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Conférence de présentation
Par Géraldine Lefebvre, directrice du MuMa, co-commissaire de l’exposition



L’exposition « Les Senn, collectionneurs et mécènes » propose un regard renouvelé sur la collection d’Olivier Senn qui comprenait initialement plus de 500 œuvres. Lors de cette conférence, la commissaire présente un état des lieux de la recherche sur cette importante collection impressionniste et sur le parcours de cette famille de collectionneurs, donateurs des musées français.
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Berlin, die Sinfonie der Grosstadt de Walter Ruttmann est sans doute le film le plus représentatif du courant de la Nouvelle Objectivité, qui domine les années 20 en Allemagne et se caractérise par sa volonté de représenter le réel sans fard. Avec les moyens de la caméra documentaire et du montage, ce film symphonie de 1927 présente la vie et le rythme de la nouvelle métropole de Berlin, de l'aube à la nuit. L'esthétique de la modernité, imposée par le mouvement Dada, se prolonge dans cet hymne à la vitalité de la capitale alors en plein essor. Influencé par le cinéma soviétique, mais aussi par son expérience du "film absolu" ou abstrait, Walter Ruttmann explore un nouvel environnement urbain, récemment industrialisé, où rapidité, communication, machinisme, simultanéité et mouvements de foule sont les nouveaux mots d'ordre…
 
Programme détaillé :
Ruttmann BERLIN, SYMPHONIE D’UNE GRANDE VILLE 1927 / 35 mm / n&b / silencieux / 77’00
Last Lost (Eve Heller 1996), courtesy Light Cone
Last Lost (Eve Heller 1996), courtesy Light Cone
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Ce que raconte toute histoire de l’animal au cinéma, c’est bien sûr celle du regard que portent sur lui ceux qui l’ont filmé. Or ce regard, et celui de la société humaine sur les bêtes, sauvages ou domestiquées, a évolué depuis les débuts du cinéma et même avant - avec les travaux de Marey et Muybridge sur le mouvement des animaux - en particulier sous la pression des défenseurs de la cause animale.

Dans ce premier des deux bestiaires cinématographiques de la saison, l’accent sera mis sur l’interaction entre l’homme et l’animal, celui-ci étant soumis au projet humain : acteur involontaire de vidéos partagées sur les réseaux (le dressage des chiens) ou d’un home-movie revisité (le singe de foire), de fictions hollywoodiennes ou politiques (la révolte des rats), l’animal « crève l’écran » et parfois crève à l’écran.
 
Programme détaillé :
Neozoon GOOD BOY - BAD BOY 2011 / Vidéo / couleur / sonore / 3' 10
Christoph Girardet & Matthias Müller NO ANIMAL 2022 / 2K / coul-n&b / sonore / 21' 03
Eve Heller LAST LOST 1996 / 16mm / couleur / sonore / 13' 00
Joyce Wieland RAT LIFE AND DIET IN NORTH AMERICA 1969 / 16mm / couleur / sonore / 16' 01
Guillaume Mazloum PREMIERE FRACTION 2015 / 16mm / n&b / sonore / 5' 00
Stan Brakhage CRICKET REQUIEM 1999 / 16mm / couleur / silencieux / 3' 00

PROGRAMME
Programme d'oeuvres personnelles et du répertoire contemporain pour percussions :

- Iannis Xenakis "Rebonds" 1987-88 (12 min)
Rebonds comporte deux parties. La partie A réclame deux bongos, trois toms, deux grosses caisses, la partie Rebonds B se joue sur cinq wood-blocks et cinq peaux.

- Ying-Hsueh Chen "Dark radiance"
Construite comme un voyage sonore qui sublime la richesse des timbres d'instruments traditionnels tels que la grosse caisse, le mokugyo, le jing et le marimba, Dark radiance / l’éclat sombre est une expérience d'écoute intense et hypnotique.


