The lost films

© The lost films, Stan Brakhage
© The lost films, Stan Brakhage
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Retour du Vaste Monde

Christophe Guérin, l’un des artistes de La Bande des Havrais, et par ailleurs programmateur de MuMaBoX au MuMa depuis presque 10 ans, vous propose de découvrir un film de Stan Brakhage de 1996, The lost films.
 
« Dans l'esprit et dans l'aspect photographique, il s'agit de «travelogues» (carnets de voyage). Dans l'incapacité financière d'en tirer des copies, je les avais laissés dans un tiroir. Le premier a été réalisé en 1991, le deuxième, et jusqu'au sixième en 92, le septième et le huitième en 93, et le neuvième en 92.
 # 1. Un travelogue «nocturne» dans la ville de Londres comme illuminée par le vernis enlevé de la surface des toiles de Turner.
 # 2. Un travelogue dans le nord de la Finlande baigné par le soleil de minuit.
 # 3. Un travail peint à la main, un songe d'une nuit d'été, évoquant encore l'expérience de l'été précédent en Finlande.
 # 4. Un boursouflement kaléidoscopique de tonalités pastel, dû au brouillard, triomphe de tous les résidus photographiques que l'on ne perçoit plus que dans l'angle inférieur droit de la représentation.
 # 5. Une méditation alpestre principalement dans les montagnes bleues façonnées par des jaunes ternes et des violets passés informes.
 # 6. Film peint à la main - des couleurs identiques à celles des films précédents, tamisées par les bancs de sable et les océans de souvenirs méditatifs.
 # 7. Il s'agit de l'éternel processus par lequel on tente de se souvenir des images qui ouvrent la voix / être déplacé par l'irruption de ce que l'on découvre à chaque mouvement de l'oeil (ou comme dans le cas du film, à chaque mouvement de caméra, mise au point et coupe du montage) l'écheveau de l'Atlantique, les particularités des lumières des nuits bostoniennes et les traces lumineuses d'un camion de poubelles dans un parking près du désert du Nouveau Mexique.
 # 8. Un sombre chant photographique de la mer.
 # 9. La couleur négative de la «vérité» - ce qui revient à dire qu'il s'agit de la «vérité» entière (autant que le film peint puisse prétendre y atteindre) et d'un contrepoids épiphanique afin qu'une telle «vérité» soit mise entre guillemets. »
(Stan Brakhage, extrait du dossier de présentation, Light Cone, distributeur)
 
Programme :
The lost films de Stan Brakhage
16 mm / couleur / silencieux / 55' 00