématographiques de la saison, l’accent sera mis sur l’interaction entre l’homme et l’animal, celui-ci étant soumis au projet humain : acteur involontaire de vidéos partagées sur les réseaux (le dressage des chiens) ou d’un home-movie revisité (le singe de foire), de fictions hollywoodiennes ou politiques (la révolte des rats), l’animal « crève l’écran » et parfois crève à l’écran.
 
Programme détaillé :
Neozoon GOOD BOY - BAD BOY 2011 / Vidéo / couleur / sonore / 3' 10
Christoph Girardet & Matthias Müller NO ANIMAL 2022 / 2K / coul-n&b / sonore / 21' 03
Eve Heller LAST LOST 1996 / 16mm / couleur / sonore / 13' 00
Joyce Wieland RAT LIFE AND DIET IN NORTH AMERICA 1969 / 16mm / couleur / sonore / 16' 01
Guillaume Mazloum PREMIERE FRACTION 2015 / 16mm / n&b / sonore / 5' 00
Stan Brakhage CRICKET REQUIEM 1999 / 16mm / couleur / silencieux / 3' 00

PROGRAMME
Programme d'oeuvres personnelles et du répertoire contemporain pour percussions :

- Iannis Xenakis "Rebonds" 1987-88 (12 min)
Rebonds comporte deux parties. La partie A réclame deux bongos, trois toms, deux grosses caisses, la partie Rebonds B se joue sur cinq wood-blocks et cinq peaux.

- Ying-Hsueh Chen "Dark radiance"
Construite comme un voyage sonore qui sublime la richesse des timbres d'instruments traditionnels tels que la grosse caisse, le mokugyo, le jing et le marimba, Dark radiance / l’éclat sombre est une expérience d'écoute intense et hypnotique.


Ying-Hsueh Chen, percussionniste d’exception, nous invite à un voyage musical fascinant où les polarités se fondent et s’entrelacent. Son jeu véloce et physique, utilisant tam-tam, grosse caisse, cymbales et métal, crée un monde d’harmoniques et de rythmes indéfinis. De la rigueur mathématique de Xenakis à ses propres compositions, elle explore l’abîme et l’éclat, la brutalité et la délicatesse, révélant la richesse des timbres dans une quête artistique en perpétuelle évolution.

Séverine Ballon, compositrice et violoncelliste, nourrit des liens profonds entre ses deux disciplines, chacune enrichissant l'autre. En tant qu’interprète, elle a privilégié les collaborations avec des compositeurs de sa génération, s’impliquant dans l’intimité de la création musicale : solos et concertos pour Rebecca Saunders, Chaya Czernowin, Philippe Leroux, entre autres.  La composition a émergé de sa pratique instrumentale, débutant comme un carnet d’improvisations avant de devenir une recherche indépendante.

Lauréate du concours Luc Ferrari en 2019 et déjà reconnue pour ses œuvres innovantes, Séverine Ballon continue de redéfinir les frontières de la musique contemporaine avec une profondeur alliant technique virtuose et sensibilité artistique.

Elle a composé en 2021 le spectacle littéraire  « je suis honorée d’être née dans ta tête » pour une récitante et 3 musiciens, sur des textes de la poétesse française Babouillec.
En tant que pensionnaires de la Villa Médicis, elle explore actuellement deux axes de recherche : le chant en tant que mémoire et matière, et la rencontre, à travers des ateliers musicaux dans des lieux d'accueil pour les plus démunis, collectant les matières d’une future fresque musicale qui interrogera ce qui différencie le chant de la parole.

Sa musique, à la fois intime et audacieuse, invite à une plongée introspective où le son et le silence se côtoient. « Forêts intérieures » est une invitation à découvrir un univers où chaque note résonne comme une exploration du soi, une expérience immersive qui transporte l'auditeur dans l'essence du matériau sonore.
  • -

Nicolas Bailleul 2024 / vidéo / couleur / sonore / 55’00

Dans un lieu isolé, Léo et Nicolas créent « Vivarium », un jeu vidéo où l’on observe le pourrissement d’une maison qui rappelle étrangement la leur. Face à l’ampleur de la tâche, la cohabitation se complique et le duo est mis à rude épreuve.

À travers la réalisation de films documentaires, d’installations et de performances, le travail de Nicolas Bailleul se définit par l’usage, le détournement, la collecte et l’exploration des plateformes, des mondes virtuels, des espaces connectés et des infrastructures du web aux logiques et géographies incertaines. En essayant de montrer concrètement ce qui se joue dans des lieux prétendument irréels, invisibilisés et inaccessibles, il cherche à faire émerger des problématiques contemporaines qui touchent à des questions de création, de sociologie, d’économie et d’écologie. 

Dans le cadre du Mois du film documentaire
En présence du réalisateur

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.

Pages