CINÉMA

Français
© Vincent Sorrel
© Vincent Sorrel
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«...Artavazd Pelechian se méfie des images et préfère en jouer dans une œuvre qui s’oppose à l’idée même de discours, et donc à la parole.
Ses films sont réalisés sans aucun commentaire et presque sans dialogue, le cinéaste parle peu de la fabrication de ses films.
Nous avons filmé le cinéaste lors de rencontres publiques, dans des lieux différents et sur des supports divers. Ce film est un exercice d’admiration qui s’appuie sur l’irrévérence avec laquelle ce cinéaste a construit une œuvre magistrale pour mettre la théorie du montage sur l’établi du film… Un atelier de cinéma artisanal (l’Atelier MTK) devient le studio de mon film documentaire. Il est en France, à Grenoble, mais à l’image, c’est un lieu intemporel qui apparaît…
Les films de Pelechian sont des mouvements de la naissance à la mort ou de la mort à la naissance. Nous exhumons des bobines trouvées et je filme leur mise en mouvements sur la table de montage. C’est un acte de vie...»
Vincent Sorrel, Traffic

Programme :
Vincent Sorrel, Artavazd Pelechian, le cinéaste est un cosmonaute, 2018, 59’
 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
Jérôme Noetinger © Light Cone
Jérôme Noetinger © Light Cone
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Mettons, par principe, l’œuvre au coeur du dispositif. C’est elle qui nous réunit, au cinéma, au concert, au musée… L’œuvre est la création d’un esprit, la production de l’artiste qui, cette fois, sera au centre de notre attention. L’artiste comme modèle donc, devant la caméra.
Que fait-il ? Il est au travail. Comme Jean Tinguely à New York, filmé par Robert Breer, à son tour saisi par la caméra de Jennifer Burford dans son atelier de Los Angeles. Comme Michel Nedjar, créant sous nos yeux et ceux de son ami Teo Hernandez une de ses poupées qui peuplent son appartement-atelier parisien. Il performe en direct : Arnulf Rainer pour Peter Kubelka, Jérôme Noetinger pour Stefano Canapa.
Faire le portrait filmé de l’artiste, c’est aussi lui rendre hommage, comme le fait Christiana Perschon avec Linda Christanell, dans le jeu subtil des regards croisés : je te filme pendant que tu me filmes et la magie du cinéma réunit nos visages à l’écran.

Programme :
Robert Breer, Homage to Jean Tinguely’s homage to New York, 1960, 9’
Jennifer L. Burford, Robert Breer at home, 1992, 7’
Peter Kubelka, Pause ! 1977, 12’
Christiana Perschon, Double 8, 2016, 3’21
Teo Hernandez, Michel Nedjar, 1978, 13’
Stefano Canapa, Jérôme Noetinger, 2018, 11’40
 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
© Les Films de la Butte
© Les Films de la Butte
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Comme un voyage au coeur du « féminisme enchanté » des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos. Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance. Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.
Auteure et cinéaste, Callisto Mc Nulty a suivi des Cultural studies à l’Université des Arts de Londres et des études du genre à Goldsmiths, Université de Londres. En 2017, elle coréalise avec Anne Destival, Eric’s Tape. Delphine et Carole, insoumuses est son second documentaire.

Programme :
Callisto Mc Nulty, Delphine et Carole, insoumuses, 2018, 68’

Dans le cadre du Mois du film documentaire
en partenariat avec Lire au Havre, la bibliothèque et le service culturel de l’université du Havre, le festival Du Grain à démoudre, Cannibale Peluche, Havre de Cinéma

 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
Unter © Gaëlle Rouard
Unter © Gaëlle Rouard
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Gaëlle Rouard est une cinéaste singulière, unique même. Diplômée de l’École Supérieure d’Art Visuel de Genève en 1996, elle s’implique dans plusieurs projets collectifs à Grenoble : le 102, lieu alternatif dédié à la diffusion des arts expérimentaux et surtout MTK, laboratoire d’artiste dont elle est une des chevilles ouvrières.
En 2005, c’est l’exil : la montagne du Trièves, loin de la ville et de l’agitation collective. C’est dans cette retraite désirée qu’elle va constituer progressivement son arsenal de  production personnel qui permettra la création d’oeuvres aussi rares que précieuses. Dans le noir du laboratoire et le scintillement lumineux du projecteur 16 mm, les films adviennent, avec le temps qu’il faut.
Pour parler de ses interventions en public, Gaëlle Rouard préfère parler d’interprétation en direct de ses films plutôt que de performance – qui laisse entendre une part  d’improvisation, ce qui n’est pas le cas. Ses instruments ? Projecteur, pellicule et quelques accessoires optiques…

Programme :
Gaëlle Rouard, Unter, 2011, 20’
Gaëlle Rouard, Les Noces rompues, 2014, 25’

Projection en présence de la réalisatrice
 
10e SAISON DE MUMABOX !
 