Ying-Hsueh Chen, percussionniste d’exception, nous invite à un voyage musical fascinant où les polarités se fondent et s’entrelacent. Son jeu véloce et physique, utilisant tam-tam, grosse caisse, cymbales et métal, crée un monde d’harmoniques et de rythmes indéfinis. De la rigueur mathématique de Xenakis à ses propres compositions, elle explore l’abîme et l’éclat, la brutalité et la délicatesse, révélant la richesse des timbres dans une quête artistique en perpétuelle évolution.

Séverine Ballon, compositrice et violoncelliste, nourrit des liens profonds entre ses deux disciplines, chacune enrichissant l'autre. En tant qu’interprète, elle a privilégié les collaborations avec des compositeurs de sa génération, s’impliquant dans l’intimité de la création musicale : solos et concertos pour Rebecca Saunders, Chaya Czernowin, Philippe Leroux, entre autres.  La composition a émergé de sa pratique instrumentale, débutant comme un carnet d’improvisations avant de devenir une recherche indépendante.

Lauréate du concours Luc Ferrari en 2019 et déjà reconnue pour ses œuvres innovantes, Séverine Ballon continue de redéfinir les frontières de la musique contemporaine avec une profondeur alliant technique virtuose et sensibilité artistique.

Elle a composé en 2021 le spectacle littéraire  « je suis honorée d’être née dans ta tête » pour une récitante et 3 musiciens, sur des textes de la poétesse française Babouillec.
En tant que pensionnaires de la Villa Médicis, elle explore actuellement deux axes de recherche : le chant en tant que mémoire et matière, et la rencontre, à travers des ateliers musicaux dans des lieux d'accueil pour les plus démunis, collectant les matières d’une future fresque musicale qui interrogera ce qui différencie le chant de la parole.

Sa musique, à la fois intime et audacieuse, invite à une plongée introspective où le son et le silence se côtoient. « Forêts intérieures » est une invitation à découvrir un univers où chaque note résonne comme une exploration du soi, une expérience immersive qui transporte l'auditeur dans l'essence du matériau sonore.
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Nicolas Bailleul 2024 / vidéo / couleur / sonore / 55’00

Dans un lieu isolé, Léo et Nicolas créent « Vivarium », un jeu vidéo où l’on observe le pourrissement d’une maison qui rappelle étrangement la leur. Face à l’ampleur de la tâche, la cohabitation se complique et le duo est mis à rude épreuve.

À travers la réalisation de films documentaires, d’installations et de performances, le travail de Nicolas Bailleul se définit par l’usage, le détournement, la collecte et l’exploration des plateformes, des mondes virtuels, des espaces connectés et des infrastructures du web aux logiques et géographies incertaines. En essayant de montrer concrètement ce qui se joue dans des lieux prétendument irréels, invisibilisés et inaccessibles, il cherche à faire émerger des problématiques contemporaines qui touchent à des questions de création, de sociologie, d’économie et d’écologie. 

Dans le cadre du Mois du film documentaire
En présence du réalisateur

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.
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Maurice Lemaître 1968 / 16mm / couleur / sonore / 41' 00 

PELLICULE est une œuvre supertemporelle, un film en perpétuel devenir « susceptible d’être modifié par quiconque le voudra », comme le précise son auteur Maurice Lemaître, figure majeure du mouvement lettriste. Pour cette nouvelle collaboration avec le festival Pour Les Oiseaux, c’est donc une séance un peu particulière que vous propose MuMaBoX pour l’ouverture de la saison : la projection du film sera accompagnée par le public, invité à s’approprier la table de création sonore imaginée par PiedNu et installée pour l’occasion au MuMa. Chaque spectateur pourra ainsi devenir acteur de cette performance collective et unique, version inédite de PELLICULE.

Dans le cadre du festival PLO
 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.

