MuMa (salle de conférence)

© Amy Halpern / courtesy Light Cone
© Amy Halpern / courtesy Light Cone
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Amy Halpern (1953-2022) fut l'autrice de près de quarante films courts, presque tous tournés en 16 mm, ainsi que du long-métrage Falling Lessons (1991). Elle est née et a grandi à New York et a vécu et travaillé à Los Angeles durant près de 40 ans.



Les films d'Amy Halpern sont abstraits de par l'intérêt qu'ils portent à la lumière, au mouvement et au médium filmique, mais aussi humains dans ce qu’ils représentent.
L'idée qui persiste à travers l'ensemble de son travail est celle d'émancipation vis-à-vis de contraintes sociales, politiques, psychologiques, perceptives et corporelles.
 
Programme détaillé de la séance :
Amy Halpern
Invocation, 1982 (16mm, couleur, silencieux, 2mn)
Access to the view, 2000 (16mm, couleur, sonore, 2mn)
Ginko yellow, 2022 (16mm, couleur, silencieux, 5mn)
Cheshire Smile, 2012 (16mm, couleur, sonore, 5mn)
Slow fireworks, 2019 (16mm, couleur, silencieux, 2mn)
Hul a, 2022 (16mm, couleur, sonore, 6mn)
Elixir, 2009 (16mm, couleur, silencieux, 7mn)
3-minute hells, 2010 (16mm, couleur, sonore, 14mn)
Verge - for my sisters, 2022 (16mm, couleur, silencieux, 5mn30)

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.
© Stan Vanderbeek / courtesy Light Cone
© Stan Vanderbeek / courtesy Light Cone
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« Animation : Art d’animer l’immobile, de créer le mouvement par juxtaposition d’images, d’objet ou de photographies représentant les phases successives d’un même mouvement. » (Dictionnaire du Cinéma, Larousse).
Cette définition classique est toutefois trop restrictive pour qualifier une approche expérimentale du cinéma d’animation.
Qu’il s’agisse d’utiliser les techniques existantes (dessin, animation d’objets ou de collages, rotoscopie …) ou d’inventer un dispositif (l’écran d’épingle d’Alexeieff et Parker), les cinéastes définissent leurs propres règles, en marge des standards du genre.
 
Ce premier volet dédié à l’animation figurative sera suivi d’un second volet en février 2024 consacré à l’abstraction, en écho à l’exposition du MuMa Itinéraires Abstraits (28 octobre 2023 – 31 mars 2024).
 
Programme détaillé de la séance :
Alexandre Alexeieff et Claire Parker, Une Nuit sur le Mont Chauve, 1933 (35mm, n&b, sonore, 9mn)
Micah Weber, House fire, 2014 (HD, n&b, sonore, 4mn31)
Naoyuki Tsuji, The Place where we were, 2008 (16mm, n&b, sonore, 6mn)
Inger Lise Hansen, Hus, 1998 (16mm, couleur, sonore, 7mn30)
Oskar Fischinger, Muratti gets in the act, 1934 (16mm, couleur, sonore, 3mn)
Stan Vanderbeek, Science Friction, 1959 (couleur, sonore, 10mn)
Martha Colburn, Secrets of Mexuality, 2003 (couleur, sonore, 5mn)
Robert Breer, Swiss army knife with rats and pigeons, 1980 (16mm, couleur, sonore, 7mn)
Jeff Scher, Milk of amnesia, 1992 (couleur, sonore, 6mn)

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.
© Gala Hernández López
© Gala Hernández López
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En 2018, un incel (soit un célibataire involontaire) publie une lettre de suicide sur la plateforme Reddit avec pour titre « L’Amérique est responsable de ma mort ». La Mécanique des fluides est une tentative de trouver des réponses à ses mots.
Une dérive virtuelle sur Internet à la recherche de ses traces numériques qui finit par être un voyage intérieur entre deux solitudes connectées.
 
Gala Hernández López
, La mécanique des fluides, 2022 (video, couleur, sonore, 38mn)

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.
© Mika Taanila / courtesy Light Cone
© Mika Taanila / courtesy Light Cone
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Dans le cadre du festival Pour Les Oiseaux
Sur la pellicule, le son est transcrit par des variations de la transparence d’une piste sonore située en marge du film.

