Siècle majeur de transformations, le XIXe siècle voit le paysage nocturne évoluer radicalement avec l’apparition de l’éclairage artificiel. Longtemps obscure, la nuit s’illumine progressivement, se parant d’ambiances plus variées. Jeux d’ombres et de lumières, clair-obscur, contre-jour, premières publicités au néon… un nouvel éventail d’expériences visuelles apparaît, teinté d’une magie et d’une poésie propre au monde de la nuit.
Entre fascination, admiration, curiosité et nostalgie, ces métamorphoses nocturnes marquent fortement les artistes. Partout en Europe, peintres, graveurs, photographes, les plus ouverts aux manifestations de la modernité, en font un sujet de prédilection. Avec Nuits électriques, le MuMa explore pour la première fois cette question de la perception de l’éclairage artificiel urbain par les artistes de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale.
Au fil d’un parcours riche de 150 œuvres et 71 artistes, des peintres français majeurs tels Monet, Pissarro, Vallotton, Toulouse-Lautrec, Steinlein, Bonnard, van Dongen, Sonia Delaunay… côtoient leurs homologues européens moins connus du public français comme le Suédois Eugène Jansson, le Britannique Atkinson Grimshaw, le Polonais Jósef Pankiewicz ou encore l’Espagnol Darío de Regoyos. Leurs représentations de ces nouvelles expériences lumineuses révèlent en creux, leurs préoccupations au cœur d’une période de profonds bouleversements. Ainsi réunies, ces œuvres invitent à réfléchir, plus largement, à notre rapport intime à la nuit, tout en offrant une matière toute contemporaine à notre méditation.
Le festival PiedNu - festival de musiques contemporaines, improvisées et expérimentales - revient en mars/avril pour sa quinzième édition. Avec pas moins de trois concerts proposés au MuMa !
Quand un artiste de la fin du XIXe inspire des étudiants du XXIe siècle…
Le 25 mars 2021
Dans le cadre de l'exposition Nuits électriques, le MuMa a proposé à de jeunes écrivains émergents du Master Création littéraire de l’Université du Havre et de l’ESADHaR, d’écrire des textes originaux avec comme point de départ un ouvrage intitulé A travers le Havre, effets de soir et de nuit datant de 1892.
A l’occasion de la Journée internationale pour le droit des femmes, nous vous proposons de rendre hommage à Hélène Senn-Foulds qui, par son importante donation d’œuvres, a permis au MuMa de réunir la plus importante collection impressionniste en région. Monet, Renoir, mais aussi Vallotton ou encore Nicolas de Staël comptent parmi les artistes que nous pouvons admirer aujourd’hui au musée grâce à la générosité de cette femme. Le temps de cette visite, nous ne cesserons de répéter : « Merci Hélène ! »