Musique à la carte

Les Discordantes Augmentées
Les Discordantes Augmentées

Les Discordantes « augmentées »
 
Revisiter l'Histoire des industries dans leur période florissante allant de la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, leur activité, leurs atmosphères, autour desquels des bassins de vie se sont créés, rythmant la vie de plusieurs générations de Normands, a permis au trio Les Discordantes Augmentées, par une immersion totale sur des sites encore en activité, de retracer l'activité dense de cette époque à travers le son.
S'inscrire dans un aspect de la démarche de Reynold Arnould, à savoir rendre l'art accessible à toutes les couches de la société, et tenter de retranscrire l'ambiance sonore des ateliers d'usine dans un objectif de transmission aux jeunes générations, tel est le défi que s'est lancé le trio en créant cette pièce de musique mixte sous forme de performance nourrie de témoignages et de sons collectés dans le milieu industriel normand.
La performance s'inspire des répertoires et techniques issus des musiques nouvelles : musique contemporaine, expérimentale, improvisée, électro-acoustique et acousmatique.
 
Safa Azzoug, saxophones
Amélie Grould, percussions
Hubert Michel, électronique
. © ManLef
. © ManLef

A l’occasion du festival Piano is not dead, et en écho à l’ouverture prochaine de l’exposition temporaire du MuMa consacrée à Reynold Arnould, le MuMa invite le duo Iana pour une expérience musicale hors-norme autour de deux pianos.
 
« En ce début du XXIe siècle, bousculer les consciences demeure indispensable. Quand tout est design-é, aseptisé et sous contrôle, la beauté de l’aspérité, la plongée dans le bienveillant inconnu restent de mise. Loin de tomber dans l’incantation, Iana préfère la décantation, le dé-chanté à l’en-chanté – ou plutôt l’en-chantier à l’enchanté. L’entendement s’y voit chahuté, l’inconscient décrypte tout absolument.
Deux femmes, porteuses d’histoires musicales polychromes. Deux pianos, formation dont les potentialités sont loin d’avoir été toutes révélées. Deux parcours aux tracés apparemment parallèles, mais qui convergent vers un même horizon, leur domaine de prédilection se rapprochant sans cesse depuis un demi-siècle – Christine Wodrascka est une figure fameuse des scènes de l’improvisation libre, attirée par la musique contemporaine, pendant que la fréquentation des œuvres de Ligeti, Cage, Crumb, Harvey, etc. a porté tout naturellement Betty Hovette hors des portées fixes de la partition écrite.
Leur rencontre s’est d’abord apparentée à un laboratoire de recherche musicale ayant vite mis en évidence une nécessité commune : occuper l’espace sonore par des moyens minimaux – non sans aller jusqu’à la démarche des minimalistes américains – en évitant tout éparpillement ; mais aussi aller au bout d’une intention de jeu par l’exploration obsessionnelle d’un geste, d’une grappe sonore, etc. Cela pour un déploiement d’énergie sans dérive ni complaisance. Se trouve alors mise en jeu par les musiciennes une certaine forme d’endurance physique, avec l’espoir de susciter chez l’auditeur son écoute la plus active.
Iana met également en acte un décloisonnement des genres et des univers musicaux, une recherche transidiomatiques, dé-compartimentée, que rien ne comprime : autant au travers qu’en travers !
Leurs improvisations ne « disent » rien. L’intention n’est pas de « raconter une histoire ». Elles se contentent de mettre en jeu des complexions sonores, de faire se télescoper des particules de musique formant un noyau insolite pour engendrer tout un monde lointain, laissant toute latitude à l’auditeur pour greffer ses propres fantasmagories. »
Extrait du dossier de présentation
 
Duo Iana :
Christine Wodrascka et Betty Hovette
, pianos
 
Dans le cadre du festival Piano is not dead
 
Le MuMa tient à remercier Paul-Etienne Berlioz, facteur et accordeur de piano, créateur et partenaire essentiel de ce festival, ainsi que le festival PiedNu,  et en particulier Emmanuel Lalande et Joël Pagier pour leurs belles suggestions.
Paul-Marie BEAUNY. © Juliette Le Maoult
Paul-Marie BEAUNY. © Juliette Le Maoult

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture.
Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Et pour clore ce cycle, Wolfgang Amadeus Mozart sera au chœur d’un programme pour quatuor à cordes imaginé par le violoniste habitué du MuMa, Paul-Marie Beauny. L’instrumentiste réunira pour l’occasion un quatuor inédit et pour lequel il envisage un moment de musique directement relié à la peinture de Raoul Dufy  :
 
