Images spéculaires

Gary Beydler, Hand held day, 1974. Light Cone
Gary Beydler, Hand held day, 1974. Light Cone
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MuMaBoX

L’histoire du cinéma est jalonnée de films dans lesquels le miroir n’est pas qu’un simple élément du décor mais est investi d’une fonction narrative ou symbolique. Espace de représentation contenu dans celui de l’écran, son rôle est alors de dévoiler une autre dimension spatiale ou temporelle.
Dans une approche expérimentale du cinéma, le miroir comme dispositif réflexif est davantage utilisé dans sa dimension concrète que métaphorique et devient le sujet du film : la surface spéculaire dénonce la transparence cinématographique, la fameuse « fenêtre sur le monde » chère à André Bazin et manifeste son pouvoir d’illusion, infiniment poétique.
Ce programme donnera lieu à diverses spéculations sur l’autoportrait, la mémoire, le paysage, mais aussi sur la présence de miroirs dans le cinéma hollywoodien qui révèlent un double où la mise en scène narcissique est nourrie de doutes et d’angoisse.
 
Programme :
Dietmar Brehm, Kamera, 1997, 9’
Gary Beydler, Hand held day, 1974, 6’
Stephen Broomer, Memory worked by mirrors, 2011, 2’
Maki Satake, Catoptric light, 2010, 4’
Ben Russell, Trypps #7 (Badlands), 2010, 10’
Milena Gierke, Entgegen, 1999, 3’
Christoph Girardet & Matthias Müller, Kristall, 2006, 14’30
Siegfried A. Fruhauf, Mirror mechanics, 2005, 7’3