Attendez moi ! Solo pour Zouzou

Attendez-moi © Etienne Cuppens
Attendez-moi © Etienne Cuppens
  • DANSE
Événement

Attendez-moi !
Solo pour Zouzou


Pendant le second confinement, le MuMa décidait de laisser ses espaces à disposition d’artistes pour continuer de faire vivre le musée.


C’est dans ce contexte que nous avons accueilli la BaZooKa pour un moment de travail complètement libre. Dans l’instant, nous ne savions pas que cette résidence aboutirait à un spectacle. Mais c’est bien ce qui arrive aujourd’hui. De cette période compliquée pour un lieu public, parce que vidé de ses visiteurs, est née une performance, que nous sommes heureux de vous présenter, là d’où elle a émergé !


Extraits de différents dossiers de présentation du spectacle :
 
Attendez-moi © Alban Van Wassenhove
Attendez-moi © Alban Van Wassenhove
1-
« Zouzou, elle au moins, elle serait juste ! Parce qu’elle serait détachée de tout jugement, elle ferait ce qu’elle sent, elle en aurait rien à foutre du public, de... qui regarde, ce que les autres pensent. Elle ne chercherait pas à impressionner, elle s’en foutrait qu’on la respecte, elle ferait sa vie. Oui, Zouzou, ce serait vraiment l’interprète parfaite, l’être le plus abandonné et le plus incarné en même temps. »
 
Est-ce que revivre ses souvenirs d’enfance peut créer une danse ?
Raviver des sensations solaires comme autant de pages d’un journal intime. Laisser remonter à la surface une danse enfouie dans les profondeurs d’une nappe phréatique qui ne demandait qu’à être réveillée.
Une danse légère qu’on pourrait avoir dans les jambes, comme ça, sans force, jusqu’à la fin de sa vie…
 

 
Attendez-moi © Etienne Cuppens
Attendez-moi © Etienne Cuppens
2-
Attendez-moi

Tout a commencé au MuMa alors que le musée est fermé au public pendant le deuxième confinement.
L’expo temporaire est accrochée, aucun visiteur pour en profiter et lui répondre.
Seule la lumière qui trace sa course, transforme les volumes du musée, augmente ou réduit les ombres dans un déplacement invisible et implacable.
Pas vraiment de silence tant la soufflerie du musée est bruyante, mais un calme vraiment particulier.
L’espace vierge.
Un appel à la transgression.
Glisser dans cet espace sur des rollers est la première idée qui vient. Fendre l’air, nue. S’emparer d’une liberté bridée par les contraintes de la pandémie. Reprendre son souffle comme après une apnée prolongée.

Le nom de l’exposition « Voyage d’Hiver » a immédiatement ravivé le souvenir de ma confrontation à la neige, la montagne, le ski… une horreur. J’avais 5 ans.
Je suis partie de cet épisode puis j’ai remonté le fil vers des souvenirs plus anciens. J’y ai trouvé l’insouciance, la nature, les promenades avec les animaux, des champs immenses pour une petite fille qui passait ses journées à faire des expériences physiques simples et captivantes, les sens ouverts. La liberté.
Il s’est dégagé de ce cheminement un langage tout nouveau pour moi, un corps libre, alerte, détendu, solaire, plein.
Paradoxalement, ce langage qui m’apparaît comme nouveau semble en réalité être mon premier langage, le plus profondément ancré, ma nappe phréatique.
Une danse première que j’espère danser encore longtemps.

 
Conception et réalisation : La BaZooKa, Sarah Crépin & Etienne Cuppens
Interprétation : Sarah Crépin
Musiques :  Paisaje Cubano Con Rumba (Leo Brouwer), Elf dance (Moondog), Für Fritz (Moondog), Tout l’Amour (A. Salvet/B. Botkin/G. Garfield/G. Bertret/P. Murtagh).
Production et diffusion : Emilie Podevin
Administration : Diane Ribouillard
Communication : Louise Lorieux
Production : La BaZooKa
Résidences : MuMa, Musée d’art Moderne du Havre
Remerciements :  Le Phare, Centre Chorégraphique National du Havre-Normandie (dir. Emmanuelle Vo-Dinh) / Kiddam Riidim Collectif 1.6
La BaZooKa est conventionnée pour l’ensemble de son projet artistique par la Ville du Havre, la Région Normandie & le Ministère de la Culture (DRAC Normandie).