Une fois par mois, d’octobre à mai, le MuMa invite le public à explorer le vaste territoire de l’image en mouvement* avec MuMaBoX. Ce rendez-vous régulier propose de porter un regard sur des œuvres dont la richesse et la diversité ouvrent des horizons nouveaux : dans une logique de décloisonnement des genres et des supports, pionniers et jeunes artistes de toutes provenances se côtoient dans cet espace de diffusion ouvert à tous.

* cinéma de recherche, expérimental, art vidéo, animation, documentaire…
 
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
MuMaBoX. © Photo : Vincent Sorrel © Design : Octopus/Benoît Eliot
Au fil des années, la programmation s’est nourrie d’événements réguliers : la saison ouvre avec la rencontre d’un artiste et se clôt avec celle d’un chercheur. Entre les deux, se succèdent projections consacrées au film documentaire, séances thématiques ou monographiques qui peuvent faire écho aux expositions du musée.

Pour cette 10e saison, le partenariat avec l’ESADHaR se poursuit. Il permet d’intégrer le cycle de projections dans le cursus des étudiants qui peuvent ainsi valoriser leur expérience de MuMaBoX, dispositif exceptionnel pour un musée de province.
Programmation : Christophe Guérin
© The lost films, Stan Brakhage
© The lost films, Stan Brakhage
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Christophe Guérin, l’un des artistes de La Bande des Havrais, et par ailleurs programmateur de MuMaBoX au MuMa depuis presque 10 ans, vous propose de découvrir un film de Stan Brakhage de 1996, The lost films.
 
« Dans l'esprit et dans l'aspect photographique, il s'agit de «travelogues» (carnets de voyage). Dans l'incapacité financière d'en tirer des copies, je les avais laissés dans un tiroir. Le premier a été réalisé en 1991, le deuxième, et jusqu'au sixième en 92, le septième et le huitième en 93, et le neuvième en 92.
 # 1. Un travelogue «nocturne» dans la ville de Londres comme illuminée par le vernis enlevé de la surface des toiles de Turner.
 # 2. Un travelogue dans le nord de la Finlande baigné par le soleil de minuit.
 # 3. Un travail peint à la main, un songe d'une nuit d'été, évoquant encore l'expérience de l'été précédent en Finlande.
 # 4. Un boursouflement kaléidoscopique de tonalités pastel, dû au brouillard, triomphe de tous les résidus photographiques que l'on ne perçoit plus que dans l'angle inférieur droit de la représentation.
 # 5. Une méditation alpestre principalement dans les montagnes bleues façonnées par des jaunes ternes et des violets passés informes.
 # 6. Film peint à la main - des couleurs identiques à celles des films précédents, tamisées par les bancs de sable et les océans de souvenirs méditatifs.
 # 7. Il s'agit de l'éternel processus par lequel on tente de se souvenir des images qui ouvrent la voix / être déplacé par l'irruption de ce que l'on découvre à chaque mouvement de l'oeil (ou comme dans le cas du film, à chaque mouvement de caméra, mise au point et coupe du montage) l'écheveau de l'Atlantique, les particularités des lumières des nuits bostoniennes et les traces lumineuses d'un camion de poubelles dans un parking près du désert du Nouveau Mexique.
 # 8. Un sombre chant photographique de la mer.
 # 9. La couleur négative de la «vérité» - ce qui revient à dire qu'il s'agit de la «vérité» entière (autant que le film peint puisse prétendre y atteindre) et d'un contrepoids épiphanique afin qu'une telle «vérité» soit mise entre guillemets. »
(Stan Brakhage, extrait du dossier de présentation, Light Cone, distributeur)
 