« Dans les chaleureux tons rouges de ses toiles en hommage à Mozart, le violon prédomine chez Raoul Dufy. Dufy représente-t-il le violon pour son attrait pictural, ou associe-t-il son admiration pour Mozart avec les instruments à cordes en général ? La forme du quatuor à cordes, héritée de Haydn, évolue ensuite grâce au génie de Mozart au cours de plus d’une vingtaine d’opus, rivalisant les uns avec les autres de juvénilité, d’intensité, de drame ou de sarcasmes… La clarté des formes, ces couleurs pures juxtaposées, et l’intensité de l’expression ne sont-elles pas, d’ailleurs, les caractéristiques des premiers fauvistes, dont Dufy fait partie ? » Paul-Marie Beauny
 
Programme :
- Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor n. 4 en Do M K 157
- Wolfgang Amadeus Mozart, Quatuor n. 15 en ré m K 421
 
Avec :
Paul-Marie Beauny et Izleh Henry, violons
Sandrine Dupé, alto
Clotilde Lacroix, violoncelle
Le quatuor joue sur instruments d’époque classique.
 
Izleh Henry
Izleh Henry
 
Clotilde Lacroix
Clotilde Lacroix
 
Sandrine Dupé
Sandrine Dupé
Daniel Isoir
Daniel Isoir

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Le cycle continue, après Chopin et Bach, par un programme dédié à Claude Debussy et quelques uns de ses contemporains.
 
Par Daniel Isoir, piano
Anaël Rousseau. © Opéra de Rouen Normandie
Anaël Rousseau. © Opéra de Rouen Normandie
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Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Après un rendez-vous consacré à Chopin, nous enchainerons avec Jean-Sébastien Bach et quelques Suites pour violoncelle sélectionnées par Anaël Rousseau, violoncelliste à l’Opéra de Rouen Normandie.
 
Par Anaël Rousseau
En partenariat avec l’Opéra de Rouen Normandie
 
Biographie d’Anaël Rousseau
Anaël Rousseau étudie le violoncelle au Mans, puis au CNR de Paris où il obtient un premier prix de violoncelle, cycle Supérieur. Lauréat et premier prix des concours Bellan et UFAM en Honneur / Excellence, il entre ensuite au CNSM de Paris où il remporte un Premier prix d’instrument, bénéficiant aussi des conseils de Gary Hoffman, Arto Noras, Klaus Heitz, du quatuor Enesco, Christian Ivaldi, Alain Meunier… Parallèlement, il suit la classe de violoncelle baroque du CNSM avec Christophe Coin et enrichit son expérience de musique ancienne en master-class avec Anner Bylsma. Passionné d’orchestre, il participe plusieurs fois aux sessions de l’Orchestre Français des Jeunes (Marek Janowski, Jesús Lopez-Cobos) avant de remporter le concours de violoncelle solo de l’Opéra de Rouen Normandie en 2000. Invité de la Fondation Royaumont, il participe en 2009 aux Fenêtres sur Cour dans le cadre des Voix Célestes (voix, orgue, harpe et cordes). Il poursuit aussi une activité de chambriste, Japon, Normandie…
Anaël Rousseau joue un violoncelle de 1992 par Franck Ravatin.
Daniel Isoir
Daniel Isoir

Dufy et la musique, ce n’est pas qu’une histoire personnelle, c’est aussi une affaire de peinture. Né dans une famille de musiciens, la musique est partout, elle le nourrit depuis son plus jeune âge. Dès 1902, le motif de l’orchestre est présent dans son œuvre. En 1915, l’artiste peint un Hommage à Mozart, une  toile préfigurant la réalisation d’une grande série qu’il entreprendra à la fin de sa vie et dans laquelle il évoquera ses compositeurs préférés, leur rendant hommage et tentant de traduire plastiquement leurs univers musicaux. Une manière, pour Raoul Dufy, d’évoquer de façon plus générale la figure de l’artiste, du créateur, et de relire sa propre carrière dont l’essentiel est alors derrière lui.
En écho à cette série, et par ricochet, en forme d’hommage au peintre amoureux de la musique que Dufy était, nous avons eu envie d’imaginer un cycle de « Musiques à la carte » particulier. Le premier de ces rendez-vous sera consacré à Frédéric Chopin, et c’est au pianiste Daniel Isoir que nous avons confié le soin de concocter un programme autour de ce compositeur et pianiste fameux de la période romantique.

Par Daniel Isoir, piano
Antoine Berland Solo © Guillaume Laurent, La Base du Mouvement
Antoine Berland Solo © Guillaume Laurent, La Base du Mouvement

Pour clore une année riche de beaux programmes musicaux, le MuMa vous propose, avec  l’un de ses partenaires réguliers, PiedNu, de découvrir le pianiste Antoine Berland. Mais peut-être avez-vous déjà croisé « ce primate aquatique » à l’occasion de la performance organisée par le musée aux Bains des docks en juin dernier !
Cette fois-ci en solo, le pianiste invite le public à se rapprocher au plus près de l’instrument pour voir et sentir vibrer les cordes du piano, pour voir et entendre respirer l’artiste… « L’œil guide l’oreille pour goûter avec précision la moindre attaque et résonance du son. »
Zuzana Lemaire au chant et Daniel Isoir . © Marc Lemaire
Zuzana Lemaire au chant et Daniel Isoir . © Marc Lemaire

A l’occasion de l’exposition Still, explorons les territoires musicaux de la Scandinavie en compagnie de Zuzana Lemaire au chant, et Daniel Isoir au piano.

