Mécaniques cinématographiques

Esther Urlus, Rode Molen, 2014. dist. Light Cone
Esther Urlus, Rode Molen, 2014. dist. Light Cone
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MuMaBoX

Prodigieuse mécanique, le Cinématographe est l'invention décisive qui fait aboutir de multiples recherches antérieures sur l'analyse et la restitution du mouvement. C'est ce que nous rappellent Guido Seeber avec son énergique Kipho et Bill Morrison avec Footprints, poétique évocation du cinéma des origines.
Au début du XXe siècle, le mouvement des machines intègre la chorégraphie du monde moderne et inspire les cinéastes d'avant-garde comme Eugène Deslaw. Un siècle plus tard, les promesses d'un monde meilleur ne sont plus qu'un lointain souvenir et les silhouettes des puits de pétrole de l'Alberta (Oil Wells : Sturgeon road & 97th street) accomplissent une sinistre pantomine.
Devant l'objectif de la caméra, les mécaniques rotatives -moulins, manège- sont autant de motifs d'expérimentations filmiques pour Chris Welsby, Esther Urlus et Rose Lowder.

Programme :
Guido Seeber, Kipho, 1925, 6'
Bill Morrison, Footprints, 1992,6'
Eugène Deslaw, La Marche des machines, 1928, 9'
Christina Battle, Oil Wells : Sturgeon road & 97th street, 2002, 3'
Chris Welsby, Windmill 2, 1972, 8'
Esther Urlus, Rode molen, 2013, 5'
Rose Lowder, Couleurs mécaniques, 1979, 16