Des travaux sur la synthèse optique des pionniers tel Oskar Fischinger aux expérimentations des cinéastes contemporains, ce programme témoigne de la diversité des recherches portant sur la spécificité matérielle du son optique au cinéma.
 
Programme détaillé de la séance :
Oskar Fischinger, Ornament sound, 1932 (16 mm, n&b, sonore, 7mn)
Oskar Fischinger, Allegretto, 1936-1943 (16 mm, couleur, sonore, 2mn30)
Guy Sherwin, Sound shapes, 1972 (16mm, couleur, sonore, 3mn)
Guy Sherwin, Musical Stairs, 1977 (16mm, n&b, sonore, 10mn)
Lis Rhodes, Dresden dynamo, 1971 (16mm, couleur, sonore, 5mn)
Norman Mc Laren, Blinkity Blank, 1955 (35 mm, sonore, 5mn15)
Mika Taanila, Patent NR. 314805, 2020 (4K, n&b, sonore, 2mn16)
Stefano Canapa, The sound drifts, 2019 (35 mm, n&b, sonore, 8mn20)
Elke Groen et Christian Neubacher, Optical sound, 2014 (35 mm, couleur, sonore, 12mn)

 

Depuis 2010, le MuMa propose chaque mois une séance de projection de films intitulée MuMaBoX.
A travers ce programme, le public découvre des œuvres de genres variés (cinéma expérimental, documentaire…) signées par des auteurs d’univers différents (pionniers, figures historiques, jeunes artistes…).
Ainsi, et peu à peu, c’est un regard sur l’image en mouvement dans toute sa diversité et sa richesse qui est posé : une façon de s’intéresser d’une manière particulière à ces images qui nous entourent au quotidien, et au travail des artistes.
© Gaëlle Rouard
© Gaëlle Rouard
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En présence de la cinéaste
Pour sa 100ème, MuMaBoX invite Gaëlle Rouard, fidèle du programme et surtout créatrice unique.

Filmé et projeté en 16mm, le dernier opus de Gaëlle Rouard se déroule en deux actes.
D’abord « Prélude », où l’intrigue s’ancre dans un paysage en ombres chinoises, irisées, pleines de sensations. Foisonnement d’herbes hirsutes, et parmi elles la touche rose d’un chardon se détache et se goûte comme un bonbon acidulé, tel le papillon qui le butine. Chaque plan se contemple comme un tableau vivant, clair-obscur, rembrandtesque. La vie s’incarne dans l’émulsion tel un commencement. Pourtant ce sont les ténèbres et la mort qui invitent à la méditation, comme nous l’indique « Oraison », le titre du deuxième acte. Le prisme du celluloïd révèle les perceptions, il donne à voir la poésie et la force narrative de l’abstraction. Une belle métaphore du cinéma argentique que Gaëlle Rouard élabore dans son propre laboratoire. Elle y expérimente depuis de longues années des techniques particulières qui rendent son travail unique.

Programme détaillé :
Gaëlle Rouard, Darkness, darkness burning bright, 2021 (16mm / couleur / sonore / 69'00)
 

MuMaBoX fête sa 100ème !
Depuis 2010, ce sont 100 séances qui ont été proposées par le MuMa, 100 projections consacrées à un cinéma « différent », un cinéma que l’on ne peut voir dans les circuits commerciaux traditionnels.
 
A l’origine du projet, un constat : le cinéma et l’art vidéo sont devenus, au fil du 20ème siècle, des arts majeurs, reconnus comme formes artistiques essentielles de l’art contemporain. Le MuMa a souhaité les rendre plus visibles, en les intégrant à ses expositions temporaires (Nuages, Images sur commande…). Mais il s’agit ensuite de multiplier et diversifier l’offre des films montrés : naît MuMaBoX, un programme innovant, sans équivalent en province. D’octobre à mai, un mercredi par mois, la salle de conférence du MuMa est transformée en boîte noire pour accueillir une projection.
Au programme : art vidéo et cinéma, en argentique ou numérique. Expérimental ou documentaire. Séances monographiques ou thématiques. Courts ou longs métrages. Films « historiques » ou nouvellement sortis. Artistes confirmés et nouvelle génération…

Le champ des œuvres exploré se caractérise par une grande diversité ! Variété qui se retrouve dans les supports – car autre particularité du programme : les films, dans la mesure du possible, sont diffusés dans leur format d’origine. Pour ce faire, c’est le projecteur 16 mm qui prend le relais du vidéoprojecteur.
Ainsi, c’est une exploration du riche et vaste champ de l’image « en mouvement » qui est proposée, un territoire composé de formes multiples, issues de pratiques variées, et dans le respect des œuvres.
 
