Biographies des Senn
Ernest Siegfried (1843-1927)
Benjamin de la famille Siegfried, Ernest est associé en 1867 à l’entreprise Siegfried Frères fondée par ses aînés Jules et Jacques, et destinée au négoce du coton. L’entreprise devient la Compagnie cotonnière en 1893. L’homme multiplie les fonctions dans différentes entreprises notamment liées au coton, riz ou café au Havre.
De son union avec Émilie Schlumberger (1848-1928), issue d’une autre grande famille protestante mulhousienne, naît une fille unique, Hélène, qui épouse Olivier Senn en 1892. Voulant railler les goûts artistiques de son gendre, il achète au Salon des indépendants de 1905 cinq toiles parmi celles qu’il juge les plus laides et les plus loufoques.
De son union avec Émilie Schlumberger (1848-1928), issue d’une autre grande famille protestante mulhousienne, naît une fille unique, Hélène, qui épouse Olivier Senn en 1892. Voulant railler les goûts artistiques de son gendre, il achète au Salon des indépendants de 1905 cinq toiles parmi celles qu’il juge les plus laides et les plus loufoques.
Maurice Senn (1861-1937)
Frère aîné d’Olivier Senn, Maurice Senn est resté célibataire et sans descendance après deux projets de mariage avortés. Il prend la suite des affaires de son père et devient lui-même courtier assermenté en coton, dans des bureaux sis rue de la Bourse au Havre.
Il se retire des affaires au lendemain de la Première Guerre mondiale et vit chez ses parents, 55 rue Félix Faure, jusqu’à leur décès. Passionné de théâtre et de poésie, il communique son amour de la musique et du chant à sa nièce Alice, dont il est proche, en l’emmenant régulièrement assister aux opéras qui sont donnés au Grand-théâtre du Havre.
Il se retire des affaires au lendemain de la Première Guerre mondiale et vit chez ses parents, 55 rue Félix Faure, jusqu’à leur décès. Passionné de théâtre et de poésie, il communique son amour de la musique et du chant à sa nièce Alice, dont il est proche, en l’emmenant régulièrement assister aux opéras qui sont donnés au Grand-théâtre du Havre.
Olivier Senn (1864-1959)
Docteur en droit, Olivier Senn rejoint en 1895 la Compagnie cotonnière fondée par son beau-père Ernest Siegfried sur les fondations de la maison de négoce Siegfried Frères et y bâtit sa fortune. Il adhère en 1896 à la Société des amis des arts et commence à constituer une collection qui s’ouvre sur des oeuvres majeures de Delacroix et de Courbet et s’achève sur des oeuvres contemporaines de Maurice Denis, Albert Marquet ou Dunoyer de Segonzac. Senn s’attache à constituer des ensembles représentatifs d’artistes qu’il affectionne, tels Degas, Boudin, Cross, Vallotton, Guillaumin ou Sérusier et soutient activement plusieurs d’entre eux, notamment Cottet ou Lacoste.
La collection de cet amateur fin et éclairé compte à son décès en 1959 plus de cinq-cents oeuvres, répartie entre ses deux enfants, Alice Rufenacht, et Édouard Senn.
La collection de cet amateur fin et éclairé compte à son décès en 1959 plus de cinq-cents oeuvres, répartie entre ses deux enfants, Alice Rufenacht, et Édouard Senn.
Alice Senn, ép. Rufenacht (1898-1988)
Alice Senn
Édouard Senn (1901-1992)
Édouard et Suzanne Senn devant la résidence du 5021 Iselin Avenue, Fieldston, New York, vers 1945
Comme son père, il s’attache plus particulièrement à quelques artistes avec lesquels il entretient une relation directe, comme Endre Rozsda ou Étienne Hajdu.
Rodolphe Rufenacht (1893-1949)
Rodolphe Rufenacht
Pierre-Maurice Mathey (1922-2015)
Au décès de son épouse Antoinette Rufenacht, petite-fille d’Olivier Senn, en 1996, Pierre-Maurice Mathey hérite de dix-sept oeuvres de la collection originale d’Olivier Senn.
Sans héritiers directs, M. Mathey informe dès 2005 le maire du Havre, Antoine Rufenacht, son cousin par alliance, qu’il souhaite léguer ces oeuvres à la Ville du Havre. Pierre-Maurice Mathey décède à Genève, le 20 février 2015, quelques mois après avoir levé la réserve d’usufruit qui assortissait la donation. Cette donation, constituée de dix peintures et sept dessins, dont des oeuvres de Boudin, Pissarro, Degas, Guillaumin, Cross ou Marquet, enrichit de manière très cohérente le fonds donné par Hélène Senn-Foulds et fait entrer deux nouveaux artistes dans le musée : Maurice Utrillo et Victor Vignon.
Sans héritiers directs, M. Mathey informe dès 2005 le maire du Havre, Antoine Rufenacht, son cousin par alliance, qu’il souhaite léguer ces oeuvres à la Ville du Havre. Pierre-Maurice Mathey décède à Genève, le 20 février 2015, quelques mois après avoir levé la réserve d’usufruit qui assortissait la donation. Cette donation, constituée de dix peintures et sept dessins, dont des oeuvres de Boudin, Pissarro, Degas, Guillaumin, Cross ou Marquet, enrichit de manière très cohérente le fonds donné par Hélène Senn-Foulds et fait entrer deux nouveaux artistes dans le musée : Maurice Utrillo et Victor Vignon.