CONFÉRENCE

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Sophie Rochefort-Guillouet enseigne l'histoire et l'histoire de l'art. Sciences Po
Sophie Rochefort-Guillouet enseigne l'histoire et l'histoire de l'art. Sciences Po

Un événement exceptionnel proposé par l'AMAM-Les Amis du Musée d'art moderne André Malraux

Conférence par Sophie Rochefort-Guillouet, professeure d'histoire comparée et d'histoire de l'art à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris.
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En partenariat avec les Rencontres d’été – Théâtre et lecture en Normandie, le MuMa accueille Septembre Tiberghien, jeune critique d’art installée à Bruxelles. En écho au texte qu’elle publie dans le catalogue de l’exposition Philippe De Gobert. Du merveilleux en architecture au conte photographique, elle viendra évoquer le travail si singulier de l’artiste mis à l’honneur cette année dans nos salles.
 
Septembre Tiberghien est critique d’art et commissaire indépendante. Elle vit à Bruxelles et collabore régulièrement avec les revues l’art même, Flux News, H-art et le journal Hippocampe. Depuis 2010, elle fait partie de l’association Portraits la galerie, qui soutient la création émergente. Elle s’intéresse aux pratiques artistiques nomades, qui font preuve de résistance et entretiennent un rapport au monde poétique.
 
En partenariat avec les Rencontres d’été – Théâtre et lecture en Normandie
Anonyme, Le Havre, l'hôtel de ville, vers 1900-1910, carte postale. Le Havre, Archives municipales
Anonyme, Le Havre, l'hôtel de ville, vers 1900-1910, carte postale. Le Havre, Archives municipales

Après l’expérimentation du gaz en 1835, Le Havre fait le choix de l’électricité en 1889 pour assurer l’éclairage de ses rues, suivant l’exemple donné par le port, doté d’un éclairage Jablochkoff en 1881. Dès lors, les artistes se saisissent de l’éclairage artificiel comme d’un nouveau motif pictural. Regards croisés sur l’éclairage urbain et portuaire havrais à partir d’un corpus d’œuvres réalisées au havre entre 1872 et 1903 et de documents des Archives municipales.

Conférence de Michaël Debris, coordinateur des expositions du MuMa et de Pierre Beaumont, directeur des Archives municipales

Organisé par le Pays d'Art et d'Histoire Le Havre Seine Métropole
James Whistler, Nocturne en noir et or-La boule de feu, 1875. Detroit
James Whistler, Nocturne en noir et or-La boule de feu, 1875. Detroit

Par Itzakh Goldberg, historien de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition, spécialiste de l’art moderne et contemporain.

« A priori, tout oppose la nuit aux visées de la peinture. Cette discipline, qui tente de former au moins depuis la Renaissance une perception claire et cohérente de l'homme dans un environnement architectural ou naturel, a tout à craindre de la voie lactée qui oblitère les contours des formes et brouille les distances. Mais, curieusement, la composition picturale tracée par la perspective linéaire, évoque immédiatement un dispositif baptisé justement camera obscura, chambre noire.
Il faut toutefois attendre les romantiques pour qui la nuit - en réaction au siècle des Lumières ? -  met en scène le moment où les contours précis se perdent, où la réalité se dérobe à son apparence habituelle. Ce dialogue avec les zones obscures de la nature introduit pour la première fois l'intuitif, l’irrationnel, que l’on peut assimiler parfois à l'invisible, sera poursuivi par toute une partie de la modernité.
Cependant, une remarque s'impose immédiatement au sujet de la distinction entre nuit et obscurité. La nuit restera toujours un phénomène naturel, cyclique, tandis que l'obscurité, cette simple opacité de la lumière, peut se produire indépendamment de l'heure de la journée. Dans l'univers pictural il est souvent difficile de faire une différence entre l'obscurité ou tout simplement l'emploi massif de la couleur noire sur la toile. Cette difficulté, voire l'impossibilité de distinguer entre ces différents phénomènes, est la source d’une certaine ambiguïté mais aussi toute la richesse de ce thème.
La dissolution des formes qui s’estompent sous une lumière incertaine annonce l’avènement de la non-figuration. Le dialogue avec l’obscurité devient parfois prétexte pour une expérience radicale de la peinture (voire le Carrée noir sur blanc, 1915, de Malevitch). A l’aide d’exemples précis on suivra ce parcours dans la nuit. »
Itzakh Goldberg
Pierre Dubreuil, La Grande Roue des Tuileries, vers 1900, Épreuve à la gomme bichromatée, 20,7 x 18,9 cm. Paris. © Musée d'Orsay
Pierre Dubreuil, La Grande Roue des Tuileries, vers 1900, Épreuve à la gomme bichromatée, 20,7 x 18,9 cm. Paris. © Musée d'Orsay