A travers l’objectif - Récréation scientifique
 

Quelle est la différence entre l’œil et l’appareil photo ? Kamil Fadel revient sur la longue histoire de l’optique. Des premières lentilles en verre poli utilisées dans l’Antiquité pour allumer le feu, aux photosites qui transforment les rayonnements lumineux en pixels dans la rétine numérique de votre appareil photo, ces découvertes et inventions courent sur plus de deux millénaires.
 
À travers de nombreux exemples illustratifs, Kamil Fadel explique avec pédagogie comment une image est capturée puis enregistrée.
 
Dans le cadre de Sur les épaules des géants
Plus d’infos sur : https://surlesepaulesdesgeants.fr

La lumière dans le tableau
Rencontre avec Philippe Walter
 
Philippe Walter est un pionnier de l’imagerie chimique adaptée à l’étude des œuvres d’art. Les techniques non destructives mises au point au laboratoire d’Archéologie Moléculaire et Structurale (Lams/CNRS/Sorbonne Université) ont permis à ce chimiste - historien des techniques de l’art - d’explorer les murs de la grotte Chauvet, la surface de la Joconde ou les peintures des tombes égyptiennes de Louxor. Car c’est en s’intéressant aux composés chimiques à la surface d’un tableau ou d’un objet qu’il est possible de décoder chaque geste du peintre ou de l’artisan et de retrouver son état d’esprit et ses intentions au moment de la création.
 
En hommage à ses 30 ans de carrière, Philippe Walter a reçu cette année son épée d’académicien à la Maison de la Chimie.
 
Dans le cadre de Sur les épaules des géants
Plus d’infos sur : https://surlesepaulesdesgeants.fr
GET CLOSER (Maki Satake, 2008) © courtesy LIGHT CONE
GET CLOSER (Maki Satake, 2008) © courtesy LIGHT CONE
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Dans le cadre du festival de la fabrique de l’image Les Révélations, initié par la Ville du Havre, le MuMa vous propose un rendez-vous pour voir le cinéma… autrement ! Depuis la naissance du cinématographe, les artistes n’ont cessé d’inventer, d’expérimenter. Hors des circuits habituels, certains artistes produisent, dans l’ombre, des films « différents » : moins narratifs, abstraits parfois, picturaux souvent…
Pour plonger dans ce monde singulier du cinéma « expérimental », le MuMa vous propose une projection, le vendredi 5 avril 2024. Elle sera concoctée et menée par Christophe Guérin, le programmateur de MuMaBox, notre rendez-vous mensuel autour de l’image en mouvement qui existe désormais depuis plus de 10 ans !
Et cette année, la projection fera le lien entre cinéma expérimental et photographie – thème du festival.
 
L’instantané qui dure
Le cinéma, comme dispositif de représentation, est héritier de la photographie : à travers la lentille de l’objectif, la lumière vient impressionner une surface sensible ou bien exciter un capteur électronique. Mais, alors que la photographie fige un instant du réel, le cinéma rejoue celui-ci dans la durée d’une succession d’instants, créant ainsi l’illusion du mouvement.
Le programme de cette projection viendra interroger cette double tension - entre instantané et durée, entre fixité et mouvement - en proposant des films où l’image aura des propriétés apparemment opposées. La photo au cinéma devient une image fixe et en mouvement, un instantané qui dure.
 
Programme détaillé de la séance :
Robert Breer, SPARKILL AVE!, 1993 (16mm / couleur / sonore / 5min)
Gary Beydler, PASADENA FREEWAY STILLS, 1974 (16 mm / couleur / silencieux / 6min)
Takashi Ito, SPACY, 1981 (16mm / n&b teinté / sonore / 9min)
Paolo Gioli, IL FINISH DELLE FIGURE (Photofinish Figures), 2009 (16mm / n&b / silencieux / 9min 12)
Philippe Léonard, I WAS HERE, 2012 (16mm / n&b / sonore / 6min)
Robert Cahen, KARINE, 1976 (16 mm / n&b / sonore / 9min)
Maki Satake, GET CLOSER, 2008 (Mini DV / couleur / sonore / 2min)

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