Les pays nordiques, leur atmosphère si particulière, ces longs moments de quasi hibernation, où le soleil rase l'horizon, procurent aux peintres et aux photographes une matière infinie d'inspiration. Le silence glacé des forêts et des lacs, la proximité avec la nature, les légendes racontées au coin du feu lors de la longue nuit d'hiver ont aussi depuis longtemps façonné l'esthétique musicale des artistes de ces pays. Grieg, Sibelius, Carl Nielsen, et bien d'autres ont écrit une musique chaleureuse, souvent très riche et colorée, comme peuvent l'être les intérieurs des maisons de ces pays pris une grande partie de l'année dans la blancheur de la neige et de la glace. Zuzana Zelenakova Lemaire et Daniel Isoir vous proposent cette odyssée nordique: cinq pays, pour des univers musicaux pleins de mystères, de personnages fantasmagoriques et inquiétants, ou célébrant le réveil de la nature, à chaque printemps.

Programme :
Finlande
Jean Sibelius : Se’n har jag ej frågat mera
Jean Sibelius : Sof in
 
Grieg : Au printemps, op 43 n.6 et Papillon, op 43 n.1 pour piano
 
Islande
Sveinbjorn Sveinbjornsson : Come to me
Sveinbjorn Sveinbjornsson : Sverrir konungur
 
Suède
Wilhelm Peterson-Berger : Das Goldes Kalb
Wilhelm Peterson-Berger : Osmans sang
Franz Berwald : Fantaisie sur deux chansons populaires suédoises pour piano
 
Danemark
Carl Nielsen : Har Dagen sanket al sin Sorg
Carl Nielsen : I seraillets have
Carl Nielsen : Solnedgang
 
Norvège
Edward Grieg : Pièces lyriques, op.12 - Arietta, Valse, Mélodie norvégienne  pour piano
Edward Grieg : Jägerlied
Edward Grieg : Wass soll ich sagen
Edward Grieg : Gruss
 
Avec :
Zuzana Zelenakova Lemaire, chant
Daniel Isoir, piano
Kouchyar Shahroudi et Alice Cissokho © Jean-Yves Lefrançois
Kouchyar Shahroudi et Alice Cissokho © Jean-Yves Lefrançois

Parfums d'Orient, rêve d'occident, est un programme qui essaye de créer un trait d'union musical entre un Orient aux milles senteurs et un Occident rêveur, tous deux à la recherche de poésie. 
Pour l’un : une poésie en quête de beauté, d’élégance et d’une sensibilité intelligente. Pour l’autre : une poésie mêlée d’humanisme, une poésie baignée dans le soufisme, dotée d’un emprunt culturel exprimant le poids de l'histoire.
Un programme qui évoque le rêve et les parfums d'ici et d'ailleurs, dans un monde qui évolue et qui s'enrichit grâce à un brassage culturel, dans le respect de sa propre identité et de son authenticité.
 
Après l'exposition Impression(s), soleil, c’est au tour de la musique d’apporter  un autre souffle de lumière grâce aux évocations d'atmosphères éphémères : brumes, rêveries, lumières aveuglantes, mais aussi une ouverture vers un monde nouveau.
 
Programme :
Ravi Shankar, L’aube enchantée
Maurice Ravel, Habanera
Michio Miyagi, Haro no Umi  (« La mer au printemps »)
Jacques Ibert, Entr’acte
Gabriel Fauré, Après un rêve
Astor Piazzolla, Histoire du tango, Bordel 1900
Kouchyar Shahroudi, Le souffle persan (pour ney et harpe)
 
Avec :
Kouchyar Shahroudi, flûte
Alice Cissokho, harpe
 
Duo Stephenso Beauny
Duo Stephenso Beauny

Que nous reste-t-il de l’exposition Impression(s), soleil s’étant tenue au MuMa entre le 10 septembre et le 8 octobre 2017 ? Chacun garde peut-être en mémoire une couleur, une matière, un agencement de lignes, un ensemble d’impressions… Pour prolonger l’expérience et réactiver le souvenir des œuvres de Claude Monet ou Félix Vallotton, le MuMa vous propose un programme confié au duo formé par Emma Stephenson au piano et Paul-Marie Beauny au violon. De Fauré à Ravel, de Schubert à Brahms, de sonates en mélodies, le programme s’appuiera sur un jeu de correspondances entre musique et couleurs.

« Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
(C. Baudelaire, Correspondances IV, extrait)
 
Avec Paul-Marie Beauny, violon
Emma Stephenson, piano

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