Programme :
The lost films de Stan Brakhage
16 mm / couleur / silencieux / 55' 00
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
Robert Kramer Route One/USA 1989 © Les Films d’Ici
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NOT HOME BUT BACK…*
En 1987, le cinéaste américain Robert Kramer revient aux Etats Unis pour réaliser Route One/USA, un film documentaire le long de la route numéro un qui traverse la côte Est du nord au sud. Un parcours à la fois arbitraire et symbolique. Arbitraire parce que, comme le lui souffle Walt Whitman : « le long chemin brun devant moi me mène où je veux » et symbolique parce que Kramer part à la recherche des origines, de la route des « vieilles colonies », de lui-même, il va sans dire. La géographie des lieux déplie un livre d’histoire(s), la série de portraits dessine son rapport aux autres et au monde. C’est en étranger qu’il revient car c’est en étranger qu’il a fait tous ses films, dans l’inconfort de la rencontre et de la création. La mise en mouvement déclenche chez lui, dans une tension constante, la clarté du récit et le trouble de l’expérience. On s’interrogera sur la forme cinématographique issue de ce  voyage et sur la forme de voyage immobile que le film propose au spectateur.
*Pas à la maison mais de retour…
 
Programme :
Dominique Dureau nous proposera sa vision du cinéma de Robert Kramer. Dominique Dureau est Professeur agrégé d’arts plastiques. Enseignant d’histoire de l’art et de cinéma à l’IUT du Havre.
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007. dist. Light Cone
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L’analogie entre chemin de fer et cinéma, ces deux grandes inventions de la vie moderne, est évidente : tout rapproche ces deux machines de voyage et de vision nées au XIXe s. Le train est un moyen de transport qui offre à ses voyageurs passifs le spectacle, bien cadré par la fenêtre du compartiment, d’un paysage défilant à grande vitesse. Le compartiment est la salle de projection, la locomotive est une machine, comme la caméra ou le projecteur, la fenêtre du wagon et l’écran sont le cadre dans lequel défilent paysage et image filmique. La voie ferrée aussi rappelle le ruban de celluloïd… Mais c’est également sur le plan de l’expérience visuelle qu’on peut rapprocher les deux dispositifs : la perception de l’espace n’est plus unique et continue, mais est fragmentée et discontinue, caractéristiques particulièrement mises en évidence par le cinéma expérimental.
 
Programme :
Al Razutis, Lumière’s train / visual essays n°1, 1979, 7’30
Ken Jacobs, The Georgetown loop, 1997, 11’
D.A. Pennebaker, Daybreak express, 1953, 5’
Robert Breer, Fuji, 1973, 9’
Amanda Dawn Christie, Fallen Flags, 2007, 8’
Guy Sherwin, Night train, 1979, 2’
Pablo Mazzolo, NN, 2014-2017, 2’30
John Smith, Song for Europe, 2017, 3’50
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, 7’08
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970. dist. Arsenal
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Tony Conrad (1940-2016), cinéaste, musicien, enseignant, artiste et performer, figure séminale de l’avant garde new yorkaise des années 60, fut l’un des pères de la musique minimaliste, ayant notamment collaboré avec La Monte Young et John Cale au sein de The Dream Syndicate ainsi qu’avec le groupe allemand Faust. Comme cinéaste, ses recherches ont porté sur les effets de clignotement de l’image et son nom reste attaché au film stroboscopique THE FLICKER (1966). Ce programme réunit deux films de Conrad ainsi qu’un film de Paul Sharits, qui a enseigné aux côtés de Conrad et s’est engagé également dans la voie de la stimulation rétinienne par clignotement. Enfin, parmi les nombreux artistes ayant travaillé avec Conrad, on retrouvera Charlemagne Palestine dans le film de Pip Chodorov.
 
Programme :
Tony Conrad, The Eye of Count Flickerstein, 1966-75, 11’
Beverly & Tony Conrad, Straight and narrow, 1970, 10’
Paul Sharits, T,O,U,C,H,I,N,G, 1968, 12’
Pip Chodorov, Charlemagne 2 : Piltzer, 2002, 22’
 
Dans le cadre du Festival PiedNu
 
A voir aussi :
Tony Conrad : Completely in the Present, documentaire de Tyler Hubby (2016/1h42/VOSTF) présenté au Studio le jeudi 14 mars à 20h30.
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
Warren Sonbert, Carriage Trade, 1972. dist. Light Cone
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Warren Sonbert (1947-1995) fut l’une des figures les plus originales et influentes du cinéma expérimental américain. Dès ses débuts en 1966 alors qu’il est encore étudiant à l’université de New York, et avant ses vingt ans, sa première rétrospective est un succès public et critique. « CARRIAGE TRADE: les déplacements, les voyages, les goûts de Warren Sonbert sont arrangés musicalement dans des compositions cadrées avec brio et des mouvements de caméra tourbillonnants. Les monuments les plus familiers – la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe, le Sphinx – sont placés entre les guillemets des jump cuts. Une heure d’expérimentation fascinante qui repose sur l’idée d’utiliser les images comme des notes de musique. Cela a été fait auparavant, mais rarement avec un tel talent et un tel esprit. » Andrew Sarris, Village Voice, Oct 1973
 