Par François Blanchetière, Conservateur du patrimoine au Musée d’Orsay

« Si le paysage est la grande affaire de la peinture au XIXe siècle, on a jusqu'ici fort peu exploré son versant nocturne - une lacune que l'exposition « Nuits électriques » contribue à combler en s'attachant aux conséquences de l'apparition de l'éclairage électrique dans les villes.
La conférence proposera de la placer dans un contexte plus large, en examinant tout d'abord la tradition ancienne du paysage nocturne et les moyens plastiques mis en œuvre par les peintres pour rendre les effets lumineux spécifiques de la nuit. Ces effets ont dû être adaptés par les artistes quand l'éclairage artificiel s'est développé, et l'on verra que la cohabitation de lumières de différentes natures a donné des résultats tout à fait fascinants.
Enfin, nous examinerons la manière dont les photographes, pour leur part, ont tâché de s'approprier l'esthétique du paysage nocturne, dès lors que les techniques leur en ont donné la possibilité, dans une quête de « pictorialité » qui mérite certainement d'être revalorisée. » François Blanchetière
Reynold Arnould peignant Passage, 1964. Passage, peinture de Reynold Arnould, une des 18 compositions monumentales réalisées pour l’École nationale d’enseignement technique de Caucriauville (Le Havre) Carte de voeux 1965, 13,5 x 16,5 cm. Photographie collée sur carton Collection Rot-Vatin
Reynold Arnould peignant Passage, 1964. Passage, peinture de Reynold Arnould, une des 18 compositions monumentales réalisées pour l’École nationale d’enseignement technique de Caucriauville (Le Havre) Carte de voeux 1965, 13,5 x 16,5 cm. Photographie collée sur carton Collection Rot-Vatin

Autour de l’exposition Reynold Arnould, et avec le concours et la participation de Gwenaële Rot et François Vatin, spécialistes du peintre, le MuMa vous propose un ensemble de trois événements qui viendront donner un aperçu de l’œuvre d’Arnould et du contexte dans lequel sa peinture trouve sa plus juste expression : la modernité de l’après-seconde guerre mondiale.

Le MuMa invite François Vatin et Gwenaële Rot pour évoquer ce qui, au Havre, reste de l’œuvre mural du peintre : des fresques que l’on peut retrouver par exemple dans l’enceinte du lycée Schuman-Perret ou bien encore dans les locaux du GPMH mais qui ne sont pas toujours accessibles au grand public. Se pose alors la question de leur visibilité et celle de leur sauvegarde, pour que ce patrimoine essentiel de l’histoire locale soit mieux connu des havrais.

Enfant prodige de la peinture, Reynold Arnould est fasciné par l'industrie moderne, qu'il transfigure dans des toiles à l'apparence abstraite. Artiste typique de la génération d'après-guerre, ce peintre havrais a inauguré en 1961 la Maison de la Culture du Havre, la première de France...
Un rendez-vous proposé à la bibliothèque Armand Salacrou à l'occasion de l'exposition Reynold Arnould et le nouveau musée du Havre présentée au MuMa du 7 décembre 2019 au 16 février 2020.

Une conférence animée par François Vatin, professeur à l’Université Paris-Ouest-Nanterre-La Défense et Gwenaële Rot, professeur à Science-Po Paris, auteurs de l'ouvrage Reynold Arnould, une poétique de l'industrie.

Chefs-d’oeuvres des principaux peintres des Pays-Bas

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par Fabrice Conan, historien de l’art

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