Depuis plus de 10 ans, la programmation de MuMaBoX a été confiée à Christophe Guérin. Cinéaste, il a réalisé une vingtaine de films qui circulent dans le circuit des festivals internationaux et des espaces d’exposition. Très impliqué dans la mouvance du cinéma expérimental, il est par ailleurs trésorier de Light Cone, un des plus importants distributeurs européens de cinéma expérimental, et fait profiter le public de MuMaBoX de son large réseau composé d’artistes, programmateurs, universitaires, distributeurs…

Un souvenir, par Christophe Guérin
« La première, en octobre 2010.  J’avais choisi de montrer des vidéos de Bill Viola, un nom connu pour lancer le projet. Ce fut un succès immédiat (plus de 80 personnes !) qui nous a donné confiance pour la suite. Cela s’est consolidé avec le temps : MuMaBoX est devenu cet espace de partage où le public, curieux et exigeant, fidèle et sans cesse renouvelé est pour beaucoup dans la réussite et la belle longévité de ce projet.
Et puis toutes les projections en compagnie des artistes, en particulier les grandes cinéastes du cinéma argentique que sont Cécile Fontaine, Helga Fanderl, Rose Lowder et bien sûr Gaëlle Rouard, qui nous fait le plaisir de revenir au MuMa avec son dernier film. C’est associé à la douce musique du projecteur, à la beauté sans pareille de l’image argentique.

Enfin, les séances en présence de Jacques Perconte, qui a beaucoup tourné dans notre région et dont les films émerveillent le public. Il est venu trois fois à MuMaBoX. »
© Telemach Wiesinger
© Telemach Wiesinger
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Dans le cadre du parcours photographique ARE YOU EXPERIENCING 2023
 


Dans le premier volet consacré au partage de l’écran, nous avons abordé le split screen, où les images sont bien distinctes les unes des autres car séparées par des limites noires dans la surface de projection.
Avec cette seconde partie, nous verrons comment ces limites entre les images peuvent être franchies, les cinéastes manipulant les cadres pour créer toutes sortes de superpositions, chevauchements ou entrelacs. L’écran devient ainsi l’espace de la fusion, de la confusion des images.

Programme détaillé :
Telemach Wiesinger, 1:1, 2021 (16mm / n&b / sonore / 30' 00)
Christophe Guérin, Cross, 2014 (Super 8mm / n&b / sonore / 4' 49)
Tomonari Nishikawa, Shibuya – Tokyo, 2010 (16mm / couleur / sonore / 10' 00)
Siegfried Alexander Fruhauf, Exposed, 2001 (16mm / n&b / sonore / 9' 00)
© Birgit Hein
© Birgit Hein
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Baby I will make you sweat représente une quête personnelle sur la sexualité, la moralité et la féminité, alors que la cinéaste, née en 1941, met en jeu son âge.

Elle souhaite plus particulièrement bousculer les idées reçues sur la sexualité des hommes et des femmes vieillissants. Pour elle, le fait de vieillir ne doit pas nécessairement induire la honte. Ce film a été initialement tourné en vidéo 8 puis transféré en film à partir du refilmage d'une projection, ce qui explique que les images aient perdu leur contraste mais gagné une nature plus picturale

Programme détaillé :
Birgit Hein, Baby I will make you sweat, 1994 (16 mm / couleur / sonore / 63' 00)
© Jacques Perconte
© Jacques Perconte
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En écho à l’exposition Météorologiques, ce programme décline quelques variations autour du « temps qu’il fait ».



