MuMa (salle de conférence)


Le paysage dans la peinture anglaise : 1750 - 1850
Par Pierre Wat, historien et critique d’art, Professeur des universités à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne

Les ambitions du portrait anglais au XVIIIe siècle
Par Deborah Waintraub, doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne

« Les arts décoratifs et les emménagements du paquebot Normandie »

Franck Sénant, ingénieur du patrimoine au Ministère de la Culture et de la Communication et co-auteur de l’ouvrage A bord des paquebots, 50 ans d’arts décoratifs (Editions Norma - 2011) présente l’organisation des espaces publics et privés des différentes classes à bord du paquebot, ainsi que les caractéristiques du style des décors et de l’ameublement du navire.

Dans le cadre de la manifestation « J'irai revoir le Normandie » organisée par French Lines du 29 mai au 3 juin 2015.
Les Cités Obscures. © Benoît Peeters et François Schuiten
Les Cités Obscures. © Benoît Peeters et François Schuiten

Rencontre exceptionnelle avec les auteurs et dessinateurs Benoît Peeters et François Schuiten : ces deux figures incontournables de la bande dessinée contemporaine sont les créateurs, notamment, des Cités Obscures, une série d’ouvrages qui a pour point commun avec l’œuvre de Lyonel Feininger l’attrait pour le monde urbain, le goût du dessin…

Cet événement est organisée dans le cadre de la 14e édition « Lumière ! » du Festival Rencontres d’été Théâtre et Lecture en Normandie, et en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.
Loescher & Petsch, Lyonel Feininger, Berlin, ca. 1894, photographie. The Lyonel Feininger Project LLC, New York – Berlin
Loescher & Petsch, Lyonel Feininger, Berlin, ca. 1894, photographie. The Lyonel Feininger Project LLC, New York – Berlin

« Né de parents allemands à New York en 1871, Lyonel Feininger vit jusqu’à l’âge de seize ans aux Etats-Unis avant de partir seul en Allemagne pour étudier le violon au conservatoire de Leipzig.
Un demi-siècle plus tard, en 1937, poussé par la montée de l’antisémitisme et l’hostilité du régime nazi à l’art moderne, il quitte son pays adoptif pour regagner l’Amérique où il restera jusqu’à son décès en 1956.
Elevé dans une famille musicale, destiné lui-même à une carrière de musicien, il ne va jamais jusqu’à Leipzig et s’inscrit à l’école des arts et métiers de Hambourg avant de devenir caricaturiste, puis peintre.
En tant que jeune Américain en Allemagne, ses dessins humoristiques publiés dans les journaux satiriques berlinois rencontrent un grand succès, mais c’est en devenant peintre que Feininger, affilié au Bauhaus, sera consacré par des expositions dans les plus grands musées d’Allemagne, jusqu’à l’arrivée au pouvoir d’Hitler.
De retour à New York, perçu comme un artiste Allemand, il commence la reconstruction de sa carrière grâce au soutien d’institutions américaines. » David Butcher, co-comissaire de l’exposition
La famille Pédron devant La Danse d'André Derain. © Droits réservés
La famille Pédron devant La Danse d'André Derain. © Droits réservés

Geraldine Lefebvre, attachée de conservation au MuMa, est invitée par l'association des Amis du Musée d'art moderne André Malraux (AMAM) pour une conférence intitulée : « Léon Pédron, un « ami de la peinture moderne » dans l’entre-deux-guerres au Havre ».

Léon Pédron, négociant en café, coton et laine du Havre constitue une importante collection de peintures modernes entre 1914 et 1926, année de la dispersion d’une grande partie de sa collection en salle des ventes. En 1914, Pédron fait la connaissance d’Emile Othon Friesz, peintre havrais, ami de Dufy et Braque, auquel il confie la responsabilité de constituer sa collection d’art en échange d’une mensualité. Des œuvres de Boudin, Corot, Cézanne, Derain, van Gogh, Gauguin, Guys, Marquet, Redon, Utrillo, Vlaminck composent cette remarquable collection. La vie de Léon Pédron est un vibrant témoignage de l’amitié et du respect qu’il portait à son ami Friesz et à l’ensemble des artistes.
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, dist. Light Cone
Jacques Perconte, Après le feu, 2010, dist. Light Cone

Rencontre avec Vincent Deville, Maître de conférences en cinéma à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, auteur du livre Les formes du montage dans le cinéma d’avant-garde (PUR, 2014).

La palingénésie désigne une régénération après une mort apparente. Au cinéma, la renaissance de la nature peut apparaître au niveau du motif, de la forme du film ou de l’image elle-même. Par exemple dans le retour de la végétation parmi les ruines et les traumas de l’Histoire (Resnais, Pollet, Herzog). Dans les passages et échanges d’une forme de vie à une autre, d’un règne à un autre, grâce à un usage discontinu et rythmique du montage (Stan Brakhage filme la décomposition du cadavre de son chien au milieu d’un bois; Rose Lowder tisse entre elles les images du minéral, du végétal, de l’animal et du monde humain).