Programme :
Warren Sonbert, Carriage Trade,  1972, 61’
 
Une programmation en écho à l’exposition Retour du vaste monde présentée au MuMa du 23 février au 14 avril 2019.
Claude Monet, La Seine à Vétheuil (détail flouté), Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
Claude Monet, La Seine à Vétheuil (détail flouté), Collection Olivier Senn. Donation Hélène Senn-Foulds, 2004. Le Havre, musée d’art moderne André Malraux
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Le Festival Normandie Impressionniste prépare sa 4ème édition, qui se tiendra du 3 avril au 6 septembre 2020. Ses précédentes éditions, en 2010, 2013 et 2016, ont réuni chaque fois plus d’un million de visiteurs autour de centaines de propositions pluridisciplinaires dans toute la Normandie. Une nouvelle fois, la Normandie se prépare à célébrer la création artistique de l’impressionnisme à nos jours…
En attendant, le Festival propose un week-end d’avant-première. Des événements à l’image de la diversité de sa programmation sont proposés dans quatre grands musées normands : le musée des Beaux-Arts de Rouen, le musée des Beaux-Arts de Caen, le musée des impressionnismes Giverny et le MuMa au Havre.
 
Visites insolites, conférences, cinéma et ateliers viennent ponctuer ces deux jours et vous donner un aperçu de ce que sera le prochain Festival !

Au programme au MuMa :
11h30 : projection du film Ceux de chez nous de Sacha Guitry
14h : projection d’Une partie de campagne de Jean Renoir
15h : Visites à deux voix Aimer les impressionnistes... ou pas !
16h : projection de Le Bonheur d’Agnès Varda
17h : Visites à deux voix Aimer les impressionnistes... ou pas !
 
En détail :
Ceux de chez nous
Un film de et avec Sacha Guitry (1915/1952)
En 1915, en réponse aux attaques des intellectuels allemands, Sacha Guitry filme quelques  grandes figures culturelles françaises. Il dit vouloir les montrer « dans leurs attitudes les plus familières, c'est-à-dire au travail, chaque fois que cela fut possible ». Ces prises de vues, muettes, sont rassemblées en 1952 par Frédéric Rossif qui filme par ailleurs Guitry introduisant et commentant ces images.
Rodin, Saint-Saëns, Degas, Sarah Bernhardt, maître Henri Robert ou Anatole France figurent parmi les quelques grands noms qui passent devant sa caméra. On y voit Edmond Rostand écrivant le sonnet à la cathédrale de Reims mutilée par les Allemands, ou bien encore le peintre Claude Monet dans son jardin de Giverny puis devant une toile.
 
Une partie de campagne
Un film de Jean Renoir (1936/1946)
Cette adaptation de la nouvelle de Guy de Maupassant met en scène, à l’été 1860, M. Dufour, un commerçant parisien, qui vient passer une « journée à la campagne ». En famille, pour la fête de son épouse, avec sa belle-mère, sa fille Henriette et son commis et futur gendre Anatole, il s'arrête à l'auberge du père Poulain près de Bezons, pour déjeuner sur l'herbe au bord de l'eau. Rodolphe et Henri, deux canotiers, entreprennent de séduire Mme Dufour et Henriette... Le film, tourné en 1936, ne sera finalement diffusé que dix ans plus tard, en 1946.
 
Visites à deux voix : Aimer les impressionnistes... ou pas !
Laissez-vous accompagner par un comédien et une médiatrice, et par ce qu’ils vous raconteront de l’impressionnisme.
Si aujourd’hui la peinture impressionniste fait assez largement l’unanimité, il est intéressant de se rappeler que les artistes de ce mouvement n’ont pas toujours joui d’un tel engouement, notamment à leurs débuts. Grâce à ces visites, replongeons-nous dans la critique d’art de la fin du XIXe siècle, entre plumes acerbes et discours élogieux.
Par Vincent Fouquet et Bénédicte Marin
 
Le Bonheur
Un film d’Agnès Varda (1965)
« Un menuisier aime sa femme, ses enfants et la nature. Ensuite il rencontre une autre femme, une postière, qui ajoute du bonheur à son bonheur. Toujours très amoureux de sa femme, il ne veut pas se priver, ni se cacher, ni mentir. »

Programmation complète : www.normandie-impressionniste.fr/week-end-avant-première

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