Le vent, le brouillard, la pluie ou la neige ne sont plus simplement un facteur parmi d’autres dans la composition de l’image ou le déroulement de l’action, mais agissent comme sujet du film. A l’abri de la salle obscure, ce que le spectateur observe parfois avec distraction sera au cœur de l’attention. Une façon aussi de nous rappeler que nous ne commandons pas les conditions atmosphériques qui s’imposent à nous.

Programme détaillé :
Inger Lise Hansen, TÅKE, 2018 (16mm & 2K & Super 16mm & Super 8mm / coul-n&b / sonore / 14' 57)
Jussi Eerola, Blue Honda civic, 2020 (vidéo / coul / sonore / 10’45)
Jacques Perconte, Or/Aour, Vienna, 2019 (2K / couleur / sonore / 11' 21)
Thomas Köner, Nuuk, 2004 (mini DV / couleur / sonore / 6' 30)
Flatform, Movements of an impossible time, 2011 (HD / couleur / sonore / 8’05)
© Emmanuel Piton
© Emmanuel Piton
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L’invention du split screen (écran divisé) est presque aussi ancienne que le cinéma, mais il ne se donne à voir en tant que tel que plus tardivement (à la fin des années 1960) en agissant comme un principe de montage spatial, combiné au montage temporel.

Les différentes actions d’une séquence sont en co-présence sur l’écran, créant ainsi de nouvelles possibilités d’organisation du récit.
Ce programme témoigne du potentiel expressif de ce procédé, largement exploré dans le cinéma expérimental, en toute liberté.

Programme détaillé :
Noé Grenier, Les images qui vont suivre n’ont jamais existé, 2021-2022 (16mm / coul-n&b / sonore / 7' 12)
Emmanuel Piton, Exposed, 2017 (Super 8mm / coul-n&b / sonore / 6' 38)
Scott Hammen, Framelines, 2013 (16mm / couleur / silencieux / 9' 20)
Victoria Keddie, Camera tension, 2018 (vidéo / couleur / sonore / 3' 35)
Stuart Pond, Drift through mirrors, 2022 (vidéo / n&b teinté / sonore / 4' 56)
Yann Beauvais & Vivian Ostrovsky, Work and progress, 1999 (16mm / coul-n&b / sonore / 12' 00)
Philippe Leonard, Roundtrip, 2014 (16mm / couleur / silencieux / 3' 00)
Siegfried Alexander Fruhauf, Structural filmwaste. Dissolution 1, 2003 (n&b / sonore / 4' 00)
Colectivo Los Ingrávidos, Itzcoatl, 2016 (35mm / couleur / sonore / 5' 02)
© LIGHT CONE
© LIGHT CONE
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Poète et « filmeur », Jonas Mekas est aussi journaliste, critique, programmateur et conservateur. Portevoix d'un cinéma alternatif et expérimental, l'un des grands cinéastes qu'a connu l'Amérique, mort à 96 ans, et dont nous célébrons le centenaire en 2022, hommage !

Né en Lituanie, chassé de son pays par les troupes soviétiques, Jonas Mekas est interné plusieurs années, avec son frère Adolfas, dans un camp de travail de l'Allemagne nazie, puis dans des camps de réfugiés au sortir de la guerre, avant de pouvoir rejoindre les États-Unis en 1949. Plongé dans la jungle new-yorkaise, il s'achète une caméra Bolex, qui ne le quittera plus, et commence à tenir un journal filmé. Des instants de vie, la solitude des exilés ou l'effervescence de la contre-culture des années 60, autant d'archives de l'intime, où se croisent Allen Ginsberg, Andy Warhol et le Velvet Underground.

Walden, Reminiscences of a Journey to Lithuania, Lost Lost Lost... Des films qui révolutionnent le monde cinématographique et participent à l'épanouissement du cinéma underground, érigé en parallèle à l'industrie hollywoodienne. 
Cinémathèque française

Programme détaillé :
Jonas Mekas
WALDEN (1ERE BOBINE)
1964-1969 / 16mm / couleur / sonore / 30' 00
NOTES ON THE CIRCUS
1966 / 16mm / couleur / sonore / 12' 00
HAPPY BIRTHDAY TO JOHN
1995 / 16mm / couleur / sonore / 18' 00

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