Ou encore quand l’image numérique, qui semblait contrainte à la plus grande ressemblance avec le monde et à une qualité de définition toujours accrue, laisse soudain émerger de l’abstrait, de l’informe et de l’aléatoire, comme un retour de la nature et du vivant au sein du dispositif technologique (Jacques Perconte).

Programme :
  • Stan Brakhage, Sirius Remembered, 1959, 11’
  • Rose Lowder, Bouquets écologiques 21-30, 2001-2005, 14’
  • Jacques Perconte, Après le feu, 2010, 7’
Matthias Müller, Home Stories, 1991, dist. Light Cone
Matthias Müller, Home Stories, 1991, dist. Light Cone

Dans la fabrication d’un film traditionnel, le montage est la phase où sont assemblés les éléments visuels et sonores, selon un principe plus ou moins transparent respectant des impératifs de vraisemblance narrative.

Mais depuis les avant-gardes historiques jusqu’à aujourd’hui, d’autres pratiques du montage se sont développées, en particulier pour les cinéastes de found-footage qui utilisent du matériau filmique existant qu’ils démontent pour le remonter selon différentes modalités. Par exemple en assemblant des éléments prélevés dans plusieurs films selon un principe d’analogie (Cut, Home stories), ou en vue de (re) constituer un autre récit (False friends, Hollywood movie). Ou bien en extrayant une séquence d’un film afin d’en revisiter la matière (Outerspace) ou la temporalité (Passage à l’acte). Internet est également une inépuisable ressource pour les artistes du remploi comme le collectif Neozoon ou Yves-Marie Mahé.

Programme :
  • Matthias Müller, Home Stories, 1991, 6’
  • Volker Schreiner, Hollywood movie, 2012, 7’
  • Christoph Girardet & Matthias Müller, Cut, 2013, 13’
  • Sylvia Schedelbauer, False friends, 2007, 4’50
  • Yves-Marie Mahé, Libertine X 6, 2014, 3’30
  • Neozoon, My BBY 8L3W, 2014, 3’
  • Peter Tscherkassky, Outerspace, 1999, 10’
  • Martin Arnold, Passage à l’acte, 1993, 12’
Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, dist. ciné-archives
Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, dist. ciné-archives

De la cathédrale de Chartres à l’Exposition Universelle de 1937, l’histoire du bâtiment présentée par la CGT.

Les Bâtisseurs apporte également un témoignage sur les collaborations artistiques prestigieuses dont a pu bénéficier la confédération syndicale et sa Fédération du spectacle sous le Front populaire (Jean Epstein, Robert DesnosArthur Hoérée, Arthur Honneger…). On note un évident décalage entre les plans parfois somptueux de Jean Epstein (vues de chantiers et, surtout, de la cathédrale de Chartres) et les impératifs de la commande syndicale (le tour de parole et la présentation, hiératique et quasi-exhaustif, des délégués ouvriers).

Bien que ce documentaire syndical soit un plaidoyer original pour le modernisme architectural, les interventions finales des délégués tentent de valoriser tous les corps de métier, y compris les corps de métier traditionnels. (ciné-archives)

Programme :
  • Jean Epstein, Les Bâtisseurs, 1938, 48’

Dans le cadre du Mois de l’architecture contemporaine en Normandie.
Maki Satake, Remains, 2010, dist. Light Cone
Maki Satake, Remains, 2010, dist. Light Cone

L’enfant : un sujet comme un autre, dans la vie comme au cinéma.

Mais lorsque l’enfant paraît à l’écran, le spectateur adulte voit ce qu’il a été et ne sera plus jamais : un être au début de sa vie.
Ce terrible et banal constat de la fuite du temps s’accompagne d’un travail de mémoire : à l’image projetée se superpose celle de sa propre enfance. Et pour chacun, en fonction de sa propre histoire, émergeront réminiscences pleines d’une tendre nostalgie ou souvenirs précis de moments douloureux.
Du nouveau-né (Le corps humain d’Alexandre Larose) à l’adolescent (Dressage de Julika Rudelius), ces portraits d’enfants viendront compléter l’abondante galerie qui s’est constituée depuis les origines du cinéma.

Et cette projection n’est pas déconseillée au public qui approuve la sentence prêtée à l’illustre W.C. Fields : « Quelqu’un qui déteste les chiens et les enfants ne peut pas être complètement mauvais. » !

Programme :
  • Masha Godovannaya, The first round dance, 2001, 3’
  • Alexandre Larose, Le corps humain, 2006, 3’50
  • Gunvor Nelson, My name is Oona, 1969, 10’
  • Robert Cahen, Karine, 1976, 9’
  • Maki Satake, Remains, 2010, 6’
  • Valérie Mréjen, Cadavre exquis, 2013, 5’
  • Joël Bartoloméo, Famille a., 3’12 / D’où vient la neige ?, avril 1994, 1’12 / D’où viennent les nuages ?, avril 1994, 1’37 / Le chat qui dort, juin 1992, 3’35 / Le jeudi de l’Ascension, juin 1992, 1’52
  • Julika Rudelius, Dressage, 2009, 9’

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